1°/« La France peut-elle échapper à une crise financière ? ». L’édito de Charles SANNAT
2°/Budget. On fait tout ce qu’il ne faut pas faire pour Nicolas Doze
3°/C’est faire insulte aux pauvres de faire le lien entre la misère sociale et la délinquance pour David Lisnard
4°/Récession en Allemagne, vers une croissance 0 en France dès le dernier trimestre
5°/Qui détient la dette de la France pour 25 % ?

1°/« La France peut-elle échapper à une crise financière ? ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 11 Oct 2024 | A la une, Chronique de l’effondrement

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Le problème qui se profile est insoluble ou presque. Nous avons mangé la grenouille.
Par exemple le paiement des retraites des fonctionnaires (je n’ai rien contre les retraités de la fonction publique) représente 3% de PIB de déficit chaque année et rien n’a été provisionné d’où les manœuvres répétées des différents gouvernements pour mettre la main sur les autres caisses de retraites qui elles sont “équilibrées”.
Alors que le budget vient à peine d’être présenté, ce qui était pressenti arrive. Que des hausses d’impôts et presque aucune baisse de dépense.
Et même comme ça rien ne dit que Michel Barnier pourra faire voter son budget.
Demain quand vous lirez ces lignes nous attendrons la dégradation de la note de la France par l’agence Fitch.
Puis ce sera Moody’s et S&P qui viendront nous décerner une mauvaise note.
Alors que nous restera-t-il comme solution ?
La crise financière.
La défiance des marchés.
Et l’obligation par nos partenaires de faire de vraies économies.
Cela couinera très fort.
Ce que j’essaie d’expliquer dans cette vidéo c’est que l’on ne peut pas payer éternellement avec de l’argent que nous n’avons pas.
Peu importe que cela soit juste ou pas.
Ce n’est pas possible.
C’est encore moins possible, et je n’ai pas eu le temps de le dire, que nous n’avons plus la maîtrise de notre monnaie.
Nous ne pouvons plus monétiser notre dette.
Nous ne pouvons plus demander à notre Banque de France de racheter notre dette.
Nous avons perdu les attributs de notre souveraineté monétaire.
Si l’ajustement ne peut pas être aussi un peu monétaire alors il est exclusivement budgétaire et c’est objectivement très violent.
Plus grave, vous avez un indicateur avancé de crise financière. Un véritable signal faible mais très fort que l’Etat est exsangue et dans une situation terrible.
Je vous dévoile tout dans ce Flash Stratégie intitulé “Faillite de la France. Un signal faible détecté”. C’est une information que vous devez avoir. Je vous rappelle également les quelques mesures d’urgence que vous pouvez prendre pour atténuer les effets d’une crise financière. Je ne vous dis pas que la crise financière est certaine à court terme. Je vous dis qu’elle devient possible notamment en raison de cet indicateur inquiétant, mais aussi parce que cela s’inscrit dans un moment spécifique où vous avez des notations d’agence de notation qui rentrent en résonnance avec une discussion budgétaire qui sera forcément houleuse et une issue incertaine. Ce contexte est explosif pour les marchés, qui sont “calmes” à ce stade, mais la tempête peut surgir en quelques heures.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

2°/Budget. On fait tout ce qu’il ne faut pas faire pour Nicolas Doze
par Charles Sannat | 11 Oct 2024 | Impôts & Fiscalité

Pour le Haut Conseil des finances publiques qui vient de rendre son avis sur le budget 2025, 70% des efforts seront en réalité des hausses d’impôts
“Le HCFP a étrillé le scénario du gouvernement sur la répartition des 60 milliards d’euros d’efforts budgétaires. En réalité, la réduction du déficit passerait avant tout par des hausses d’impôts en 2025. Un avis sévère qui risque de discréditer le gouvernement.”
Et d’ailleurs Nicolas Doze n’a pas manqué de pointer que l’on faisait à nouveau tout ce qu’il ne fallait pas faire et le gouvernement Barnier est en train effectivement de prendre les pires décisions pour mener la plus mauvaise des politiques à savoir encore augmenter les impôts.
Cela nous donnera un répit de très courte durée, car avec les hausses d’impôts annoncées il n’y aura pas de quoi infléchir notre trajectoire budgétaire.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/budget-on-fait-tout-ce-quil-ne-faut-pas-faire-pour-nicolas-doze/

3°/C’est faire insulte aux pauvres de faire le lien entre la misère sociale et la délinquance pour David Lisnard
par Charles Sannat | 11 Oct 2024 | Chronique de l’effondrement

C’est faire insulte aux pauvres de faire le lien entre la misère sociale et la délinquance et c’est une évidence, car si l’on peut comprendre et admettre qu’une personne vole pour se nourrir et survivre, c’est d’ailleurs prévu par la loi par ce que l’on appelle “l’état de nécessité”. En revanche, rien ne peut expliquer ou justifier d’un point de vue “social” la violence, les viols, les vols de belles voitures ou de montres de luxe.
C’est cela que dit David Lisnard, de même qu’il parle de la nécessaire ambition éducative.
Vous avez vu comme c’est rare cette idée d’ambition éducative.
Il ose même évoquer la “morale” un mot tabou qui pourtant permet la vie en société.
On peut ne pas aimer Lisnard notamment sur certaines de ses positions prises pendant la pandémie, il n’en pose pas moins de bons débats dont la France veut trop faire l’économie en les évitant.
Charles SANNAT

4°/Récession en Allemagne, vers une croissance 0 en France dès le dernier trimestre
par Charles Sannat | 11 Oct 2024 | Crise Economique,
La croissance risque de se gripper à l’approche de l’hiver, avertit l’Insee pour qui la croissance du PIB devrait faire du surplace (0%) au dernier trimestre, selon l’Insee. Plombée par une demande en berne, l’économie tricolore s’enfonce dans un hiver à hauts risques. Entre le plan de rigueur à venir et la stagnation, les mauvais signaux se multiplient.
“Les nuages noirs s’accumulent au-dessus de l’économie française. Entre des coupes budgétaires à venir, des hausses d’impôts et une conjoncture morose, les entreprises et les ménages s’apprêtent à vivre des mois difficiles. Dans sa note de conjoncture dévoilée ce jeudi, l’Insee a maintenu sa prévision de croissance pour 2024 à 1,1%, soit un niveau équivalent à la prévision du gouvernement figurant dans le budget 2025, présentée ce jour.”
Mais ce n’est pas la seule raison.
En Allemagne le gouvernement table désormais sur une récession.
Aux Etats-Unis, la croissance est en train de ralentir également.
En Chine, le gouvernement est obligé d’ouvrir en grand les vannes monétaires pour tenter de redémarrer l’économie chinoise.
Ne nous leurrons pas, vu les mesures protectionnistes que nous prenons, la Chine fera la même chose et ces injections de liquidités de Pékin ne profiteront que peu aux grandes entreprises occidentales.
Bref, la France va se retrouver bien seule et sans un océan de croissance mondiale pour nous sauver. Les locomotives internationales comme la Chine ou les Etats-Unis sans être à l’arrêt ne débordent pas d’un grand dynamisme.
Charles SANNAT

5°/Qui détient la dette de la France pour 25 % ?
par Charles Sannat | 11 Oct 2024 | Banques Centrales

Qui détient les 3.200 milliards d’euros de la dette publique française ?
En majorité des investisseurs étrangers comme des banques, des institutionnels ou encore des fonds de pensions.
A quelle hauteur ?
55%
Mais ce qu’il faut savoir, c’est que cette dette de la France est déjà détenue à 25 % par la BCE.
25% de 3.200 milliards d’euros cela fait tout de même la modique somme de… 800 milliards d’euros ce qui semble beaucoup n’est-ce pas ?
Pourtant c’est bien ce qui est écrit ici dans cet article de France Info (source ici) T
D’ailleurs c’est parce que la BCE a racheté ces dettes françaises, mais aussi Italienne, ou Allemande dans une moindre mesure que l’euro n’a pas sauté, que la solvabilité des pays européens a été assurée, et surtout… que les taux sont restés bas pendant des années.
Les taux sont restés bas, car c’est la BCE qui rachetaient les dettes d’Etats empêchant leur “prix” donc les taux de monter.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/qui-detient-la-dette-de-la-france-pour-25/

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