5694 – Charles Sannat « Qu’est-ce qui fait les krachs boursiers ? ». – 31.10.23. – Insolentiae


1°/« Qu’est-ce qui fait les krachs boursiers ? ».
2°/Les ventes massives de bons du Trésor américain inquiètent
3°/Ambassade de Chine à Paris: « Les Etats-Unis sont accrocs à la guerre ».
4°/Les arrêts de travail explosent chez les moins de 30 ans… Si jeunes et si fragiles au boulot !
5°/150 dollars le baril. La Banque Mondiale tremble de peur à cette idée.


1°/« Qu’est-ce qui fait les krachs boursiers ? ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 31 Oct 2023 | A la une, Bourse et marchés financiers

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Si l’effondrement de Worldline restera dans les annales avec une perte de près de 60% sur une seule séance, on assiste également à une multiplication des accidents boursiers, à l’image d’Alstom et Sanofi. Faut-il craindre d’autres capitulations boursières ? Voilà le résumé de mon intervention sur Ecorama du 30 octobre 2023.
Contrairement à ce que l’on veut bien nous dire, les krachs sont parfaitement prévisibles et aujourd’hui nous avons tous les critères qui sont réunis pour que les marchés craquent.
Un krach ce n’est pas la fin du monde, loin de là. C’est un moment de réajustement violent des valeurs boursières. Rien de plus. Rien de moins.
C’est un moment désagréable pour ceux qui ont besoin de leur argent à ce moment-là. C’est un moment d’opportunité pour ceux qui ont de l’argent disponible et qui n’en ont pas besoin. Rien de plus. Rien de moins.
La guerre peut être la fin du monde, et elle est toujours la fin du monde pour ceux qui y laissent leur vie.
Un krach boursier n’est jamais la fin du monde.
Tout est relatif.
Alors, pourquoi sommes nous dans une période pre-krach ?
Simple.
Inflation, hausse de taux et récession.
Vous avez là, la trinité du krach boursier.
L’inflation rabote les bénéfices des entreprises qui n’arrivent pas tout le temps à vivre avec en sauvegardant le niveau de leurs marges.
Pour lutter contre l’inflation les banques centrales montent les taux.
En montant les taux, il y a moins de croissance donc moins de ventes et moins de bénéfices. En montant les taux et c’est le deuxième effet « kisskool », la dette à court terme des sociétés endettées coûte de plus en plus cher, ce qui entraîne moins de bénéfices et parfois pour les entreprises les plus fragiles de grosses difficultés.
Enfin, bien évidemment, il faut que cela arrive dans un contexte de marchés dont la valorisation est très élevée ce qui est le cas aujourd’hui.
C’est dans ce contexte logique, que la tension sur les marchés augmente, et l’on sent bien l’anxiété des marchés qui réagissent avec une grande violence à chaque mauvaise nouvelle sur un titre.
Pour vous le dire autrement, il va y avoir un krach boursier à très court terme sauf si les banques centrales annoncent une baisse des taux directeurs très prochainement.
Mon petit doigt et mes poules de cristal me disent qu’une telle décision n’est pas à l’ordre du jour.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT


https://insolentiae.com/quest-ce-qui-fait-les-krachs-boursiers-ledito-de-charles-sannat/


2°/Les ventes massives de bons du Trésor américain inquiètent
par Charles Sannat | 31 Oct 2023 | Bourse et marchés financiers,

« Les ventes massives de bons du Trésor américain ébranlent le système financier international
Ils étaient considérés comme la valeur la plus sûre du monde. Ils ne le sont plus. Depuis des semaines, les ventes incessantes des bons du Trésor américain mettent à mal la stabilité financière internationale. C’était automatique. Une sorte de réflexe pavlovien ancré depuis plus de cinquante ans. À chaque crise financière ou géopolitique, tous les investisseurs se réfugiaient dans ce qui paraissait la valeur la plus sûre au monde : les bons du Trésor américain. »
Voilà comment commence cet article de Médiapart qui s’étonne du désintérêt pour les bons du Trésor américain…
Alors comment expliquer une telle désaffection ?
C’est très simple.
L’offre et la demande.
Si personne n’en veut c’est qu’il n’y a plus de demande.
Les Chinois n’en veulent plus.
Les Saoudiens n’en veulent plus.
Les Russes n’en veulent plus.
Les Turcs n’en veulent plus.
Les Japonais n’en peuvent plus.
Les Européens ne peuvent pas non plus en acheter parce que nous sommes fauchés ou presque et que nous achetons du gaz et du pétrole américain… c’est bon pour le dollar, mais cela n’augmente pas nos réserves de dollars ! C’est évidemment le contraire.
Plus personne ne veut donc des bons du Trésor américain, car si vous n’êtes pas sage, l’Oncle Sam fait ce qu’il veut de vous.
Si personne ne veut des bons, bons du Trésor américain, c’est parce que le monde se détourne de Washington.
Ce n’est pas rien.
C’est même un moment important de bascule géopolitique.
Charles SANNAT
Source Mediapart ici

https://insolentiae.com/les-ventes-massives-de-bons-du-tresor-americain-inquietent/?doing_wp_cron=1698765716.8723399639129638671875

3°/Ambassade de Chine à Paris: « Les Etats-Unis sont accrocs à la guerre ».
par Charles Sannat | 31 Oct 2023 | Grille article, Guerre

Les derniers propos tenus par le Porte-parole du ministère chinois de la défense ne sont pas très tendres diplomatiquement parlant.
Voilà ce qu’il vient de dire et ce que l’Ambassade de Chine à Paris s’est empressée de relayer…
« Les États-Unis sont accros à la guerre. L’histoire des États-Unis remonte à 240 ans, mais 16 ans sans guerre ! Les États-Unis ont également construit plus de 800 bases militaires dans 80 pays/régions du monde entier.
Partout où la machine militaire américaine est déployée, des gens souffrent.
L’envoi de munitions à l’uranium appauvri et de bombes à fragmentation par les États-Unis à l’Ukraine, l’envoi de porte-avions en Méditerranée et d’armes & munitions à Israël constituent-ils l’ »évangile » apporté à la région par les soi-disant « gardiens des droits de l’homme » ?
Les faits ont prouvé que les États-Unis sont la « source fondamentale du chaos » dans l’ordre international, le « manipulateur des coulisses  » de la tourmente mondiale et le « plus grand destructeur » de la paix et de la stabilité régionales. »
Autant vous dire, que cela sent plus la montée des tensions que l’apaisement généralisé dans un monde qui baignerait dans la félicitée partagée.


Charles SANNAT


https://insolentiae.com/ambassade-de-chine-a-paris-les-etats-unis-sont-accrocs-a-la-guerre/


4°/Les arrêts de travail explosent chez les moins de 30 ans… Si jeunes et si fragiles au boulot !
par Charles Sannat | 31 Oct 2023 | Emploi,

« Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance » » proclame le titre de cet article du Monde qui revient sur les états d’âmes d’une jeunesse inadaptée au travail en général et au monde du travail en particulier ce que le journal n’ose pas dire.
« Tâches absurdes, rythme intense, précarité de l’emploi, absence de seniors pour les guider… les transformations du monde professionnel génèrent de la souffrance chez les jeunes salariés. Le nombre d’arrêts-maladie explose chez les moins de 30 ans. »
Certes, sauf que les tâches sont aussi absurdes pour les plus de 30 ans !
Sauf que le rythme est aussi intense pour les plus de 30 ans, et qu’en plus « plus on est vieux », plus on est fatigué et moins l’on est résistant !
Sauf que la précarité de l’emploi ne touche pas que les jeunes .
Pire… elle touche encore plus les « vieux » et les plus de 30 ans, car quand on est jeune, on retrouve vite du boulot, ce n’est pas le cas pour les quinquas.
Sauf, que l’absence des seniors pour les guider n’est pas un problème, puisque ces petits jeunes sont si forts en ordinateur, en nouvelles technos, ils sont si « agiles » bref, plus besoin de vieux… hein, et puis nous les vieux on ne comprend rien à la beauté du Bitcoin, c’est dire si nous sommes stupides alors que les jeunes eux, sont forcément gentils et brillants.
Voilà… et malgré tout cela, ce sont chez les petits jeunes que les arrêts maladies progressent !
Hahahahahahahahahaha.
Une génération de tout-mous. 
J’ai évidemment une autre théorie, issue de mes études personnelles et observationnelles.
Nous avons créé une génération de jeunes gentils-tout-mou du bulbe, biberonnés au confort le plus total, à qui l’on avait le droit de ne rien dire, et à qui l’on ne peut toujours rien dire, car c’est tout de suite et immédiatement de la maltraitance (parentale) ou du harcèlement (patronal) ce qui dans tous les cas constitue la même « violence » insupportable pour cette jeunesse toute molle.
Ce que je vous dis-là est une généralité qui souffre heureusement de bien nombreuses exceptions mais en gros c’est cela.
Rajoutez à tout cela, l’importance centrale du divorce, car c’est LA génération du tous divorcés à 75 %, où les gamins ballotés entre papa et maman, en garde alternée ou pas, souffrent massivement du syndrome post-traumatique de la dislocation de la cellule familiale.
Il ne faut pas non plus oublier les réseaux sociaux, l’informatique, le poids des écrans pour ces « digitals natives » des outils qui n’aident pas à l’effort puisque tout est à portée d’un clic.
Enfin, n’omettons pas non plus les conséquences massives des drogues dites douces, qui ne sont pas douces, mais au mieux « lentes » tant ils deviennent tout mous, au pire, cela grille définitivement les neurones et l’on se retrouve avec des dépressifs, bipolaires schizophrènes par centaines de milliers.
Bien évidemment, le marché du travail est très dur, mais il l’est  bien moins pour les « jeunes » que pour les « vieux ».
Le problème c’est que nos jeunes sont inadaptés dans une grande majorité à beaucoup de chose à commencer par le fait qu’ils sont structurellement fâchés avec l’effort.
Ils sont loin, les pauvres, d’être responsables de tout cela.
Ils souffrent en réalité d’une insécurité affective majeure qui les a empêchés de se construire et donc de devenir des adultes solides psychologiquement.
Les responsables, ce n’est pas eux.
Ce sont sont les adultes qui les ont fait grandir si mal.
Et cela continue.
Cela est même de pire en pire.
Génération, après génération, nous détruisons de plus en plus nos enfants.
Maintenant nous les faisons même douter de leur genre et de leur identité. Accepter l’autre dans sa différence, ne signifie pas d’adopter sa différence comme mode de fonctionnement général !
Que croyez-vous que vous obtiendrez à part des gens fragiles, instables, et mal structurés ?
Ce sera pire.
Parce que nous faisons toujours pire.
Charles SANNAT
Source le Monde ici

https://insolentiae.com/les-arrets-de-travail-explosent-chez-les-moins-de-30-ans-si-jeunes-et-si-fragiles-au-boulot/?doing_wp_cron=1698765730.6168189048767089843750


5°/150 dollars le baril. La Banque Mondiale tremble de peur à cette idée.
par Charles Sannat | 31 Oct 2023 | Grille article, Guerre

« Dans le sillage de la guerre en Ukraine, la guerre entre Israël et le Hamas pourrait provoquer un nouveau choc de prix sur les matières premières, s’est inquiété lundi 30 octobre la Banque mondial (BM), dans son dernier rapport qui y est consacré.
Alors que le prix du pétrole a d’ores et déjà augmenté de 6% depuis le début du conflit, le risque de le voir s’étendre plus largement dans la région pourrait entraîner une hausse encore plus sensible des prix, tant du pétrole que des produits agricoles, s’inquiète la BM.
« Le conflit au Proche-Orient vient s’ajouter au plus gros choc sur le marché des matières premières depuis les années 70 provoqué par l’invasion russe de l’Ukraine », a rappelé le chef-économiste de l’institution, Indermit Gill, cité dans un communiqué.
« Les décideurs politiques doivent être vigilants. Si le conflit (entre Israël et le Hamas, NDLR) devait gagner en intensité l’économie mondiale devrait faire face à un double choc énergétique pour la première fois depuis des décennies », a-t-il prévenu.
La BM estime que l’impact dépendra grandement de ses effets sur les exportations de pétroles dans le monde.
Dans le cas d’un impact limité, le prix du pétrole pourrait monter de 3% à 13%, pour atteindre entre 93 et 102 dollars,
alors que dans le scénario médian le pétrole atteint une fourchette comprise entre 109 et 121 dollars.
Dans le scénario du pire, le pétrole atteint des sommets, entre 140 et 157 dollars , soit potentiellement supérieur au record absolu de 147,50 dollars, observé en 2008. ».
Le pétrole peut potentiellement aller jusqu’ à 300$ le baril !
Mon analyse est presque encore moins consensuelle que celle du chef économiste.
Au moment le pire.
Au moment ou les approvisionnements seront coupés.
Au moment ou il y aura pénurie pour les activités civiles et ou l’armée sera alimentée de manière prioritaire.
Au moment ou l’on aura le plus peur que cette guerre ne dégénère en guerre du pire et totale à savoir la guerre nucléaire, alors, vous verrez le baril qui atteindra presque la barre des 300$.
Mes poules de cristal m’ont clairement dit que le baril irait à ce niveau en s’arrêtant juste un peu avant… environ 290$ le baril.
Alors vous ne m’en voudrez pas d’arrondir à 300.
Si je vous disais que mes poules m’ont expliqué que le 25 novembre à 14h00 GMT le baril atteindra 291,25$ le baril vous ne me croiriez pas.
Gardez quand même ces modestes lignes dans un coin de votre tête!
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »

https://insolentiae.com/150-dollars-le-baril-la-banque-mondiale-tremble-de-peur-a-cette-idee/