5991- Charles Sannat « Dette de la France.. avis de gros temps. Vers la dégradation de la note souveraine ? ». – 25.03.24 – Insolentiae

1°/« Dette de la France, avis de gros temps. Vers la dégradation de la note souveraine ? ».
2°/Bruno Le Maire sur la dette : « un petit problème de parcours ».
3°/La BCE se réveille (un peu) et demande aux banques de se préparer à de « nouveaux risques ».
4°/La lecon d’économie de l’argentin Miléi à Bruno Le Maire
5°/Comment les démocraties vont vers la démocrature, puis la dictature.

1°/« Dette de la France, avis de gros temps. Vers la dégradation de la note souveraine ? ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 25 Mars 2024 | A la une, Crise Économique


Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Cette semaine dans le JT du Grenier de l’éco, nous allons parler de la dette et de la crise de la dette qui est inévitable à terme et que certains redoutent pour le 26 avril alors que ce jour-là les agences de notations Fitch et Moody’s rendront leurs verdicts concernant la solvabilité de la France.
Notre pays pourrait perdre son double A et se retrouver dégradée.
La France dégradée.
La France humiliée.
La France rabaissée.
La France désolvabilisée.
Mais la France… toujours pas libérée du fardeau de la dette qui lui pèse dessus.
Je vous propose donc de faire un point sur les grandes masses de la dette, du budget, des recettes, des dépenses et des intérêts de la dette.
Puis, je vous livre mon analyse sur les risques de dégradation.
Je peux évidemment me tromper, une analyse ce n’est pas LA vérité. C’est une appréciation de la situation à partir d’éléments plus ou moins partiels et forcément incomplets. Je pense qu’une crise de la dette est inévitable, mais pas maintenant.
Explications.

l est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

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2°/Bruno Le Maire sur la dette : « un petit problème de parcours ».
par Charles Sannat | 25 Mars 2024 | Crise Économique


J’ai ri.
J’ai ri.
J’ai beaucoup ri hier soir en écrivant mon édition quotidienne.
D’abord parce que Burno a parlé. Et c’est toujours drôle quand Burno Le Maire nous parle.
Il faut dire que le sujet était d’importance.
Il a évoqué la dilatation comme jamais de la dette française.
Il a dit qu’il ne fallait pas pas-niquer ce qui ne lui ressemble pas, mais que voulez-vous, c’est ainsi.
Il a dit que la dette française et ses 3 100 milliards cumulés, c’était un « petit problème de parcours ».
Rien de grave Monsieur le Juge…; hahahahahahahahahahaha.
J’ai ri, j’ai ri.


Et puis comme on est dimanche, mon copain Naïm a publié une petite vidéo pleine d’humour sur notre pote commun… le Burno.
Alors je suis allé me couché en riant, riant, et riant encore.
Ca fait du bien de rire mes amis.
Plus c’est grave, plus faut rire.
La vie est belle.


Charles SANNAT

https://insolentiae.com/bruno-le-maire-sur-la-dette-un-petit-probleme-de-parcours/

3°/La BCE se réveille (un peu) et demande aux banques de se préparer à de « nouveaux risques ».
par Charles Sannat | 25 Mar 2024 | Banques Centrales


C’est une information fournie par l’agence Reuters (source ici) qui nous apprend que la BCE demande aux banques de la zone euro d’adapter « leur gestion des risques face aux défis que représentent la fin des taux d’intérêt très bas et l’évolution du paysage concurrentiel, a déclaré jeudi le Conseil de surveillance prudentielle de la Banque centrale européenne (BCE). »
Sans blague?
Heureusement que les effectifs de la BCE sont de 3700 spécialistes de hauts niveaux. Pas tous des Mozarts de la finance comme notre Roquet Balboa du Palais, le boxeur de l’économie mais des spécialistes aguerris tout de même. Un modeste économiste de grenier comme moi qui élève ses poules à la campagne n’a pas le niveau pour intégrer une aussi prestigieuse institution, les diplômes supérieur en bon sens paysan n’étant pas admis dans les critères de sélection.
« Les provisions pour créances douteuses sont restées exceptionnellement faibles, malgré un environnement proche de la récession, mais cela peut être dû à un soutien budgétaire et monétaire sans précédent qui a protégé les banques des chocs, a déclaré jeudi Claudia Buch, présidente de l’autorité de surveillance bancaire de la BCE ».
Et oui, c’est exactement ce que mes poules me caquètent dans les oreilles au petit matin. Des mois qu’elles me préviennent le « cout du risque » n’augmente pas dans les bilans des banques, et qu’elles distribuent des dividendes plantureux, alors qu’elles devraient passer plus de provisions et distribuer nettement moins et si c’était moi, pas du tout, pour tout mettre en réserve. On est comme cela à la campagne. Il faut des greniers bien remplis. On ne sait jamais. C’est le principe des inconnues connues. On ne sait pas ce qui va « merder », mais on sait que ça va « merder », alors on matelasse avant… parce que l’on sait que cela va servir, même si l’on en connait ni le jour ni l’heure.
ET la BCE de rajouter…
« Les futures évaluations des risques devront en tenir compte, car les données antérieures relatives aux défauts sur prêts ne fournissent pas une représentation fidèle des risques à venir sur la qualité des actifs », a-t-elle ajouté dans le rapport annuel du Conseil de surveillance prudentielle. »
Et oui les gros malins. Il ne faut pas simplement le dire.
Il faut interdire la distribution de dividendes à toutes les banques européennes au moins pendant 2 ans. C’est très simple à faire (un décret) et c’est instantané.
« Les banques doivent également mieux se préparer aux risques liés aux cyberattaques, au changement climatique et aux bouleversements géopolitiques, qui pourraient modifier fondamentalement leur modèle économique à long terme. Les banques doivent donc impérativement adapter leurs pratiques en matière de gestion des risques au nouvel environnement », estime Claudia Buch.
Là par contre ce sera plus compliqué. Les cyberattaques vont poser de gros problèmes et les banques sont et resteront toujours vulnérables. La bonne question n’est pas de savoir comment les déjouer.
Une autorité prudentielle devrait se demander comment reprendre les opérations bancaires après une cyberattaque majeure qui aurait réussie. Parce qu’un jour inévitablement une attaque majeure réussira.
Hélas ce n’est pas ainsi que toutes ces vedettes raisonnent. C’est des professionnels des probabilités et du risque moyen… ils construisent des lignes Maginot qui seront contournées en oubliant de bâtir des coffres-forts.
Charles SANNAT

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4°/La leçon d’économie de l’argentin Miléi à Bruno Le Maire
par Charles Sannat | 25 Mar 2024 | Cours d’économie en ligne


« Lorsque vous dépensez votre argent pour vous-même, vous le faites judicieusement.
Lorsque vous dépensez votre argent pour les autres, vous minimisez les coûts.
Lorsque vous dépensez l’argent des autres pour vous-même, il y a du gaspillage.
Le pire, c’est de dépenser l’argent des autres pour les autres. C’est pour cela que l’État n’est jamais efficace.»
Voilà en un résumé lapidaire la réalité économique de la dépense.
On fait toujours beaucoup plus attention quand c’est son argent que l’on dépense pour soi.
Le socialisme ? C’est faire la générosité aux uns, avec l’argent des autres, mais surtout pas avec le sien.
Au bout du compte cela ne marche jamais.
JAMAIS.
Il ne s’agit pas de dire qu’il ne faut pas aider ou soutenir. Il s’agit de dire qu’un Etat ne peut et ne doit intervenir que lorsque l’individu n’est en aucun cas en capacité de pourvoir à ses propres besoins, ce qui exclut le droit à la paresse. Nous avons en France confondu depuis trop longtemps, la solidarité nécessaire, avec l’assistanat économiquement mortifère.
Voici donc une bonne leçon d’économie, simple à rappeler à notre Burno Le Maire, ministre depuis tout de même 7 ans et qui se rêvant un destin national, a subitement une « vision » et des « idées »… Mon Bruno, appelle-moi, vraiment, je te ferais ton programme à l’oeil avec mes poules de cristal, on sera meilleur que des milliers de sbires à Bercy qui, comme soeur Anne, ne voient pas venir grand-chose.

 


Charles SANNAT

https://insolentiae.com/la-lecon-deconomie-de-largentin-milei-a-bruno-le-maire/

5°/Comment les démocraties vont vers la démocrature, puis la dictature.
par Charles Sannat | 25 Mar 2024 | Démocratie


Parce qu’une image vaut 1.000 mots, j’ai trouvé très pertinente cette illustration de la manière dont les démocraties peuvent évoluer vers la dictature.
On dit que l’amour dans un couple et dans une famille, cela s’entretient. C’est vrai. Il faut en prendre soin. Prendre soin de nos relations, prendre soin des autres pour les assurer de notre indéfectible amour, de notre soutien inconditionnel, de nos encouragements toujours présents.
La liberté c’est la même chose. On doit veiller dessus. La préserver. La défendre.
Lorsque l’on oublie l’autre, l’amour s’étiole. Lorsque l’on oublie la liberté, elle disparaît.
La France n’est pas la Corée du Nord. Mais comme tous les pays occidentaux, parce que nous n’y prenons pas garde depuis les attentats du 11 septembre qui marquent le tournant du monde libre vers les premières lois liberticides au nom de la lutte contre le terrorisme, nos libertés s’amenuisent.
Nous devenons tous des Corées de l’Ouest. Puis un jour, le bouton aura été totalement tourné. Insidieusement.
Nous serons des Coréens du Nord avec des camps de prisonniers et de travaux forcés pour redresser les dangereux déviants de la pensée autorisée.


Il n’y a pas de prospérité sans liberté.
Il n’y a pas d’économie saine sans liberté.
Dans une démocratie, la liberté est le régime de base, l’interdiction, toujours l’exception.
Charles SANNAT

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