5631 – Ch.Sannat « Avec les taux élevés… est-ce le moment de racheter des obligation ? ». 03.10.23. – Insolentiae

1°/« Avec les taux élevés… est-ce le moment de racheter des obligation ? ».
2°/Pour le président d’Orpi… les banques ne jouent pas le jeu et la production de crédit immobilier s’effondre
3°/Il y aurait 725 banques en risque de faillite surveillées par les autorités américaines.
4°/Les techniques de Moscou pour vendre son pétrole malgré les sanctions
5°/L’industrie allemande toujours au ralenti avec des PMI en berne

1°/« Avec les taux élevés, est-ce le moment de racheter des obligation ? ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 3 Oct 2023 | Bourse et marchés financiers

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Bien que les marchés actions aient largement surperformé les marchés obligataires ces dernières années, la remontée des taux d’intérêt impulsée par les banques centrales pourrait bien changer la donne.
Le timing est-il favorable à un retour en grâce des obligations ?
Réponse avec Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 2 octobre 2023, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com
Voici le résumé de la vidéo d’hier sur Ecorama.
Est-ce le bon moment pour retourner sur les produits de taux, c’est-à-dire obligataires ?
Je ne suis pas persuadé car les produits de « taux » sont des produits de dettes et lorsque les taux augmentent et que les dettes sont contractées à taux variables, alors cela peut poser d’éventuels problèmes de… solvabilité.
Les périodes de remontées de taux sont propices aux accidents de crédit ce qui n’est pas le cas dans les phases de baisses de taux.
Je vais revenir d’ailleurs plus longuement sur cette problématique pour les abonnés à la lettre Stratégies.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/avec-les-taux-eleves-est-ce-le-moment-de-racheter-des-obligation-ledito-de-charles-sannat/


2°/Pour le président d’Orpi, les banques ne jouent pas le jeu et la production de crédit immobilier s’effondre
par Charles Sannat | 3 Oct 2023 | Immobilier


Pour le président d’Orpi, 1er réseau d’agences immobilières de France, les banques ne jouent plus le jeu du financement des acquéreurs avec des conditions d’octroi de crédits trop restrictives.
Selon lui, il faut également que les vendeurs comprennent que l’achat immobilier se fait à crédit et que sans une baisse moyenne des prix d’au moins 10 % aucune vente n’est possible dans la mesure ou les capacités d’emprunt ne sont plus en ligne avec les prix de ventes.
Le marché est donc bloqué là où les prix ne s’ajustent pas suffisamment vite.


Charles SANNAT

https://insolentiae.com/pour-le-president-dorpi-les-banques-ne-jouent-pas-le-jeu-et-la-production-de-credit-immobilier-seffondre/


3°/Il y aurait 725 banques en risque de faillite surveillées par les autorités américaines.
par Charles Sannat | 3 Oct 2023 | Bourse et marchés financiers,


La Federal Deposit Insurance Corporation est une agence indépendante du gouvernement des États-Unis dont la principale responsabilité est de garantir les dépôts bancaires faits aux États-Unis jusqu’à 250.000 dollars. La FDIC préserve et favorise la confiance populaire dans le système financier des États-Unis. Voilà pour la théorie.
Dans la pratique comme toutes les assurances de dépôts c’est une autre paire de manches !
Bref, d’après Robert Kiyosaki, l’auteur de « Père Riche, Père Pauvre » dont je vous conseille la lecture si vous ne l’avez pas déjà lu, la FDIC aurait 725 banques américaines dans son collimateur et sous surveillance pour risque de faillite.
Et le célèbre auteur et investisseur de conclure, que l’Amérique n’a pas besoin d’ennemi … elle a Jerome Powell le président de la FED et les banquiers qui sont des criminels.


Vous voyez surtout que le risque bancaire n’est pas écarté, que la crise bancaire est en réalité larvée et toujours présente.
La moindre étincelle peut remettre le feu aux poudres.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/il-y-aurait-725-banques-en-risque-de-faillite-surveillees-par-les-autorites-americaines/


4°/Les techniques de Moscou pour vendre son pétrole malgré les sanctions
par Charles Sannat | 3 Oct 2023 | Géopolitique

« Comment Moscou déjoue les sanctions sur le pétrole » c’est sous ce titre que le Figaro nous fait part des différentes techniques utilisées par la Russie pour contourner avec succès les sanctions internationales prises à son égard par les pays occidentaux.
Avant la guerre, les pays du G7 concentraient 90% des prestations mondiales liées à la vente de pétrole comme le transport en mer, le négoce, le fret, les assurances, les armateurs…
Moscou a du donc élaborer en urgence plusieurs tactiques et stratégies de contournement des sanctions.
« Selon une analyse des registres de transport maritime et d’assurance réalisée par le Financial Times, près des trois quarts du brut russe transporté par voie maritime ont été expédiés sans assurance occidentale, soit une augmentation de 50% par rapport au printemps.
La Russie dispose désormais d’une « flotte noire » capable d’opérer avec des assurances nationales ou de pays n’imposant pas de sanctions, lui permettant de vendre à des prix proches de ceux du marché mondial.
D’autres techniques sont employées comme la surfacturation des frais d’expédition, entre les ports russes de la Baltique vers l’Inde afin de dissimuler une hausse du prix du baril vendu. « En conséquence nous pensons que les recettes d’exportations vont repartir à la hausse de 15 milliards de dollars cette année », présume Benjamin Hilgenstock.
En parallèle, quelques opérateurs ont développé un système de fraude aux attestations de prix et utilisent des cargos assurés dans les pays du G7 pour transporter du pétrole dépassant en réalité le plafonnement de 60 dollars.
Résultat, dans le contexte de la hausse des prix mondiaux du pétrole constatée depuis juillet à la suite de la décision de l’Opep de réduire sa production, les Russes parviennent à écouler une partie de leur brut au prix du marché. »
Selon les estimations la Russie « a continué de gagner 425 millions de dollars par jour en 2023, indique une étude de la KSE. Au premier semestre, ces revenus financent à eux seuls les dépenses militaires.».
Pour vous le dire plus clairement, c’est la crise énergétique en Europe avec des ravages économiques impressionnants et  un cout terrifiant, alors que cela ne pénalise pas l’effort de guerre russe.
Nous venons donc de prendre des sanctions il y a plus d’un an qui nous affaiblissent nous plus qu’elles ne pénalisent notre adversaire.
Il faut être sacrément imbécile tout de même.
Que vous soyez pour la guerre ou contre, que vous soyez pro ou anti-russe ou sans opinion, une chose est sûre, se tirer une balle dans le pied n’est jamais une bonne stratégie pour aller vers une victoire.
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/les-techniques-de-moscou-pour-vendre-son-petrole-malgre-les-sanctions/


5°/L’industrie allemande toujours au ralenti avec des PMI en berne
par Charles Sannat | 3 Oct 2023 | Chronique de l’effondrement

Selon l’agence Reuters « le ralentissement du secteur manufacturier allemand s’est poursuivi en septembre en raison d’une faible demande et d’une baisse rapide de la production, montrent les résultats définitifs de l’enquête mensuelle de S&P Global/HCOB publiée lundi.
L’indice final des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier, qui représente environ un cinquième de l’économie allemande, est ressorti à 39,6 en septembre contre 39,8 en première estimation. En août, il était à 39,1.
La barre des 50 sépare croissance et contraction de l’activité.
La production a chuté à son rythme le plus rapide depuis mai 2020, période pendant laquelle l’activité dans le monde a été paralysée par la pandémie de COVID-19. Elle a notamment été affectée par une nouvelle baisse marquée des nouvelles commandes, selon l’enquête de S&P.
La demande souffre des incertitudes concernant les intentions des consommateurs et de la faiblesse de l’activité de construction. »
L’industrie allemande est en plein marasme, avec en cause bien évidemment la hausse des taux qui massacre partout en Europe le marché immobilier et l’Allemagne ne fait pas exception avec une grosse crise de la construction comme chez nous ce qui contribue à baisser la demande industrielle.
Mais pour l’Allemagne ce n’est pas tout.
Là où la France est désindustrialisée, l’Allemagne elle prend de plein fouet la crise de l’énergie et se désindustrialise à son tour, les grandes entreprises allemandes étant en train de délocaliser… aux Etats-Unis, là où l’énergie reste abondante et pas chère.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source Boursorama.com et Reuters ici. 

https://insolentiae.com/lindustrie-allemande-toujours-au-ralenti-avec-des-pmi-en-berne/