
1°/« Rupture conventionnelle. Mais Pourquoi l’Etat veut-il la réformer ou la supprimer alors qu’elle fait consensus ? ».
2°/Jamais la consommation de charbon n’a été aussi forte malgré… 6 000 milliards de $ dépensés dans les énergies renouvelables !
3°/Sam Altman le patron de Chat GPT va investir massivement sur les semi-conducteurs aux USA et marginaliser l’Union Européenne
4°/Sécurité et vols. Le réseau Orange au bord de l’effondrement. Pas d’économie sans sécurité.
5°/Crise bancaire, l’inquiétude monte en Allemagne et à la BCE, difficultés pour la Deutsche Pfandbriefbank

1°/« Rupture conventionnelle. Mais Pourquoi l’Etat veut-il la réformer ou la supprimer alors qu’elle fait consensus ? ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 14 Fév 2024 | A la une, Emploi & Chômage

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
C’est la loi du 25 juin 2008 sur la modernisation du marché du travail qui introduisait la rupture conventionnelle au sein du Code, permettant à l’employeur et au salarié de convenir d’un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail.
La RC, pour rupture conventionnelle, a donc plus 16 ans… comme la crise des Subprimes que finalement beaucoup n’ont pas connu. La RC critiquée au départ par de nombreux syndicats s’est en réalité très rapidement installée dans le paysage social de notre pays permettant de pacifier considérablement les relations entre employeurs et employés en mettant fin de manière négociée et juridiquement sécurisée pour les deux parties à des collaborations qui ne sont plus pertinentes pour tout un tas de raisons possibles et imaginables.
Avec les années la RC s’est imposée et surtout, tout le monde y trouve son intérêt.
L’État veut réformer ce mécanisme et peut-être même le supprimer. (Source Marianne ici)
Ce n’est pas étonnant. Vous connaissez sans doute cette blague dans les tribunaux. « Une bonne décision de justice est une décision qui est mauvaise pour toutes les parties ». C’est un raisonnement souvent contreproductif d’ailleurs, car dans bien des cas, au lieu de pacifier certaines décisions de justice peuvent mettre de l’huile sur le feu ou rendre des conflits insolubles mais c’est un autre sujet.
Ici, l’État n’aime pas que ce mécanisme plaise à tous, parce que si c’est bon pour tout le monde… c’est mauvais pour l’État !
En réalité la seule chose qui pose problème à l’État, c’est que les ruptures conventionnelles ouvrent droit aux indemnités chômage, et cela l’État n’en veut plus.
Il est vrai que la RC est utilisée par les employeurs et les employés pour négocier des « démissions » déguisées qui ouvrent droit aux allocations.
Or, l’État il y a quelques mois a fait sauter l’indemnisation possible en cas d’abandon de poste!
Résultat, la RC reste la seule solution encore accessible pour « toucher le chômage » en dehors de toutes procédure de licenciement.
En fermant le recours à la RC (pour toucher les allocations chômage) l’État veut réduire bien évidemment les dépenses sociales.
Cela reviendra à augmenter le nombre de licenciements et donc les contentieux devant les tribunaux qui seront à nouveau engorgés et les relations sociales se tendront.
Pour éviter que les entreprises ne licencient trop, je suppose que l’État finira par mettre une taxe en fonction du nombre de licenciements.
Au lieu d’atteindre le plein emploi, l’État aura remis tellement de frein à l’embauche que plus personne ne recrutera… surtout que les robots arrivent.
Même dans ma petite ville normande, l’un de nos restaurants vient d’acheter trois robots serveurs… qui apportent les boissons aux clients.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/rupture-conventionnelle-mais-pourquoi-letat-veut-il-la-reformer-ou-la-supprimer-alors-quelle-fait-consensus-ledito-de-charles-sannat/

2°/Jamais la consommation de charbon n’a été aussi forte malgré… 6.000 milliards de $ dépensés dans les énergies renouvelables !
par Charles Sannat | 14 Fév 2024 | Environnement

C’est un article du Figaro un brin provocateur et sans doute au moins deux poils complotistes et plus grave, que l’on peut soupçonner de climatosepcticisme intitulé « Malgré 6 000 milliards de dollars investis en 15 ans dans les énergies renouvelables, 2023 a battu des records de consommation de charbon » sur lequel je souhaitais m’arrêter quelques instants avec vous.
« Ancien conseiller scientifique auprès de France Stratégie, Nicolas Meilhan est membre d’ASPO France, l’Association pour l’étude des pics pétrolier et gazier.
Huit ans après les Accords de Paris, la décarbonation de l’économie mondiale n’a guère progressé. 2023 a battu les records de consommation de charbon, de pétrole et de gaz. Depuis le début du siècle la proportion de combustibles fossiles a à peine baissé passant de 87 % en 2000 à 83 % en 2023. Et ce malgré 6000 milliards de dollars investis en 15 ans dans les énergies renouvelables.
Dans ce panorama peu satisfaisant pour le climat, le charbon reste la seconde source d’énergie en importance : en 2022 il comptait pour 27 % de la consommation d’énergie primaire et 35 % de la génération électrique. Toutefois ces 35 % cachent une très forte disparité : 95 % de l’électricité charbonnière se concentre dans un «club» de 14 pays consommant plus de 100 térawattheures (TWh) d’électricité charbonnière par an et incluant la Chine, l’Inde, les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et l’Allemagne. L’électricité charbonnière étant responsable de 27 % des émissions mondiales de GES, éradiquer ce cancer charbonnier devrait être la priorité des Conférences des Parties. »
Voilà.
Jamais la consommation de charbon et donc la pollution et les particules fines liées au charbon n’ont été aussi importantes, sans oublier évidemment les émissions de CO2.
Plus je décarbone plus je carbone… Une histoire de Shadocks qui pompent donc.
Ce que l’on doit mesurer ici en dehors de toute idéologie, c’est justement la difficulté bien réelle à décarboner l’économie de la planète et notre fonctionnement quotidien.
C’est loin d’être simple et l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Les énergies renouvelables sont assez peu efficaces et ne répondent pas à la réalité des besoins en énergie du monde.
Si la France peut compenser par du nucléaire, ce n’est pas le cas de l’Allemagne qui désormais tourne au charbon en l’absence du gaz russe.
Alors avant de venir nous expliquer qu’il faut impérativement composter nos déchets alimentaires en appartement pour mieux cultiver mouches et rats des villes, s’attaquer sérieusement à la consommation de charbon dans le monde serait nettement plus efficace que d’interdire les pailles en plastique.
A propos de paille, c’est toujours l’histoire de la paille et de la poutre.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/jamais-la-consommation-de-charbon-na-ete-aussi-forte-malgre-6000-milliards-de-depenses-dans-les-energies-renouvelables/

3°/Sam Altman le patron de Chat GPT va investir massivement sur les semi-conducteurs aux USA et marginaliser l’Union Européenne
par Charles Sannat | 14 Fév 2024 | Géopolitique,

Le patron d’OpenAI plus connu pour exploiter l’IA Chat GPT Sam Altman « veut booster la production de processeurs dédiés à l’intelligence artificielle ».
« Après le logiciel, haro sur les processeurs. Un peu plus d’un an seulement après avoir conquis la planète avec ChatGPT, l’application d’intelligence artificielle conçue par ses ingénieurs d’OpenAI, Sam Altman voit encore plus grand. Cette fois, il s’agit, comme l’a révélé le Wall Street Journal, de booster la production de semiconducteurs. Le jeune tycoon californien prévoit tout bonnement de lever des milliers de milliards de dollars pour faire pulluler de nouvelles usines destinées à fabriquer ces processeurs high-tech, devenus indispensables pour faire phosphorer les réseaux de neurones artificiels de ChatGPT. Une révolution industrielle, qu’il entend orchestrer en priorité aux Etats-Unis, avec l’aide du champion mondial de la discipline, le Taïwanais TSMC.
De quoi accélérer l’intense bataille entre les Etats-Unis, l’Asie, mais aussi l’Europe, qui tente depuis quelques années d’impulser une nouvelle politique pour tenter de combler son retard industriel dans ce secteur. Car aujourd’hui les semi-conducteurs sont essentiellement entre les mains de l’Asie, qui concentre à peu près 80 % des capacités de production mondiale. Et plus particulièrement de Taïwan, le fief de Taïwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), numéro un mondial incontesté, loin devant son challenger Sud-Coréen Samsung. A elle seule, l’île de Taïwan assurerait plus de 60 % de la production mondiale. »
Ici vous êtes à la frontière de la géopolitique, de l’économie, et aussi de la stratégie de domination mondiale.
Les Etats-Unis ne veulent plus dépendre de l’Asie pour ses semi-conducteurs et les usines poussent comme des fleurs au printemps pour produire toutes ces puces aux USA même.
Les Etats-Unis sont en train d’investir des sommes totalement folles, pour prendre un avantage définitif et décisif comme seuls les Etats-Unis savent le faire.
En Europe c’est évidemment la panique à Bruxelles, dont la grosse Commission ne sait pas faire grand chose à subir et obéir à Washington.
La prochaine révolution celle de l’IA et de la robotique va nécessiter énormément de puces et de semi-conducteurs.
Les USA comptent bien devenir les leaders sur ce marché à très forte valeur ajoutée.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/sam-altman-le-patron-de-chat-gpt-va-investir-massivement-sur-les-semi-conducteurs-aux-usa-et-marginaliser-lunion-europeenne/

4°/Sécurité et vols. Le réseau Orange au bord de l’effondrement. Pas d’économie sans sécurité.
par Charles Sannat | 14 Fév 2024 | Chronique de l’effondrement,

La situation de notre pays et le laisser-faire généralisé me laissent pantois.
Il ne peut pas y avoir d’économie développée sans sécurité (au sens large) à commencer bien évidemment par la sécurité physique et la sécurité des personnes et des biens.
Dire cela est suffisant pour vous faire qualifier au mieux de réac, au pire de facho.
Et bien peu importe, car c’est aussi évident que du bon sens !
Toutes les bonnes âmes culculgnangnantes et permissives n’auront bientôt plus Internet à la maison parce qu’Orange se fait voler des milliers kilomètres de cuivre chaque année
« Cette fois, c’en est trop pour Orange ! L’entreprise, propriétaire du réseau cuivre ADSL en France, d’ailleurs voué à disparaître d’ici 2030, a subi pas moins de 1.600 vols de câbles à travers la France l’an dernier. On parle ici de 1.200 kilomètres sectionnés, de pertes financières majeures et de milliers de clients privés de téléphone et d’ADSL. Parmi les régions les plus touchées par le phénomène, on retrouve l’Occitanie, où Orange estime son préjudice à plusieurs centaines de milliers d’euros. Plus de 200 gendarmes y sont mobilisés pour tenter de l’endiguer. »
Un pays ne peut pas tolérer, ni accepter, l’insécurité sur les personnes et les biens.
C’est aussi simple que cela et cela n’a rien à voir avec la dictature.
Si l’État mettait autant d’énergie à sécuriser notre pays qu’à contrôler les passes sanitaires et à surveiller les dangereux criminels qui restaient assis sur les plages « dynamiques » pendant les confinements au lieu de marcher d’un pas rapide, ce pays se porterait beaucoup mieux au lieu de sombrer chaque jour un peu plus dans une chienlit ahurissante.
Il n’y a pas d’économie sans sécurité.
Il n’y a pas d’investisseurs étrangers sans sécurité des biens et protection des investissements et donc des bâtiments locaux etc.
Tout ceci est de la folie pure, alors que nous pourrions bien évidemment faire totalement autrement.
« Les chiffres sont, il faut le dire, alarmants. 1.600 vols de câbles pour la seule année 2023, cela correspond à plus de quatre larcins chaque jour sur le territoire. Nicolas Brochot, délégué régional d’Orange Occitanie, confirme que ces vols ne sont pas anodins et que les personnes derrière ces opérations sont particulièrement organisées, en ce qu’elles nécessitent des poids lourds et du matériel pour tronçonner les câbles.
Le réseau cuivre, crucial pour les communications du pays, est la cible principale de ces vols. Endommager les plus gros câbles, qui vont jusqu’à 1.800 paires de cuivre, impacte non seulement les services d’Orange, mais aussi les services vitaux du pays. Les hôpitaux et les forces de l’ordre font partie des victimes les plus critiques. »
Charles SANNAT
Source ici
https://insolentiae.com/securite-et-vols-le-reseau-orange-au-bord-de-leffondrement-pas-deconomie-sans-securite/

5°/Crise bancaire, l’inquiétude monte en Allemagne et à la BCE, difficultés pour la Deutsche Pfandbriefbank
par Charles Sannat | 14 Fév 2024 | Banques Centrales

C’est un article des Echos qui reparle de la crise bancaire qui couve, y compris en Europe, avec les pertes latentes liées à l’immobilier commercial qui est en train de boire le bouillon et dont la valeur des engagements bancaires rien qu’aux Etats-Unis est estimée à 1 200 milliards de dollars.
De notre côté de l’Atlantique, « la BCE remet la pression sur les banques sur leur exposition à l’immobilier commercial » titre le quotidien économique.
« Si le superviseur des banques de la zone surveille depuis 2020 l’exposition des établissements au secteur immobilier, les récents déboires de Deutsche Pfandbriefbank (PBB) suscitent l’attention des investisseurs.
Banques centrales
Pour la Banque centrale européenne (BCE), qui supervise les grandes banques de la zone euro, c’est un équilibre fin à trouver. Si elle commente les déboires croissants de certaines banques exposées au marché vulnérable de l’immobilier commercial, elle risque de mettre de l’huile sur le feu.
Si elle ne dit rien, elle risque d’être accusée de laxisme, comme les superviseurs financiers américains qui avaient identifié les failles de la Silicon Valley Bank avant sa déconfiture, mais sans intervenir autant que nécessaire. Selon Bloomberg, la BCE a prévenu les banques qu’elles devraient renforcer leurs fonds propres si elles ne maîtrisent pas suffisamment les risques auxquels elles sont confrontées en matière d’immobilier commercial. »
Pendant ce temps et c’est ce que j’expliquais dans ma dernière vidéo du JT du Grenier, les banques, elles, augmentent les dividendes au détriment des réserves nécessaires en cas de crise pour justement pouvoir passer les crises ! Ce n’est pas le moment de distribuer des dividendes. C’est le moment de mettre des sous de côté pour les jours de vaches maigres. En Allemagne la situation n’est justement pas meilleure.
« Un rappel qui intervient alors que la banque Deutsche Pfandbriefbank (PBB) , dont la maison-mère avait été sauvée par l’Etat allemand lors de la crise financière, a chuté en Bourse mercredi dernier, après avoir augmenté ses provisions pour faire face aux fragilités du secteur. Elle est à présent la cible de vendeurs à découvert qui parient sur de nouvelles difficultés boursières. »
Le cas Deutsche Pfandbriefbank
Malgré ses charges, PBB reste rentable « même dans la plus grande crise immobilière depuis la crise financière », a tenté de rassurer la banque munichoise, pour préciser le lendemain que « ses réserves de liquidité permettent à PBB de fonctionner pendant plus de six mois sans nouveau financement sur les marchés des capitaux ».
Hahahahahahahaha.
La banque peut fonctionner encore 6 mois sans demander de nouveaux financements !
Je ne sais pas vous, mais moi une institution qui m’explique pour me rassurer qu’elle peut encore tenir 6 mois sans argent frais, cela me fait partir en courant !!
Et les Echos de conclure… « De quoi susciter une certaine inquiétude sur les marchés, alors que les ennuis de PBB viennent s’ajouter à ceux d’autres acteurs. Aux Etats-Unis, où la banque new-yorkaise NYCB est rattrapée par son exposition au secteur, mais aussi en Europe, où la faillite du promoteur autrichien Signa, fin novembre, risque de coûter plusieurs milliards d’euros à ses banques, essentiellement autrichiennes (Raiffeisen…), allemandes (plusieurs Landesbanken et Sparkassen) ou suisses (Julius Baer, Crédit Suisse).
« Le marché tente d’évaluer les expositions au secteur, le niveau de provision et la position des créances non performantes », écrivent lundi les analystes de Citi dans une note. Selon eux, les banques françaises sont moins exposées à l’immobilier commercial que la moyenne de l’Union européenne : le secteur représente environ 2 à 4 % de leur exposition en risque, soit environ 28 milliards d’euros pour Société Générale et 60 milliards pour BNP Paribas, essentiellement en Europe. »
Une nouvelle crise bancaire arrive.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
https://insolentiae.com/crise-bancaire-linquietude-monte-en-allemagne-et-a-la-bce-difficultes-pour-la-deutsche-pfandbriefbank/
