6097 – Charles Sannat « Le bonheur… les promesses non tenues de la société d’aliénation. ».- 15.05.24 – Insolentiae

1°/« Le bonheur… les promesses non tenues de la société d’aliénation. ».
2°/Les incroyables progrès de la robotique
3°/Vers l’auto-attestation pour les arrêts de travail courts car il n’y a plus assez de médecins
4°/L’IA va nous dépasser et il faut se préparer à un raz de marée.
5°/Le patron de Total Energies aimerait bien que les Français prennent plus de risques !


1°/« Le bonheur… les promesses non tenues de la société d’aliénation. ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 15 Mai 2024 | A la une, Politique et économie

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
J’avais envie de partager avec vous quelques considérations économico-philosophiques.
La liberté est un principe fondamental, parce que la liberté permet l’émancipation, la créativité, l’expression individuelle et au bout du compte, la liberté est l’une des origines, des composantes du bonheur.
Pour que l’on soit libre, il faut accepter le corolaire de la liberté, à savoir les abus de la liberté.
Pour que le bonheur soit possible, il faut éviter que les excès de liberté deviennent problématiques. C’est le sens des lois, règles, règlements, normes, et aussi des gens en armes… appelés gendarmes aujourd’hui ou policiers.
Pour que les gens puissent être heureux, il faut veiller à un équilibre très précis entre liberté et limitations aux libertés.
Mais, la liberté, n’est pas le seul composant du bonheur.
Les fausses promesses de bonheur. 
C’est un film d’animation du talentueux Steve Cutts qui permet de réfléchir aux promesses de bonheur de la société de consommation devenue au fil des ans, une société d’aliénation.
Je n’aime pas l’idée de décroissance que je trouve triste et porteuse de grands dangers, certains grands-prêtres s’arrogeant le droit de vous expliquer comment VOUS devez décroître plus qu’EUX.
Je préfère à cela le principe de simplicité volontaire.
Parce que bien évidemment, le bonheur n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais dans l’accumulation matérielle sans fin.
Les études économiques mondiales sont à ce sujet aussi claires que passionnantes.
Si jusqu’à 100 000 euros de revenus par an le niveau de bonheur augmente avec la progression des revenus, une fois passé ce cap, même quand les revenus augmentent, le niveau de bonheu, lui, reste stable.
Cela ne veut pas dire qu’il faut limiter les revenus à 100 000 euros, ce serait une vision socialiste et communiste de la chose.
Cela veut dire que nous devons donner la priorité au bonheur plus qu’à l’accumulation sans fin et sans limite et surtout sans objectif. L’accumulation du capital avec un projet derrière est une bonne chose car il faut beaucoup de capital par exemple pour (et au hasard) décarboner l’énergie. Vraiment beaucoup ! Il faut donc pouvoir accumuler de l’argent et du capital.
Simplement, ce petit film d’animation qui reprend les codes de l’expression américaine « the rats race » nous rappelle qu’il faut se méfier des fausses promesses de bonheur véhiculées par la société et le marketing.
Le bonheur n’est pas votre voiture ou votre dernier téléphone.
Si je devais définir le bonheur, il tiendrait en un seul mot.
L’amour.
Le bonheur, notre bonheur, le mien, le vôtre, est en réalité la conséquence de l’amour que l’on peut donner et de celui que l’on peut recevoir.
Le bonheur c’est l’amour.
Et en amour, ce n’est pas comme en économie.
Il n’y a pas de solde net entre amour donné et amour reçu.
Ici, l’amour que l’on donne et celui que l’on reçoit s’additionnent pour faire toujours plus de bonheur.


Il faut donc garder sa capacité à s’émerveiller, sa capacité à aimer.
La société de consommation devenue société d’aliénation vient abîmer, détruire ces capacités humaines si nécessaires au bonheur de chacun. Il n’y a pas de bonheur dans la cohue de la ligne 13 et dans les bouchons du périph, il n’y a pas de bonheur possible dans les « burn-out » et autres pressions managériales intenables d’une société hypocrite, il n’y a pas de bonheur dans les médicaments anti-dépresseurs qui ne sont que des drogues légales de contrôle social. Il n’y a aucun bonheur durable dans la consommation, mais uniquement des plaisirs fugaces et des dettes ou dépenses tenaces.
Je ne vous parle même pas de ces « écrans » qui nous isolent et nous coupent les uns des autres. Je trouve à ce titre la dernière publicité de SFR où la maman se réfugie au grenier, où le père démago avec ses sales gosses mange seul dans la cuisine et où chaque enfant est sur un écran aussi affligeante qu’à l’image de ce que nous sommes devenus. Quand on ne se regarde plus, on ne voit plus, et quand on ne se voit plus, on ne peut plus s’aimer.


Pour pouvoir réussir à s’émerveiller et à aimer, il faut conserver de manière volontaire sa simplicité.
La simplicité volontaire n’est pas chose facile.
Cela veut dire qu’il faut avoir le courage, la force de ne pas faire.
Je peux m’offrir cette Ferrari… ou cette belle auto. Mais je me le refuse.
Je peux m’acheter ce beau téléphone, mais je me le refuse.
La « bonne nouvelle » c’est que quand on est « pauvre » la simplicité n’est pas volontaire. Elle est obligatoire. En ce sens la simplicité volontaire n’est qu’une notion de « riche ».
On pourrait même dire qu’elle rejoint l’idée de décence… ou d’indécence.
L’indécence par exemple d’une bouteille de champagne à 40 000 euros dans une « boîte » sur la « côte ».
Alors comment être heureux ?
En étant libre, en étant capable de s’émerveiller, et surtout, en aimant.
L’économie n’est que de l’intendance qui doit être au service du bonheur des gens.
Si vous entendez ce message, alors vous êtes la résistance. Les derniers des Mohicans. Vous êtes les derniers Humains.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/le-bonheur-les-promesses-non-tenues-de-la-societe-dalienation-ledito-de-charles-sannat/


2°/Les incroyables progrès de la robotique
par Charles Sannat | 15 Mai 2024 | Larobolution


Je vous laisse regarder cette vidéo, très courte, qui montre un des laboratoires chinois de robotique avancée.
Prenez ChatGPT (et autre IA c’est pour illustrer), mettez cela dans un humanoïde.
Bienvenue à Gattaca et à Terminator.
Je crois que je vais aimer encore ma Normandie, mes vaches, mes poules et mes champs !


Charles SANNAT

https://insolentiae.com/les-incroyables-progres-de-la-robotique/


3°/Vers l’auto-attestation pour les arrêts de travail courts car il n’y a plus assez de médecins
par Charles Sannat | 15 Mai 2024 | Chronique de l’effondrement


Voilà qui va nous rappeler de sacrés souvenirs, ceux du Covid.
Il faut dire qu’en économie de pénurie, il faut appeler un chat un chat.
C’est la dure loi du réel.
Quand il n’y a plus de médecins, il ne faut plus jouer à « et si nous avions des médecins ».
Déjà, il faut supprimer les certificats médicaux pour les pratiques sportives. Ce n’est pas bien « grave », il y aura juste un peu plus de morts sur les terrains de sport.
Et comme nous n’avons pas plus de médecins puisque Cuba ne veut pas nous en envoyer assez, « le gouvernement étudie la piste de l’auto-déclaration des arrêts de travail courts » !
Hahahahahahahahaha.
« Le gouvernement va engager une réflexion avec es employeurs sur l’éventualité d’un réforme pour permettre aux salariés de déclarer eux-mêmes leurs arrêts de travail de « très courte durée sans passer par le médecin, pour « libérer du temps médical », a indiqué mardi 14 mai le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux.
Dans un rapport critique sur la politique de lutte contre les déserts médicaux, publié lundi, la Cour des Comptes suggère « d’explorer » la piste de l’auto-déclaration , déjà mise en place dans plusieurs pays confrontés eux aussi à des pénuries de médecins et un allongement des délais d’accès aux soins, « comme le Royaume-Uni ou le Québec. »
Je crois que la Cour des Comptes n’a pas très bien compris la différence de philosophie et culturelle entre le Royaume-Uni et le Québec qui sont des pays anglo-saxons.
Dans ces pays, la liberté individuelle est bien plus forte.
Le système « fait confiance » de base.
Quand vous mentez, c’est par contre très grave ! D’où le lynchage médiatique d’un Bill Clinton au sujet d’une vague gâterie prodiguée par une jeune stagiaire. Le problème n’était ladite gâterie, mais… le mensonge !
En France c’est l’inverse.
C’est la culture du contrôle systématique et de l’absence de confiance totale.
D’un côté la responsabilité individuelle, de l’autre l’irresponsabilité y compris pénale.
« Interrogé mardi matin sur TF1 , le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dit vouloir « ouvrir (ce sujet) avec les employeurs ». « Il faut, avec les réseaux patronaux, discuter de la faisabilité de cette mesure, qui permettrait de libérer du temps médical »  , a-t-il déclaré. »
« La question est effectivement de voir son encadrement et veiller à ce que ce ne soit pas une nouvelle filière d’abus , c’est un équilibre à trouver, mais en tout cas la mesure mérite d’être discutée » et « on va la regarder de près », a-t-il insisté. »
La « routine » au Royaume-Uni
Au Royaume-Uni par exemple, la procédure d’auto-certification pour les arrêts de moins de sept jours, généralisée en 1985, est aujourd’hui « utilisée en routine » via un simple formulaire à remplir, le salarié « pouvant être rémunéré pour ses jours d’absence au-delà de trois jours » , observe la Cour dans son rapport.
Pour les Sages de la rue de Cambon, cette mesure supposerait l’instauration « d’autres mécanismes de régulation » dans les entreprises, les branches, voire au niveau national, comme l’établissement d’une période de « carence d’ordre public », c’est-à-dire un ou deux jours d’absence non indemnisés, ni par l’Assurance maladie, ni par l’employeur.
Mais au fait…. et si on posait la bonne question !
Et combien ça verse de sous en cas de maladie au Royaume-Uni et comment ça marche ?
Simple les enfants !
C’est un montant forfaitaire qui ne dépend pas… du niveau de salaire ! La salarié malade doit percevoir au minimum un revenu moyen brut de 113 £ par semaine ce qui veut dire que Le montant hebdomadaire des indemnités est égal à 89.35 £. Elles sont soumises à l’impôt (en plus, enfin… en moins !).
Reprenons.
La Cour des Comptes, pleine de vedettes, nous explique donc que faire une auto-attestation de maladie pour 90 euros par semaine c’est la même chose que pour un vrai salaire… à moins que le « projet » ce soit de réduire considérablement… les indemnités maladie.
On pourrait même mettre 7 jours de carence et faire faire des auto-attestations pour ne pas être remboursé.
C’est sûr que quand on n’est pas indemnisé, on est toujours nettement moins malade.
Charles SANNAT
Source Boursorama.com ici

https://insolentiae.com/vers-lauto-attestation-pour-les-arrets-de-travail-courts-car-il-ny-a-plus-assez-de-medecins/


4°/L’IA va nous dépasser et il faut se préparer à un raz de marée.
par Charles Sannat | 15 Mai 2024 | Larobolution


Je vous invite à écouter le docteur Laurent Alexandre qui pour une fois ne fait pas trop dans la provocation transhumaniste sur LCI.
Oui l’IA va tout changer et quand elle va débouler, cela sera très compliqué pour de très nombreux métiers, et non, tous ne deviendront pas développeurs d’IA.
Se posera la question de la répartition de la richesse à travers le travail.
Mais ce n’est pas le seul sujet.
Dans une société qui doit faire décroître ses besoins en production d’objets matériel de toutes les sortes, cela veut dire qu’il risque d’y avoir un double choc.
Une déflation productive liée à la lutte pour « sauver le climat » et une déflation d’emplois liée à l’arrivée de l’IA.
Formez-vous bien.
Travaillez fort.
Intégrez aussi une formation manuelle et des compétences techniques utiles.


Charles SANNAT

https://insolentiae.com/lia-va-nous-depasser-et-il-faut-se-preparer-a-un-raz-de-maree/


5°/Le patron de Total Energies aimerait bien que les Français prennent plus de risques !
par Charles Sannat | 15 Mai 2024 | Crise Économique


Patrick Pouyanné a raison en grande partie.
En France nous sommes fâchés avec l’argent, avec le risque, avec la bourse. Nous sommes également collectivement assez incultes économiquement et nos connaissances en marxisme sont bien meilleures que nos compétences économiques.
Nous faisons de fausses promesses aux gens en leur faisant croire à la retraite par répartition qui serait du salaire « différé », belle invention sémantique mais qui repose sur du vent !
Ces salaires différés n’ont pas été provisionnés, ni mis de côté ! Ils n’existent pas. C’est de la taxe qui sera prélevée sur les salaires futurs.
Que se passe-t-il quand il n’y pas assez de « cotisants », et bien on augmente les « déficits ». Jusqu’au jour où plus personne ne voudra « financer » les déficits.
Le beau salaire différé promis s’envolera et partira en fumée.
Dans le système américain de la capitalisation, vous mettez de côté ou pas. Votre fonds de pension peut aussi faire faillite et vous pouvez aussi vous retrouver assez démuni !
Peut-être que la sagesse économique, sociale, et politique, voudrait que nous mettions en place un système mixte. Un minimum vieillesse garanti par l’Etat sous la forme d’une répartition minimale de l’équivalent de 1.000 euros par mois et d’une retraite complémentaire sous forme d’une capitalisation individuelle via les PER (plan épargne retraite) avec des versements déductibles des impôts !


Pour le reste, l’interview du PDG de Total est ci-dessous et elle n’est pas déplaisante à regarder si vous avez 20 minutes devant vous de repassage à faire !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/le-patron-de-total-energies-aimerait-bien-que-les-francais-prennent-plus-de-risques/

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »