6287 – La folie des grandeurs gagne l’OTAN et l’UE tandis qu’un nouvel ordre mondial se met en place ailleurs – par Karl-Jürgen Müller – N°15 – 30.07.24 – Horizons et Débats –


La folie des grandeurs gagne l’OTAN et l’UE tandis qu’un nouvel ordre mondial se met en place ailleurs –

Bref aperçu sur quelques points de tensions mondiales

Karl Jürgen Müller
par Karl-Jürgen Müller – N°15 – 30.07.24 – Horizons et Débats –
L’article suivant est loin d’être une analyse approfondie et se focalise sur quelques flashs, qui dépassent tout de même les simples faits-divers. Ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs événements importants: campagne électorale aux Etats-Unis, sommet du 75e anniversaire de l’OTAN à Washington, élections en Europe de l’UE et en Grande-Bretagne, sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Astana, conférence sur les 70 ans des «cinq principes de coexistence pacifique» à Beijing.


Joe Biden s’est exprimé, le 6 juillet 2024 (donc avant de renoncer à se porter candidat, réd.), dans le cadre de la campagne électorale américaine lors d’une interview donnée à la chaîne américaine ABC1:
«Vous savez, je ne fais pas seulement campagne, je gouverne le monde. Cela peut paraître exagéré, mais nous sommes le pays le plus puissant du monde». (souligné km.)
    En effet, les Etats-Unis possèdent la plus grande machine militaire du monde, le plus grand nombre de bases militaires dans le monde entier et ils ont été responsables du plus grand nombre de guerres d’agression au cours des trente dernières années.
Face à leur bilan maigre, les sérieux doutes concernant la contribution de la politique états-unienne à un monde plus sécurisé et plus libre sont plus que permis.
Le même scepticisme touche également le personnel politique du pays, y compris son Président, qui proclame se trouver au sommet de la nation la plus influente du monde donnerait à son Président le droit (et les capacités?) de diriger le monde, impressionnant exemple de la folie des grandeurs.
PHOTO Les dirigeants de l’OTAN posent pour une photo de famille avant que le président des États-Unis Joe Biden, au premier rang au centre, ne prononce un discours à l’occasion du 75e anniversaire de l’OTAN à l’auditorium Andrew W. Mellon, le mardi 9 juillet 2024, à Washington. © Evan Vucci, AP

A – 75 ans de l’OTAN
et une guerre sans fin en Ukraine
Le 9 juillet, ce même président a ouvert le sommet de l’OTAN à Washington, sans qu’il y soit fait référence à la manière d’instaurer la paix dans le monde. Mais on a, dès le début du sommet, surenchéri sur les promesses de livraison d’armes à l’Ukraine – à un rythme tel que la fin de la guerre soit différée aussi longtemps que possible (!) et que chaque jour apporte son nouveau quota de morts.
    «Notre message à Moscou et au monde entier est clair: notre soutien à l’Ukraine demeure fort et ferme», a déclaré Biden dans une déclaration commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz et les chefs d’État et de gouvernement de Roumanie, des Pays-Bas et d’Italie.
    La déclaration du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’OTAN du 10 juillet2 constitue une vaste opération d’auto-promotion, d’enjolivement de l’histoire et du statut actuel de l’OTAN. Elle insiste sur ses prétentions à la puissance militaire mondiale, hantée par l’image d’un monde partagé en blocs ainsi que  de la Russie et la Chine en ennemis et persistant dans leur attitude belliqueuse.
    La chaîne publique allemande ARD a cependant attiré l’attention sur l’état du président américain3: «Lors de son discours […], il s’est visiblement efforcé […] de dissiper tous les doutes sur ses capacités: il n’a pas commis de lapsus, n’a pas perdu le fil de son discours. Biden s’est en plus montré d’autant plus combatif, se présentant, devant son public, en leader du monde libre.
    Cette image était néanmoins due en grande partie au recours au téléprompteur. Comme toujours lors de ce genre de manifestation, il a lu son texte en entier». Trois jours plus tard, cette même chaîne allemande4, après de nouveaux dérapages du président américain, se prononce de manière plus sobre: «Pas de catastrophe, mais pas de vision pour l’avenir non plus. Depuis plusieurs jours, la campagne électorale américaine n’a plus qu’un seul sujet à l’ordre du jour: le Président Biden sera-t-il à la hauteur d’un nouveau mandat? Scruté sans ménagement lors de sa conférence de presse, il n’a pu atteindre que l’objectif minimal».

B – Balayer d’abord devant sa porte…
On pourrait alors se demander pourquoi les puissances européennes de l’OTAN ont tant tardé à jeter la pierre au président américain, si peu de temps avant les élections américaines.
Ces puissances ne se trouvent-elles pas elles-mêmes dans la même situation plus qu’incommode?
Pourquoi ne balaient-elles pas d’abord devant leur propre porte?
    Un coup d’œil sur les trois pays européens les plus puissants de l’OTAN, à savoir la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, permet de constater que leurs gouvernements ont tous en fait été balayés au cours des dernières semaines.
  • Les conservateurs britanniques n’ont obtenu que 23,7% des voix lors des élections à la Chambre des Communes.
  • En France, le parti présidentiel n’a attiré qu’un petit 20% des votants au premier tour des élections à l’Assemblée nationale et seulement 23,2% au second.
  • Et les trois partis de gouvernement allemands, particulièrement belliqueux, obtiendraient aujourd’hui (selon un sondage ARD-Deutschlandtrend de début juillet 2024) à peine 32% des voix lors des élections au Bundestag,
ce qui correspond assez exactement au résultat des trois partis gouvernementaux lors des élections au Parlement européen en juin 2024: 31%.
    Curieusement, tous ces (encore) puissants continuent de se comporter comme s’ils étaient les vainqueurs incontestés. Pourtant, une majorité de citoyens se rend compte de plus en plus clairement que ces «élites» auto-désignées manquent cruellement de toute vision constructive tandis que quasiment chacun de leurs discours relève d’idéologie, explicite ou déguisée.
Portons donc plutôt nos regards vers d’autres régions du monde: Astana et Pékin.

C – Promouvoir la paix
Bien entendu, compte tenu de la complexité des relations internationales, il est difficile de prédire avec certitude que les paroles et les décisions prises seront suivies, ou pourront être suivies, d’actes précisément équivalents.
    Néanmoins, les propos entendus et lus vont décidément dans la direction d’un monde plus paisible.
En tant que citoyen d’un pays occidental, j’aimerais qu’il y ait, dans nos propres pays, également des gouvernements prêtant la main à une action commune pour un monde plus habitable pour tous et renonçant aux prétentions occidentales au pouvoir (qui contredisent tout sens du droit naturel et du droit écrit aussi): pour le bien de tous les êtres hunains dans le monde entier.

D – Le Sommet de l’Organisation
de coopération de Shanghai à Astana
Comme on pouvait s’y attendre, le sommet des États de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS)5, qui s’est tenu ce début juillet dans la capitale du Kazakhstan, Astana, a été reformaté, dans nos médias, selon le code «ennemi», devenu habituel en Occident.
«Sommet des pays de l’OCS: Xi et Poutine enrôlent leurs alliés contre l’Occident», titrait la chaîne n-tv le 4 juillet.
«Poutine et Xi approfondissent l’alliance anti-occidentale», entendu le même jour sur la seconde chaîne de télévision allemande, ZDF .
Quant au titre du TAZ, le quotidien allemand: «Sommet avec Poutine, Xi et Erdoğan: le show des autocrates».
En conséquence, je vous recommande la lecture des 24 pages de la déclaration finale6 afin de vous faire votre propre opinion.

    L’OCS suit à la lettre les principes de la charte de l’ONU élargissant peu à peu l’éventail de ses préoccupations, de ses missions et de ses membres. Le Belarus (=Biélorussie) a été admis comme nouveau membre à part entière. Les questions de sécurité vont désormais au-delà de la sécurité intérieure et de la lutte contre le terrorisme. Il a aussi été question de protection contre les agressions d’autres puissances. L’OCS aspire à bâtir une structure de sécurité mondiale conforme au droit international et garantissant la sécurité égale à tous les pays.
    Lors de la conférence, le Président russe Poutine s’est à nouveau déclaré prêt à négocier la fin de la guerre en Ukraine et a ainsi caractérisé l’OCS: «Notre coopération n’est dirigée contre personne, nous ne créons pas de blocs ou d’alliances, nous agissons uniquement dans l’intérêt de nos peuples».
    La déclaration finale du sommet évoque des «changements tectoniques» en politique mondiale, en économie mondiale et dans d’autres domaines des relations internationales. Elle encourage les actions dirigées «vers une nouvelle qualité de politique internationale, dans un esprit de respect mutuel, de justice, d’égalité et de coopération mutuellement bénéfique».

E – Les «cinq principes de la coexistence
pacifique» sont d’une actualité brûlante
La conférence internationale organisée fin juin à Pékin à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration des «Cinq principes de la coexistence pacifique»,
publiée en juin 1954 dans une déclaration commune
du Premier ministre chinois de l’époque, Zhou Enlai (chef de file),
du Premier ministre indien de l’époque, Jawaharlal Nehru,
et du Premier ministre du Myanmar, U Nu,
méritait elle aussi une mention.
    Ces principes sont
    1. le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale,
    2. la renonciation mutuelle à toute agression,
    3. la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures,
    4. l’égalité des droits
    5. les avantages mutuels dans le cadre d’une coexistence pacifique.
Ces cinq principes ont été repris quelques années plus tard par le mouvement des non-alignés.



A Beijing, le président chinois Xi Jinping a prononcé à l’occasion de cet anniversaire7 un discours détaillé dans lequel il a rendu une nouvelle fois hommage aux cinq principes en soulignant leur extrême importance, notamment à notre époque et pour l’organisation future des relations internationales (voir encadré).
Xi Jinping a souligné que les bonnes relations entre les Etats, le maintien commun de la paix mondiale et la promotion du développement et du progrès pour l’humanité ont toujours été des questions importantes qui préoccupaient toutes les nations.
    Les cinq principes sont devenus une norme de base universelle et accessible pour les relations internationales et des principes fondamentaux du droit international.
Ils ont établi une référence historique pour les relations internationales et l’Etat de droit international et ont servi de guide principal pour l’établissement et le développement des relations entre des pays ayant des systèmes sociaux différents.
Ils ont également fortement soutenu les efforts des pays en développement pour coopérer et se renforcer à travers l’unité.

 Les cinq principes énoncent une «vision» dont le point de départ serait l’avenir commun à tous les pays et l’interdépendance de leurs intérêts.
Il s’agit d’un modèle d’égalité et de coexistence dans les relations internationales, d’une tendance dominante mondiale à la paix, au développement, à la coopération et aux situations gagnant-gagnant, avec de nouvelles perspectives de paix et de progrès: multipolarité et mondialisation économique ainsi que l’ouverture de nouvelles voies pour le développement et la sécurité.

Ainsi, le monde entier est confronté aux tâches suivantes :

maintenir le principe de l’égalité souveraine, consolider les fondements du respect spirituel, concrétiser la vision de la paix et de la sécurité, rassembler toutes les forces pour atteindre la prospérité, s’engager en faveur de l’équité et de la justice et adopter un mode de pensée ouvert et inclusif.

La Chine est déterminée à jouer un rôle actif dans la réalisation de ces objectifs.

    Ceux qui chercheraient sur Google des références numériques en allemand sur le sujet de cette conférence n’aboutiront pratiquement à aucun résultat. Il en va de même si l’on effectue une recherche dans l’espace anglophone occidental. Ce qui nous ramène au début de cet article…


1https://www.youtube.com/watch?v=0kpibhlagG0 
2 Selon version en allemand officielle: https://nato.diplo.de/nato-de/01-NATOStatements/-/2666474 
3https://www.tagesschau.de/ausland/amerika/usa-nato-ukraine-flugabwehr-100.html 
4 https://www.tageschau.de/ausland/biden-pressekonferenz-usa-100.html 
5 Etats membres de l’OCS sont: La Biélorussie, l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Pakistan, la Russie, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et la République populaire de Chine; l’Afghanistan et la Turquie ont le statut d’observateur; les partenaires de dialogue sont l’Arabie saoudite, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Bahreïn, le Cambodge, l’Egypte, le Qatar, le Koweït, les Maldives, le Myanmar, le Népal, le Sri Lanka, la Turquie et les Emirats arabes unis.
6 version anglaise autorisée: https://eng.sectsco.org/20240709/1438929.html 
7 version anglaise autorisée: https://english.www.gov.cn/news/202407/04/content_WS6686c48ac6d0868f4e8e8e25.html 


Notre monde a besoin d’édifier en commun un avenir prospère partagé par l’humanité entière

Intervention du 25 juin 2024 du Président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, lors de la Commémoration du 70e anniversaire de la proclamation des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, à Beijing (extraits)

 25 juin 2024 du Président de la République populaire de Chine, Xi Jinping

«Chers invités du Corps diplomatique, Mesdames, Messieurs, chers Amis,
Voici soixante-dix ans que les «cinq principes de la coexistence pacifique» voyaient le jour officiellement. C’était alors une réalisation révolutionnaire marquante dans l’histoire des relations internationales. Aujourd’hui, nous sommes réunis pour célébrer le 70e anniversaire de ces principes, pour les perpétuer dans de nouvelles circonstances, pour construire une communauté avec un avenir commun pour l’humanité et pour créer une force motrice puissante pour le progrès humain. […]
    Dans l’histoire moderne et contemporaine du développement de la société humaine, la gestion des relations interétatiques, la préservation de la paix et de la quiétude dans le monde ainsi que la promotion du développement et du progrès de l’humanité tout entière ont toujours fait partie des thèmes majeurs inlassablement approfondis par divers pays. Les mouvements pour l’indépendance et l’émancipation nationales ont brusquement surgi il y a 70 ans, faisant s’effondrer le système colonial mondial. Dans le même temps, l’ombre de la guerre froide planait sur le monde et le slogan «la force prime le droit» gagnait du terrain.
    Les pays qui venaient d’accéder à l’indépendance aspiraient ardemment à défendre leur souveraineté et à développer leur économie nationale. Dans ce contexte, les dirigeants chinois ont avancé pour la première fois l’ensemble des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, à savoir, le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, l’égalité et le profit mutuel, et la coexistence pacifique, et les ont inclus dans les déclarations conjointes Chine-Inde et Chine-Myanmar, aspirant à leur mutation en normes fondamentales pour régir les relations interétatiques. C’est une initiative remarquable dans l’histoire des relations internationales, dont l’importance a fait époque dans l’histoire.
    Depuis 70 ans, les ‹Cinq Principes de la Coexistence pacifique› ont transcendé l’espace et le temps, dépassé les incompréhensions et montré leur résilience et leur vitalité au fil des années. Evoluant vers le statut de normes fondamentales régissant les relations internationales et de principes fondamentaux du droit international ouverts, inclusifs et universellement applicables, ils sont devenus une référence historique dans les relations internationales et l’état de droit international. Les «Cinq Principes de la Coexistence pacifique» ont offert une ligne directrice à suivre pour établir et développer des relations entre pays aux systèmes sociaux différents. Ils ont permis d’instaurer une grande synergie en faveur de la solidarité, de la coopération et de la montée en puissance collective des pays en développement. Porteurs d’un courant de sagesse envers la réforme et le perfectionnement de l’ordre international, ils livrent une contribution historique impérissable au progrès de l’humanité. […]
    Placés devant un choix historique entre guerre et paix, entre prospérité et récession, et entre solidarité et confrontation, nous devons plus que jamais valoriser l’essence des Cinq Principes de la Coexistence pacifique et travailler inlassablement à réaliser la noble mission d’édifier une structure commune d’avenir partagé pour l’humanité.

    Nous devons poursuivre ce principe de l’égalité souveraine. La construction du monde multipolaire égalitaire et organisé que nous préconisons consiste à permettre à chaque pays de trouver sa place dans le système multipolaire et de jouer le rôle qui lui revient dans le respect du droit international pour que le processus de multipolarisation du monde soit globalement stable et constructif.
    Nous devons consolider ces bases du respect mutuel. Nous devons respecter les intérêts vitaux et les préoccupations majeures d’autrui ainsi que le libre choix de leurs peuples en termes de voie de développement, de système et de modèle. Il nous faut préserver ensemble la «règle d’or» de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui et former un front uni d’opposition à toutes les tentatives d’ingérence visant à imposer une volonté étrangère à autrui, au recours à la confrontation des blocs, à la création de petites associations en tout genre et à l’obligation pour les autres pays à prendre parti.
    Nous devons réaliser les perspectives de paix et de sécurité. Nous devons ensemble assumer la responsabilité de préserver la paix, de poursuivre une voie de développement pacifique et œuvrer à bâtir la paix, à la défendre et à en bénéficier. Nous devons mettre en œuvre l’Initiative pour la sécurité mondiale, renforcer le développement et la sécurité par la coopération et bâtir des structures de sécurité plus équilibrées, plus efficaces et plus durables.
    Nous devons fédérer les forces en faveur de la prospérité. Nous devons prôner une mondialisation économique inclusive et bénéfique pour tous, favoriser une coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative «la Ceinture et la Route» (la Nouvelle route de la soie, réd.) et travailler à la mise en œuvre de l’Initiative pour le développement mondial, de sorte que tous les peuples puissent bénéficier des fruits du développement et que tous les pays œuvrent ensemble au développement et à la prospérité.
    Nous devons défendre cette vision de l’équité et de la justice. Nous devons préconiser une vision de la gouvernance mondiale fondée sur des principes de vastes consultations, de contribution conjointe et de bénéfices partagés, porter le véritable multilatéralisme et exiger que des règles internationales soient définies et préservées ensemble par tous les pays. Les affaires du monde doivent être gérées par tous les pays du monde par le biais des consultations.
    Nous devons faire preuve d’esprit d’ouverture et d’inclusion. Nous devons mettre en œuvre l’Initiative pour la civilisation mondiale, favoriser la compréhension et le rapprochement entre les peuples et promouvoir l’inclusion et l’inspiration mutuelle entre les civilisations.
    Notre monde est suffisamment vaste pour permettre à tous les pays de se développer et de progresser en commun. Les différentes civilisations peuvent tout à fait s’enrichir et s’épanouir sur un pied d’égalité au travers de l’apprentissage mutuelle.


    Xi Jinping a enfin souligné: Ce que nous avons vécu ces 70 dernières années n’a cessé de prouver que le renforcement de la solidarité, de la coopération, de la communication et de la compréhension était un moyen efficace permettant aux différents pays de relever ensemble les défis et de bâtir ensemble l’avenir. Le Sud global gagne remarquablement en force et joue un rôle de poids dans le progrès de l’humanité. Sur de nouvelles bases historiques, il est appelé à aller de l’avant dans un esprit plus ouvert et plus inclusif et à se tenir à l’avant-garde de la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
     Nous devons être des éléments de stabilisation pour la préservation de la paix, en promouvant le règlement pacifique des divergences et des différends interétatiques et en participant de manière constructive au règlement politique des dossiers brûlants régionaux et internationaux. Nous devons être des piliers du développement ouvert, en travaillant à replacer ce développement au centre de l’agenda international, en redressant le partenariat mondial pour le développement et en approfondissant la coopération Sud-Sud et le dialogue Nord-Sud. Nous devons devenir des bâtisseurs de la gouvernance mondiale, en participant activement à la réforme et à la construction du système de gouvernance mondiale, en élargissant les intérêts communs des différentes parties et en œuvrant à une architecture de gouvernance mondiale plus équilibrée et plus efficace. Nous devons être les promoteurs de l’inspiration mutuelle entre civilisations, en prônant la communication et le dialogue entre les différentes civilisations, en renforçant les échanges sur la gouvernance et en approfondissant les interactions dans les domaines comme l’éducation, les sciences, les technologies et la culture ainsi que celles entre les collectivités locales, les peuples et les jeunes. […]


    ‹Les Cinq Principes de la Coexistence pacifique› ont été inscrits il y a longtemps dans la Constitution chinoise, devenant la pierre angulaire de la politique étrangère d’indépendance et de paix du pays. La détermination de la Chine à poursuivre la voie du développement pacifique ne saurait jamais changer. La détermination de la Chine à développer la coopération amicale avec les autres pays ne saurait jamais changer. La détermination de la Chine à promouvoir le développement commun dans le monde ne saurait jamais changer. La Chine continuera de faire rayonner les ‹Cinq Principes de la Coexistence pacifique›, travaillera avec les autres pays à la construction de la communauté d’avenir partagé pour l’humanité et apportera une nouvelle contribution encore plus considérable à la préservation de la paix mondiale et à la promotion du développement commun.
     Aujourd’hui, c’est à nous de prendre le relais pour promouvoir la cause de la paix et du développement de l’humanité. Prenons le 70e anniversaire des ‹Cinq Principes de la Coexistence pacifique› comme nouveau point de départ, assumons notre mission historique et avançons ensemble avec courage et détermination, en vue de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité et de bâtir un avenir plus radieux.»

Source: Ministère des Affaires étrangères, Rép. pop. de Chine ( http://ml.china-embassy.gov.cn/fra/zgyw/202406/t20240630_11444660.htm;  du 20 juin 2024


https://www.zeit-fragen.ch/fr/archives/2024/nr-15-23-juli-2024/groessenwahn-in-nato-und-eu-woanders-wird-aufgebaut