6003 – Charles Sannat « Ils se moquaient tous de Miléi… ils rigolent moins maintenant avec Attal ! ».-29.03.24 – Insolentiae

1°/« Ils se moquaient tous de Miléi… ils rigolent moins maintenant avec Attal ! ».
2°/Voitures polluantes mises à la casse contre une prime récupérée par l’Etat pour les faire… rouler à nouveau !
3°/Directive 0 mort sur les routes = 0 liberté. Le dilemne entre liberté et sécurité.
4°/Porte-parole du gouvernement et ministre… la diagonale du vide !
5°/Les produits dont le prix dépasse les 3€ en supermarché ne marchent plus !

1°/« Ils se moquaient tous de Miléi… ils rigolent moins maintenant avec Attal ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 29 Mar 2024 | A la une, Chronique de l’effondrement


Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Je vous dis depuis quelques jours que quand il n’y a plus de sous, il n’y a plus sous.
Je vous dis depuis plusieurs années que les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique à mener pour éviter la faillite sont sensiblement identiques.
Je vous dis également depuis l’élection de Miléi que ce qui se passe en Argentine va être un laboratoire passionnant à étudier et à regarder en évitant les hurlements de type pensées sur étagères.
Je vous propose donc de parler de Miléi et puis après de Gabriel Attal.
Argentine – le choc d’austérité de Javier Milei plonge le pays dans la récession
C’est le titre de cet article (source ici) de RFI.
« L’Argentine plonge dans la récession. La consommation des ménages est en chute libre et l’activité économique s’est contractée de 4,3% en janvier. Si le « choc d’austérité » décrété par le président Javier Milei a permis de remettre de l’ordre dans les comptes publics et faire baisser l’inflation, il plombe également l’économie du pays. »
1ère leçon, pour remettre de l’ordre dans les comptes publics quand c’est le bazar depuis 50 ans comme chez nous, la cure d’austérité est forcément violente. Mais il n’y a jamais de réussite sans effort et l’argent magique n’existe pas, même si cela fait 50 ans que tout le monde préfère y croire et que nous vivons tous dans cette fiction.
Vous vous rendez compte, seuls les gens de plus de 68 ans avaient 18 ans lors du dernier budget excédentaire de ce pays ! Je parle du nôtre, pas de l’Argentine.
En Argentine, le budget est enfin géré mais pour cela il a fallu que Miléi supprime la moitié des ministères, réduise les aides sociales de 25%, les salaires du public de 27% et les retraites de 38%.
Résultat : – 4% de PIB en janvier, – 28% de ventes pour les PME et 18% de pouvoir d’achat en moins pour les Argentins …
C’est une récession inévitable et souhaitable pour éviter la faillite totale ou l’hyperinflation ce qui revient au même les gens étant ruinés à l’arrivée et affamés.
Attal… l’apprenti Miléi !
La France n’échappera pas à une telle cure d’austérité.
Les gens doivent comprendre que quand on fait péniblement 1% de croissance avec 5.5% de déficit cela signifie que pour générer 1 euro de croissance et de nouvelle richesse, nous avons du dépenser 5.5 euros de dettes et d’argent que nous n’avions pas.
Vous aurez compris que :
  1. Ce n’est pas tenable.
  2. Ce n’est pas rentable de dépenser 5.5 pour réussir à gagner 1
Donc il y aura cure d’austérité.
Donc il y aura baisse des dépenses sociales c’est-à-dire des dépenses qui concernent ceux qui au sens large ne travaillent pas. Les chômeurs, les RSA, les retraités.
Et comme vous avez 62 milliards d’euros chaque année dépensés par l’Etat pour payer les retraites des fonctionnaires, je serais un ancien fonctionnaire à la retraite je vendrai mon appartement parisien pour acheter une petite bicoque à pas cher à la campagne avec des poules, un potager et un poêle à bois.
La France est exactement dans la même situation désormais que la Grèce ou l’Argentine. Il n’y a aucune différence.
Enfin, si.
L’Argentine dispose encore de sa propre monnaie et de sa propre banque centrale.
L’Argentine ne laisse pas l’Union Européenne décider de ses lois.
Donc l’Argentine peut aussi utiliser d’autres leviers comme un peu de droits de douane ou de protectionnisme intelligent, et bien évidemment l’ajustement monétaire (le peso a été dévalué de 50%).
Nous, non.
Vous devez comprendre que nous n’avons qu’un seul levier.
L’austérité et l’ajustement par la baisse des dépenses.
Ce sera violent.
Saignant.
Sanglant.
Il ne s’agit plus de savoir si vous avez cotisé ou pas… y a plus de sous.
Il ne s’agit pas de savoir comment taxer plus les riches… ils peuvent partir se faire taxer ailleurs dans des pays mieux gérés.
Attal va devoir sortir la tronçonneuse et ça va faire drôle à un paquet de gens.
Nous y sommes.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !

Charles SANNAT


https://insolentiae.com/ils-se-moquaient-tous-de-milei-ils-rigolent-moins-maintenant-avec-attal-ledito-de-charles-sannat/

2°/Voitures polluantes mises à la casse contre une prime récupérée par l’Etat pour les faire… rouler à nouveau !
par Charles Sannat | 29 Mar 2024 | Environnement,

Que j’aime cette escrologie au quotidien et ce foutage de visage régulier quand on parle d’écologie dans notre pays.
C’est d’une hypocrisie exquise.
Les grands prêtres de l’icoulogie font n’importe quoi mais les croyants béats pensent quand même, à chaque fois qu’ils font pipi sous la douche, qu’ils vont sauver la planète.
Effrayant de bêtise collective.
Le « réemploi des voitures vouées à la casse ». 
Le texte prévoit que les collectivités territoriales, à travers les autorités organisatrices de la mobilité, puissent récupérer certains véhicules éligibles à la prime à la conversion, au bénéfice des personnes « socialement défavorisées ».
« Le modèle économique des garages solidaires a été largement fragilisé par la mise en place de la prime à la conversion », a fait valoir la rapporteuse du texte, l’écologiste Marie Pochon, rappelant l’envoi « chaque année à la casse de milliers de véhicules, parfois peu polluants, parfois sans beaucoup de kilométrage et utilisables ».
Ces véhicules « constituaient le gros des dons aux garages solidaires qui garantissaient la mobilité à ceux qui, sinon, y renoncent », a-t-elle ajouté. La possibilité de les réutiliser, par l’intermédiaire de ces garages, notamment dans les territoires ruraux et isolés, est une « mesure d’intérêt général », a-t-elle plaidé.
Patrice Vergriete, ministre délégué aux transports, a soutenu le texte, jugeant qu’il fallait « assurer l’accompagnement social qui est indispensable à la réussite » de la transition écologique, en tenant compte « des besoins et des contraintes particulières des Français les plus modestes ».
Interdire aux gens de garder leur voitures… pour qu’ils les retrouvent à la Mairie ou l’association du coin !
Je ne sais pas si ceux qui nous dirigent se rendent compte du délire total dans lequel ils sont tombés en réglant des problèmes qu’ils créent eux-mêmes de toutes pièces en nous coûtant un pognon de dingue.
Nous sommes dans la maison des fous d’Astérix.
En clair, l’État met de telles contraintes que les gens sont obligés ou se croient obligés de se séparer de leurs vieux véhicules fonctionnant très bien et déjà payés. Plus grave, avec ces incitations et interdictions sur les véhicules, cela assèche totalement le marché des voitures d’occasion pas trop chères si utiles et pratiques notamment pour les jeunes qui démarrent dans la vie et tous ceux qui n’ont pas de grosses payes.
Donc comme la politique de l’État fait disparaître les voitures comme elle fait disparaître les logements en location, l’État finit par créer une crise de la mobilité.
Une crise qu’il pense pouvoir régler en récupérant les voitures qu’il vient d’interdire pour les relouer aux pauvres.
C’est surréaliste.
Les autorités organisatrices de la mobilité (AOM)
« Le texte prévoit que les collectivités territoriales, à travers les autorités organisatrices de la mobilité (AOM), puissent récupérer certains véhicules éligibles à la prime à la conversion, au bénéfice des personnes « socialement défavorisées », à travers des systèmes de location de véhicules à bas prix.
Sont concernées les voitures essence classées Crit’Air 3 ou mieux classées, qui pourront être réutilisées par le biais d’« associations reconnues d’utilité publique ou d’intérêt général », comme les garages solidaires. »
Quand on vous dit que toute politique doit d’abord ne pas nuire, nous sommes en plein dedans.
Ils légifèrent tellement qu’ils sont en train de tourner en rond dans leur propre folie organisationnelle.
Conclusion ?
Surtout, quoi qu’ils racontent et disent, gardez vos véhicules crit’air 3. Le système ne peut pas fonctionner sans eux, comme le système ne pourra pas fonctionner sans les logements classés F déjà que les G manquants mettent une sacrée pagaille.
Charles SANNAT
Source Le Monde.fr ici

https://insolentiae.com/voitures-polluantes-mises-a-la-casse-contre-une-prime-recuperee-par-letat-pour-les-faire-rouler-a-nouveau/

3°/Directive 0 mort sur les routes = 0 liberté. Le dilemne entre liberté et sécurité.
par Charles Sannat | 29 Mar 2024 | Démocratie


La liberté est une chose sérieuse.
Tellement sérieuse que pour la liberté, des centaines de millions d’êtres humains sont morts.
La dignité et la liberté sont consubstantiels.
Le bonheur et la liberté sont aussi consubstantiels.
Ils vont ensemble.
Mais les choses sont toujours nuancées et nous savons tous qu’il n’y a pas de véritable liberté sans sécurité.
Le droit à la sécurité permet d’exercer la liberté. Liberté de posséder, d’entreprendre, de créer, d’aimer, de danser, de se déplacer, de voyager sans passeport intérieur comme c’est le cas dans toutes les dictatures.
La dictature des bonnes raisons et des bons sentiments.
Personne n’a envie de mourir sur la route. Allez dire à la veuve qui a perdu toute sa famille que la liberté c’est important y compris celle de s’assoupir au volant et de décimer une famille.
D’un autre côté, on sent bien que quand on appelle une directive européenne « directive 0 mort sur les routes », même si l’objectif est louable (et nécessaire et juste) le 0 mort implique forcément une réduction massive des libertés. 0 mort = 0 liberté.
Appliquez cette théorie du 0 mort aux autres sujets.
Directive 0 viol. Simple pour obtenir un résultat vous pouvez castrer chimiquement 100% des hommes au cas où. Cela devrait marcher.
Directive 0 vol. Simple, vous mettez des caméras partout, vous avez la reconnaissance faciale pour tout le monde partout, à tout instant. Si un individu porte une écharpe, vous donnez ordre aux forces de l’ordre d’abattre l’individu sans sommation ce qui devrait éviter au bout de quelques exécutions sommaires que les gens se masquent le visage.
Directive 0 meurtre. Simple. Tous ceux qui pourraient avoir des tentations de violence et qui sont très bien connus par la police peuvent être emprisonnés préventivement ou là aussi mis la bave aux lèvres par des médicaments.
Simple.
Le problème vous l’avez compris, c’est qu’une politique 0 quelque chose porte toujours en elle les germes du fascisme. Le vrai. Pas celui que les idiots utiles font semblant de voir là où il n’est pas.
C’est ainsi que…
Des caméras vont être installées dans les voitures pour veiller sur les conducteurs
« Une évolution de la réglementation européenne va imposer l’installation d’un système de surveillance de la distraction et somnolence du conducteur. Les premiers véhicules obligatoirement équipés le seront cet été.
Un coup d’œil un peu prolongé sur l’écran au centre de la planche de bord, et la voiture affiche un petit pictogramme « Look at the road » sur le tableau de bord, avec des lumières pour attirer de nouveau le regard du conducteur droit devant soi. Cette expérience vécue dans un laboratoire de test de l’équipementier Forvia cette semaine va bientôt se reproduire au volant.
À partir du 7 juillet 2024, tous les nouveaux modèles automobiles homologués par les constructeurs en Europe devront disposer d’un système de détection directe de l’état de distraction et de fatigue du conducteur, selon une réglementation européenne baptisée « GSR2 » (« General Safety Regulation 2 »).
« Cela va devenir obligatoire en Europe »
Selon le Réglement délégué (UE) 2023/2590, établi par la Commission le 13 juillet 2023 et complétant le règlement (UE) 2019/2144 du Parlement européen et du Conseil, ce système doit avertir le conducteur quand ce dernier quitte des yeux la route plus de 3,5 secondes à 50km/h et plus et au-delà de 6 secondes d’inattention entre 20 et 50km/h. Ce temps de quelques secondes correspond au seuil maximal de distraction fixé par la réglementation. La détection doit être possible aussi bien de jour comme de nuit, et que le conducteur porte une casquette, des lunettes de soleil ou encore des faux-cils. »
Cette évolution de la réglementation européenne pousse donc un cran plus loin les systèmes de détection de la somnolence (aussi appelés « DMS » pour « Driver Monitoring System », système de surveillance du conducteur, ndlr) déjà présents dans certains véhicules depuis juillet 2022. »
C’est évidemment des systèmes très intrusifs.
Pour votre sécurité, vous n’aurez plus de liberté.
Charles SANNAT
Source BFM ici

https://insolentiae.com/directive-0-mort-sur-les-routes-0-liberte-le-dilemne-entre-liberte-et-securite/

4°/Porte-parole du gouvernement et ministre… la diagonale du vide !
par Charles Sannat | 29 Mar 2024 | Chronique de l’effondrement


L’ascension de Madame Prisca Thévenot, sans doute charmante telle n’est pas la question,  est à l’image des troupes de la Macronie où les têtes d’affiche n’étaient sans doute pas des grosses têtes à l’école.
Plus grave.
A leurs postes, l’incompétence est manifeste.
Si vous prenez le temps d’écouter Prisca Thévenot dans cet échange avec un journaliste qui connaît un peu les mécanismes de la dette, les niveaux des taux, ou encore pose la question de qui prête à la France, Prisca Thévenot sera incpable de fournir une seule réponse.
C’est un espèce de boulgiboulga qui se termine en purée de boulghour.
Ce qui est effroyable, c’est que les institutions sont incarnées actuellement par des gens d’une aussi grande incompétence, d’un manque cruel de culture générale.
Certes, tout le monde ne peut pas devenir ministre de la République.
Mieux. Peu nombreux doivent être ceux capables de devenir ministres de la République.
La politique est chose sérieuse.
Diriger un vieux pays comme la France est chose sérieuse.


Charles SANNAT

https://insolentiae.com/porte-parole-du-gouvernement-et-ministre-la-diagonale-du-vide/

5°/Les produits dont le prix dépasse les 3€ en supermarché ne marchent plus !
par Charles Sannat | 29 Mar 2024 | Crise Économique,


« Le prix moyen acheté, c’est 2,85 euros. Selon la dernière tendance des panélistes, les produits de plus de 3 euros sont en baisse de volume », constate Dominique Schelcher.
Voilà un chiffre très intéressant.
2.85€ c’est le prix moyen du produit acheté.
Non pas que l’on ne puisse pas vendre un i-phone à 2.000 euros, la preuve tous les jours par Apple. Mais côté alimentaire et produits de soins de grande distribution il faut taper sous les 3 euros.
« Sur BFMTV, Dominique Schelcher, PDG de Système U, constate un phénomène de déconsommation avec une tendance: les consommateurs se détournent des produits à plus de 3 euros.
L’inflation ralentit, mais a durablement changé les habitudes des consommateurs. Et pas dans le sens des distributeurs. Dominique Schelcher, PDG de Système U, constate un phénomène de déconsommation chez les consommateurs. Cette tendance se concrétise par un nouveau plafond tarifaire pour certains produits. »
« On est en déconsommation »
« Les seuls produits à échapper à cette tendance sont ceux de « plaisir, comme le chocolat, les gâteaux ou l’alcool », signale le dirigeant. « Mais à part ça, les consommateurs ont pris de nouvelles habitudes et ça va durer. Un nouveau rapport à la consommation s’est installé ».
« On est en déconsommation en France. L’impact de l’inflation, c’était d’abord de l’arbitrage: moins de non-alimentaires, moins de produits frais traditionnels, moins de grandes marques au profit de marques de distributeurs ».
Cette « déconsommation » s’observe également dans la baisse des volumes achetés. Le recul était de -4,5% en janvier et de -1,2% en février. En clair, « les gens achètent moins », regrette Dominique Schelcher qui voit une forte baisse des passages en caisse. »
Il y a également un immense changement d’usage qui est en train de s’opérer, parce que si les gens n’achètent plus les produits au-dessus de 3 euros, il y a la queue partout et tous les jours pour acheter des pizzas à 20 euros ou des menus burgers à 15 euros  qui sont devenus hors de prix !
Les gens mangent du Tricatel Fast food et ne cuisinent presque plus.
Effondrement culturel, mais également effondrement culinaire.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source BFM Tv ici

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