1°/« Une nouvelle crise bancaire annoncée par… le gouverneur de la FED ! ».
2°/Normes délirantes. 3 jours de formation pour changer une ampoule pour les agents municipaux.
3°/Un tracteur, sur 10 ans, coûte à peu près 287.000 euros !
4°/La sexualité des Français s’effondre, comme le reste !
5°/L’attractivité de la France s’effondre en raison de l’insécurité. Pas de prospérité sans sécurité.

1°/« Une nouvelle crise bancaire annoncée par… le gouverneur de la FED ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 8 Fév 2024 | A la une, Chronique de l’effondrement |

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Il y a quelques mois, on nous annonçait que la crise des banques régionales était terminée. Il faut dire que la FED avait mis les moyens pour éteindre l’incendie qui menaçait de s’étendre au monde entier alors que deux grosses banques européennes vacillaient également et que la Suisse devait organiser le rachat du Crédit Suisse par UBS.
Reprenons ce qu’il s’était passé.
Les fonds propres des banques partout dans le monde sont obligatoirement investis dans des obligations d’Etats. Lorsque les taux ont été remontés par les banques centrales, les obligations détenues en fonds propres par ces banques ont vu leur valeur s’effondrer puisqu’elles rapportaient peu. Logiquement sans fonds propres les banques ne respectaient plus les ratios prudentiels et de solvabilité. Stupeur. Panique. Et tremblements.
Pour éviter la catastrophe et ne pas avoir à baisser les taux, la FED a dit deux choses.
1/ Qu’elle rachèterait les obligations à leur valeur d’émission et pas à la valeur de marché… ce qui veut dire qu’en une phrase et une décision la FED a tué le marché obligataire qui se trouve de facto nationalisé.
2/ Qu’elle (enfin via la FDIC) garantirait les dépôts des gens sans limite de montant pour éviter la panique qui, en créant des retraits massifs, déclenche les faillites bancaires.
Or, depuis quelques semaines, de nouveaux craquements se font entendre sur le front des petites banques régionales américaines comme en témoigne l’effondrement du cours de bourse de la New York Community Bank, en baisse de 63% en 1 mois ! L’indice des banques régionales quant à lui est en baisse de 13% depuis le début de l’année.

C’est dans ce contexte que le gouverneur de la FED – Jerome Powell, vient de déclarer que « certaines banques devront être fermées ou fusionnées » et « il s’agira pour la plupart de petites banques, je suppose. »
Vous remarquerez le « je suppose », qui induit une forme d’incertitude, et émet l’hypothèse qu’une grosse banque pourrait aussi, éventuellement être concernée.
La crise bancaire n’est pas terminée.
Elle va revenir nous hanter régulièrement.
Crise bancaire, crise obligataire et crise de la dette sont intimement liées.
Pour le moment les autorités monétaires, les banques centrales savent intervenir assez rapidement et trouvent des expédients et autres mesures non-conventionnelles pour éviter et reporter le pire.
Reporter le pire.
C’est de cela qu’il s’agit maintenant depuis presque 20 ans et la crise des supbrimes.
Nous reportons le pire.
Nous évitons le pire.
Mais cela s’exprime par toujours plus de déficit, toujours plus de dette, toujours plus de déséquilibres financiers, toujours plus de fuite en avant.
Pour le moment cela tient.
Cela peut tenir sans doute encore.
Mais, un jour, l’accident se produira.
Ce jour-là vous, vous n’aurez pas intérêt à avoir encore tous vos sous à la banque !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

2°/Normes délirantes. 3 jours de formation pour changer une ampoule pour les agents municipaux.
par Charles Sannat | 8 Fév 2024 | Chronique de l’effondremen

Non. Ce n’est pas une blague, c’est un vrai reportage de TF1 sur les normes totalement délirantes qui étouffent notre pays, la croissance et expliquent bien évidemment que la productivité ne progresse plus en France, mais pas que…
Tous les pays du monde occidental sont concernés par cette inflation normative qui date du 11 septembre 2001 et trouve son origine dans la lutte contre le terrorisme. Après les technocrates se sont retrouvés en roue libre avec le résultat que l’on voit maintenant.
Normes absurdes… pour changer une ampoule dans une mairie, il faut… trois jours de formation
« C’est sans doute le geste le plus facile du bricolage : changer une ampoule. Pourtant, dans une mairie, il est impossible de le faire à moins d’avoir passé une formation. Et son contenu est sans grande surprise : « C’est une formation électrique sur trois jours. Ils nous apprennent comment changer une ampoule », nous explique un employé de la mairie de Livré-sur-Changeon, en Ille-et-Vilaine, visiblement pas franchement convaincu par l’intérêt de cet apprentissage.
Et ce n’est pas tout, il y a aussi une petite subtilité : la règle n’est pas la même selon le type d’ampoule que vous manipulez. Si son culot est de moins de 10 mm de diamètre, une simple formation suffira. Mais s’il en fait plus de 15, tenez-vous bien, c’est une certification qu’il vous faudra, et celle-ci doit être renouvelée tous les trois ans. « C’est de la procédure, c’est du temps d’agent, des coûts supplémentaires pour la commune », résume Emmanuel Fraud, maire (SE) de Livré-sur-Changeon.
Une certification est aussi indispensable pour cet autre geste pas vraiment technique du quotidien : débrancher une machine à laver. « Les normes succèdent aux normes et les anciennes ne disparaissent pas toujours », commente encore Emmanuel Fraud. »
Et d’embrayer sur l’inflation des codes qui régissent si bien nos vies.
« L’épaisseur du Code du travail témoigne de cette inflation normative : il fait 3.818 pages. De même que celle du Code de commerce, avec ses 3.535 pages. Des livres qui grossissent un peu plus chaque année. Depuis 2002, le Code de commerce s’est épaissi de 364%, celui sur l’environnement de 653%. Une inflation qui coûte chaque année 60 milliards d’euros aux entreprises.
Autre norme parmi les plus loufoques que met en avant notre reportage : elle concerne la cueillette des fruits. Si vous êtes un jeune entre 16 et 18 ans, vous n’avez pas le droit de monter sur un escabeau pour en cueillir. Un poil pénalisant pour les saisonniers qu’emploie le producteur de pommes qui témoigne face à notre caméra. Seul moyen pour lui de faire travailler des jeunes : installer une plateforme de sécurité. « On peut être à 30.000, 40.000, 50.000 euros, pour des petites structures comme les nôtres, c’est juste impossible », soupire-t-il. »
Il y a toujours une bonne raison !
Vous trouverez toujours une bonne raison pour justifier une norme.
La première des raisons est la sécurité. L’autre, c’est évidemment les risques de fraude, fiscales, sociales, etc.
Mais, il y a aussi un autre élément.
Plus nous rendons les gens imbéciles, assistés, moins chacun est responsable de ce qu’il fait, des conséquences de ses actes, et plus nous avons besoin de normes, de règles, et de procédures pour faire même les choses les plus simples.
Ce que vous voyez est aussi la conséquence de l’infantilisation de la société et des gens.
Nous sommes infantilisés à tous les niveaux, et surtout en entreprise où l’on vous dit quand il fait chaud qu’il faut penser à boire de l’eau.
Et si l’on peut penser et trouver absurde de former les gens pour changer une ampoule, le drame, c’est qu’ils sont de plus en plus nombreux à ne plus savoir le faire ! Et pas à la campagne mais bien chez les bobos parisiens qui savent pondre des normes mais certainement pas planter un clou !
Bienvenu dans Idiocracy.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

3°/Un tracteur, sur 10 ans, coûte à peu près 287.000 euros !
par Charles Sannat | 8 Fév 2024 | Agriculture,

« Un tracteur, sur dix ans, coûte à peu près 287.000 euros » dit un éleveur de brebis laitières dans l’Aveyron !
On ne se rend pas compte de la lourdeur des investissements nécessaires au bon fonctionnement d’une exploitation agricole.
Les paysans sont obligés d’investir des sommes folles.
Il y a donc un recours intensif au crédit bancaire et des traites élevées chaque mois.
« Fabien Liquière, 39 ans, est installé depuis six ans, en tant qu’éleveur de brebis laitières à Belmont-sur-Rance dans le Sud Aveyron. Il est associé avec sa femme. Face aux réflexions entendues sur le coût des tracteurs il a tenu à fournir chiffres. Et explications.
Fabien Liquière, 39 ans, est installé depuis six ans, hors cadre familial, en tant qu’éleveur de brebis laitières à Belmont-sur-Rance. Il est associé avec sa femme. Le couple a deux enfants. Il aimerait que son métier soit un peu plus valorisé. Face aux réflexions entendues sur le coût des tracteurs, il a tenu à fournir des chiffres et des explications. « Un tracteur comme le mien, de 155 chevaux, il y a quatre ans, je l’ai payé 120 000 €. Je fais 800 heures de tracteur par an avec un tracteur. J’ai en deux. Je fais donc 1 600 heures par an. »
« Si je le garde douze ans, en gros, il aura 10.000 heures. C’est l’équivalent d’une voiture qui a 300.000 km. La durée de vie d’un tracteur, c’est une douzaine d’années pour quelqu’un comme moi. » Durant ces douze années, Fabien Liquière va changer deux trains de pneus sur son tracteur, soit actuellement 25.000 €. Les réparations sur douze ans, c’est-à-dire 10.000 heures, il compte 7.000 €, « c’est très bas ».
Une boîte de vitesses, c’est 35.000 € et un moteur 30.000 €. À cela, il faut ajouter environ 7.000 € de vidanges et de filtres, mais aussi les assurances, environ 8.000 €. « La consommation de gas-oil, si l’on consomme 15 litres à l’heure, ce qui est peu, sur 800 heures par an, cela fait 12.000 € par an et sur dix ans cela fait 120.000 €, » précise Fabien Liquière. « Le coût d’un tracteur sur dix ans, c’est à peu près 287.000 €. Là-dedans, je ne compte pas l’inflation. Un tracteur comme le mien, en quatre ans il a pris + 30% sur le prix d’achat. Et tout ce qui est entretien, pneus et tout le reste c’est pareil. Cela a pris à peu près 30%. »
Et quand le prix du lait ne suit pas, c’est une catastrophe pour nos éleveurs et pour ces chefs de petites entreprises par le nombre de salariés mais énorme par l’endettement accumulé.
Alors ils courent derrière les remboursements d’emprunt avec les conséquences dramatiques que l’on connait trop souvent hélas avec le suicide de trop nombreux agriculteurs chaque année.
Charles SANNAT
Source Le Midi-Libre.fr ici
https://insolentiae.com/un-tracteur-sur-10-ans-coute-a-peu-pres-287-000-euros/

4°/La sexualité des Français s’effondre, comme le reste !
par Charles Sannat | 8 Fév 2024 | Chronique de l’effondrement

Alors que Macron veut réarmer la démographie française et réveiller la natalité, il va y avoir du pain sur la planche, car côté libido c’est l’effondrement.
Cet effondrement est lié à plusieurs facteurs, les écrans y jouent un rôle très conséquent, de même que les évolutions sociologiques puisque la séduction devient très compliquée et les relations hommes/femmes n’ont jamais été aussi complexes et sensibles. Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi l’individualisme forcené de nos sociétés, ou encore l’anxiété climatique avec la peur d’une absence totale d’avenir.
Enfin ajoutez à cela que la moitié de ce pays est sous prozac et autres anti-dépresseurs, y compris chez les jeunes et que ces médicaments ont pour effet secondaire la suppression de tout désir et de toute libido, et vous avez un bilan fort sombre de ce qu’est devenue notre douce France, cher pays de mon enfance, bercé de tendre insouciance je t’ai gardé dans mon coeur.
Vous vous souvenez de cette douceur de vivre ?
De cette joie ?
De cet amour de la vie, de cette insouciance.
Insouciance…
Nous avons volés aux jeunes cette… insouciance et cette douceur.
Oui.
C’était mieux avant.
C’était bien mieux avant et nous faisons un monde de tocards, de fous furieux, de dépressifs, et en plus d’abrutis même pas gentils.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/la-sexualite-des-francais-seffondre-comme-le-reste/

5°/L’attractivité de la France s’effondre en raison de l’insécurité. Pas de prospérité sans sécurité.
par Charles Sannat | 8 Fév 2024 | Chronique de l’effondrement,

Cela fait longtemps que j’en parle dans ces colonnes, et je le dis et le redis sans aucune idéologie ou parti pris.
Il n’y a pas de prospérité sans sécurité.
Vous pouvez penser ce que vous voulez.
Vous pouvez vouloir encore plus d’immigration ou beaucoup moins, vous pouvez lier immigration et insécurité si vous le voulez ou pas, mais dans tous les cas, et quoi que vous pensiez, ou quoi que vous vouliez croire, dans tous les cas, il n’y a pas de prospérité possible sans sécurité.
La sécurité doit d’ailleurs se comprendre aussi dans son acceptation la plus large.
Sécurité physique évidemment, la première, mais aussi juridique, fiscale, ou sociale.
« L’attractivité de la France est en chute libre pour la deuxième année consécutive, selon un sondage effectué par les conseillers du commerce extérieur. La question de l’insécurité est vivement pointée du doigt.
Triste constat pour la France. D’après la dernière étude des conseillers du commerce extérieur publiée ce lundi 5 février, l’attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers a de nouveau chuté pour la deuxième année consécutive.
Pour en venir à cette conclusion, 1.600 membres de l’organisation installés à l’étranger, sur les 4.300 sollicités, ont évalué le niveau d’activité de l’Hexagone selon douze critères bien spécifiques. Parmi eux, la qualité de vie, le coût du travail ou encore la sûreté.
Les conseillers en sont venus à établir l’indice d’attractivité en France à 60 sur 100, retrouvant ainsi le même niveau qu’en 2017, après un pic à 65 en 2020. Si la déclaration de politique générale de Gabriel Attal du mardi 30 janvier, vantait les mérites de la présidence d’Emmanuel Macron en déclarant que la France était «le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs étrangers», il se pourrait bien que cela soit bien loin de la réalité. »
« En 2023, les principaux éléments qui justifiaient la baisse de l’indice d’attractivité étaient l’approvisionnement énergétique et le coût de l’énergie. Mais cette année, les mesures mises en place par le gouvernement ont permis d’éliminer ces critères de la tête de liste.
Toutefois, le reste des indicateurs ont été jugés à la baisse. L’environnement culturel a notamment perdu 4,5 points et la qualité de vie en perdu 5,5. Pour Gilles Bonnenfant, président de la Commission attractivité de la France des CCE, «ces critères sont structurants pour attirer des investisseurs étrangers, mais ne sont pas suffisants».
Un autre critère a été largement jugé à la baisse, il s’agit de la sûreté des personnes, avec une perte de 11,8 points. Après une année particulièrement mouvementée et des protestations qui continuent en 2024, cela ne présente pas une réelle surprise. Entre les émeutes ou encore les menaces terroristes, la sécurité enregistre « le score le plus bas depuis la création de l’indice en 2015 », ont expliqué les conseillers du commerce extérieur.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aux yeux des pays étrangers, la France est loin de rayonner sur tous les plans. C’est principalement l’Asie Pacifique qui s’est montrée sévère avec un score de 57 points sur 100, soit une baisse de 3 points. À l’inverse, l’Amérique Latine et la zone Afrique Océan Indien ont été plus clémentes, avec des scores respectifs de 62 points sur 100. »
Pas de prospérité sans sécurité.
Tout le reste n’est qu’idéologie, fiction imaginaire et stupidité.
Être de gauche n’a jamais impliqué d’accepter que les brigands volent, pillent et violent.
Charles SANNAT
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