
1°/« Charmant. Nous devons écraser l’arrogance des salariés et les faire souffrir ! ».
2°/L’interview du ministre du logement sur France-info
3°/Passoires thermiques et DPE. Trop de biens retirés du marché ?
4°/Déconsommation.. c’est mieux que décroissance
5°/La demande mondiale de pétrole est au bord du gouffre selon le chef de l’AIE

1°/« Charmant. Nous devons écraser l’arrogance des salariés et les faire souffrir ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 14 Sep 2023 | A la une, Emploi & Chômage
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
En gros, ce PDG d’un gros promoteur immobilier australien explique sans vergogne, que les salariés sont devenus arrogants alors que le rapport de force entre employés et employeurs a changé en faveur des premiers ce qui était une grande première depuis les années 80 et la fin du « plein emploi ».
Le problème du plein emploi, c’est qu’il rend les salariés et les travailleurs exigeants. Ils veulent des conditions de travail agréables, ils veulent même tenez-vous bien… des augmentations.
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Insupportable pour les marges des entreprises bien évidemment !
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Il faut donc rabattre le caquet de tous ces péteux.
Et pour ce faire, il n’y a pas 36 solutions.
Il faut que les salariés souffrent.
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Il faut écraser et casser l’économie.
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Il faut augmenter le chômage.
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Il faut qu’ils supplient pour avoir un travail.
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Il faut qu’ils aient peur.
Bref, un programme charmant comme vous pourrez le constater en visionnant la vidéo sous-titrée en français ci-dessous.
Le capitalisme à la « papa ».
Permettez-moi de partager une autre vision du capitalisme, qui rappelons-le peut recouvrir plein de réalités différentes.
La définition du capitalisme au sens strict est la suivante : le capitalisme c’est la propriété privée des biens et des moyens de production.
C’est tout.
J’ai une vision à la papa du capitalisme.
Je n’aime pas le capitalisme financier anglo-saxon.
J’aime le capitalisme de l’entrepreneuriat, de l’entreprise, de la PME et de la TPE.
J’aime le capitalisme paternaliste, dans le sens noble du terme o le chef d’entreprise a charge d’âmes.
Il doit veiller à la bonne marche de l’entreprise car il fait travailler des vrais gens. Il participe à la vie de vraies familles. Il en est responsable.
C’est dans la grande majorité des cas de cette façon-là que les choses fonctionnent dans les PME et PMI de notre pays.
Chaque personne se connaît. Chaque poste est important.
Ce capitalisme a du sens, et dans ce dernier, il n’y a aucune volonté de faire souffrir l’autre, mais la nécessité de travailler ensemble, du patron à l’employé pour que l’entreprise soit là demain et donc que le boulot de chacun soit aussi là demain.
Il est de bon ton de se moquer de ceux qui osent dire que c’était mieux avant.
Je n’ai aucun problème pour affirmer haut et fort que, oui.
C’était mieux avant.
Avec le capitalisme à la papa, les gens étaient nettement plus heureux.
Rien n’était parfait, mais oui, c’était mieux.
Il n’y avait pas les 35 heures, il n’y avait pas les RTT, mais il y avait du boulot pour tous les courageux, et quand un patron était vilain, on pouvait facilement trouver une place ailleurs, et cet équilibre dans les rapports est évidemment l’un des meilleurs gages de bon traitement et de justes relations sociales.
Aujourd’hui, nous avons les 35 heures, nous avons les RTT, mais nous avons les burn-out, les dépressions et la moitié du pays sous Prozac.
Notre pays, autrefois rieur et joyeux est devenu un asile à ciel ouvert.
Alors, oui.
C’était mieux avant et le capitalisme mondial en général et français en particulier était nettement mieux avant.
A nous de le faire revivre.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

2°/L’interview du ministre du logement sur France-info
par Charles Sannat | 14 Sep 2023 | Immobilier

Le ministre du Logement Patrice Vergriete était l’invité du 8H30 Franceinfo le mardi 12 septembre 2023.
Ils sont drôles nos ministres.
Je vais vous raconter la première réunion du ministre et de ses conseillers.
« Bon les gars et les gattes (parité oblige), il faut trouver un truc, un marqueur politique, il faut définir quel type de ministre je suis ».
« Ha… je comprends monsieur le ministre. Votre prédécesseur était le ministre du « parcours résidentiel », ça sonnait bien même si ça sonnait creux, comme les briques creuses ».
« Voilà c’est ça, alors dites-moi je pourrais être le ministre de quoi » ?
« Déjà Monsieur le ministre, avez-vous une idée ? »
« Ben non, je suis ministre, si j’avais des idées, je ne serais pas ministre »…
« Ha oui, j’oubliais ».
« Bon quand on n’a pas d’idée, il faut parler des acteurs; et quand on n’a pas d’idée et pas de capacité d’agir, il faut renvoyer la patate chaude aux autres ».
« Qu’est-ce que vous voulez-dire » ?
« Je ne sais pas, moi, vous pourriez être le ministre des acteurs, celui qui redonnerait le pouvoir d’agir aux acteurs locaux ».
« Mais c’est parfait ça. Creux à souhait, mais très sérieux ». « En plus on peut le dire avec conviction face caméra ».
« On peut aller plus loin Monsieur le ministre, le logement c’est les pauvres, alors il faut parler des pauvres, vous avez une fibre sociale, il faut jouer dessus ».
« Ha, oui, très bien. Parler des pauvres c’est toujours populaire, vu le nombre de pauvres… mais bon on ne peut pas parler des pauvres en disant les pauvres, vous proposez quoi » ?
» Monsieur le ministre, vous n’avez qu’à être le ministre des mal-logés »…
« Merveilleux, voici une formule brillante ».
« Je serais le ministre des mal-logés et des acteurs »…
Voilà.
Dans la vidéo c’est à partir de la 23ème minute.
Vous pourrez bien vous marrer.
Parce que nous sommes ici uniquement dans la communication politique et dans l’incantation.
Dans les faits, la crise est là. Les taux sont élevés, la construction est en berne, les promoteurs sont en faillite, les DPE sont une catastrophe et nous ne pourrons jamais rénover 2.5 millions de logement classés G d’ici 2025 donc en moins de 15 mois, mais droit dans ses bottes… « il ne reverra pas le calendrier car l’urgence climatique est urgente »… HAHAHAHAHAHA…
Bref, c’est le ministre de la Bérézina immobilière annoncée.
Mais n’oubliez pas, il est le ministre des mal-logés et des acteurs.
Cela tombe bien.
Des mal-logés, avec une telle politique, ce n’est pas ce qui va manquer ! Et encore, pour être mal logés encore faut-il avoir un logement, au rythme où ça va le mamamouchi Vergriete sera le ministre des pas-logés-du-tout !
Charles SANNAT

3°/Passoires thermiques et DPE. Trop de biens retirés du marché ?
par Charles Sannat | 14 Sep 2023 | Immobilier
Même sur TF1 on se pose la question… « Passoires thermiques : trop de biens retirés du marché ? »
Pour le ministre des « mal-logés », il n’y a pas de problème.
Il va voir comment passer les logements de G juste à F histoire de gagner du temps…
Merveilleux.
Pendant ce temps comme le dit TF1…
Il est de plus en plus difficile de trouver une location.
« C’est la conséquence d’une nouvelle règle : l’interdiction progressive de louer les logements gourmands en énergie.
Voilà à quoi ressemble une passoire thermique. A Caen (Normandie), cette maison classée ne semble pas poser de problème. À l’intérieur, du parquet, des moulures… Tout a l’air correct. Pourtant, Mathias, le propriétaire, ne peut plus la louer, il n’en plus le droit car la maison consomme trop d’énergie et n’est pas assez bien isolée.
« Je suis sur chaudière à condensation, un peu ancienne, il faudrait que je passe sur une pompe à chaleur. Il faudrait aussi que j’isole par l’intérieur car la maison est classée monument de France. On préconise de changer une partie des radiateurs, mettre des robinets thermostatique », explique-t-il dans la vidéo du 13H de TF1, en tête de cet article.
Le coût total de ces travaux 25.000 euros. La maison est classée G. Pour la relouer, il faudrait qu’elle soit classée D. Mais Mathias n’a pas les moyens, il a décidé de l’habiter.
Des ventes compliquées ?
« Je pensais acheter une autre maison avec un jardin et le projet est tombé à l’eau », regrette-t-il. Désormais, la loi oblige les propriétaires de biens classés E, F ou G à bloquer les loyers dans un premier temps, puis ne plus pouvoir louer faute de travaux. Olivier Randriana possède des appartements dans la banlieue de Lille (Nord) et ils étaient classés F. Alors, il a décidé de changer le système de chauffage. Donc, le logement est désormais en catégorie C. À l’intérieur, les radiateurs électriques ont disparu, les pièces sont moins énergivores.
À la Maison de l’Habitat Durable, on reçoit les propriétaires, car il existe une aide financière pour rénover les logements. Mais la loi beaucoup plus restrictive pourrait avoir des effets pervers, car des propriétaires envisagent de vendre les logements plutôt que de faire les travaux. Mais la vente peut être bien plus compliquée qu’avant.
Dans le parc locatif privé, les logements classés G représentent 8% du marché, en F, c’est 12%. Ces mesures ont aussi une autre vertu, réduire la consommation énergétique des bâtiments, c’est mieux pour la planète…
Revoir les normes stupides !
Oui c’est mieux pour la planète mais tout cela est une terrible escroquerie là aussi intellectuelle.
Aujourd’hui et il faut le dire, une maison avec une chaudière au gaz (russe ou au GNL américain transporté par navire) permet généralement quand elle est à condensation d’atteindre un DPE D, donc d’être un bien parfait en termes de DPE, alors qu’évidemment, le gaz, produit des gaz à effet de serre contrairement à l’électricité en France qui est soit nucléaire, soit hydraulique. Bref, l’électricité en France est décarbonée.
Donc ?
Donc, pour sauver le climat il faut des radiateurs électriques bande de gros malins.
Mais avec des radiateurs électrique vous être classés G dans bien des logements.
Alors… les vedettes du ministère, faites simple.
Le moins carboné c’est l’électricité, donc tous les biens chauffés à l’électricité permettent de réduire le CO2, et donc ces biens devraient être favorisés dans les DPE.
Mais nous faisons l’inverse.
Pourquoi ?
Parce que nos mamamouchis marchent sur la tête et nous font marcher sur la dette.
Bande de pignoufs.
Charles SANNAT
Source TF1.fr ici
https://insolentiae.com/passoires-thermiques-et-dpe-trop-de-biens-retires-du-marche/

4°/Déconsommation, c’est mieux que décroissance
par Charles Sannat | 14 Sep 2023 | Chronique de l’effondrement
« La déconsommation est un concept décrivant une diminution du consumérisme. Une évolution comportementale des consommateurs dans un contexte de raréfaction des ressources, de plus en plus de personnes la pratique, est-ce que cela a réellement un impact ?
Avec Cécile Desaunay Directrice d’études à Futuribles, spécialiste des questions de consommation et de modes de vie.
Les prix flambent, les taux d’intérêt grimpent. Et si c’était le moment de déconsommer ? Il y a la déconsommation choisie comme mode de vie, c’est la révolution du vivre mieux en consommant moins, et puis, il y a la déconsommation subie, celle qui est une conséquence de l’inflation, qui fait que de plus en plus de Français qui n’avaient pas prévu de déconsommer, se retrouvent à se laver moins pour pouvoir continuer de se nourrir.
Mais comment en est-on arrivé là ? La guerre en Ukraine, a-t-elle bon dos ? Est-ce que les industriels n’en profitent pas pour entretenir des prix élevés ? Et si, malgré tout, cette inflation était une chance pour quelque part, nous obliger de gré ou de force à déconsommer, ce qui à terme pourrait être vertueux pour la planète ?
Depuis que l’inflation galope, la déconsommation est devenue non plus un choix, mais bien une nécessité pour bon nombre d’entre nous. Par exemple, pour la toute première fois, le chiffre d’affaires de la grande distribution est en baisse. Au point que le grand patron des magasins Carrefour lui-même, Alexandre Bompard, a employé le terme à la radio, définissant la déconsommation comme un véritable tsunami.
Consommer moins pour consommer mieux ?
La déconsommation a d’abord été souhaitée par les adeptes de la décroissance. Au départ, il y a une dimension militante qui s’oppose frontalement à la société de consommation. Mais est-ce que le fait de consommer moins nous fait consommer mieux ? Pour Cécile Desaunay : « Quand nous sommes contraints de consommer moins et dans ce cas, ça se fait de manière désorganisée, ce qui n’est pas forcément mieux ni pour le consommateur, ni pour l’environnement. »
Vous pouvez écouter cette émission sur le lien ci-dessous.
Source Radio-France ici
Alors que retenir de cette idée de « déconsommation »?
Que je la trouve nettement plus pertinente et enthousiasmante que la « décroissance » qui est un non programme, car je ne veux pas de la décroissance.
La décroissance c’est la réduction de tout et cela n’a pas de sens.
Il faut au contraire faire croître plein de choses, la connaissance, le savoir, l’innovation, les technologies, les soins, la santé et tant d’autres éléments importants dans nos vies.
Ce que nous devons faire décroitre c’est effectivement cette surconsommation sans intérêt, vide de sens, et qui sait remplir les poches de quelques grandes multinationales, mais ne saura jamais remplir les âmes et devenir source de bonheur.
Déconsommer, consommer moins est une très bonne chose et nous vivions ainsi il n’y a pas si longtemps.
Dans les années 80 et 90, nous restions encore relativement raisonnables.
Tout est parti en vrille avec la mondialisation du début des années 2000.
Charles SANNAT

5°/La demande mondiale de pétrole est au bord du gouffre selon le chef de l’AIE
par Charles Sannat | 14 Sep 2023 | Energie

« Selon les dernières projections de l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale pour les trois sources d’énergie primaires – pétrole, gaz et charbon – atteindra son maximum au cours de cette décennie.
Dans une tribune publiée mardi dans le Financial Times, Fatih Birol – directeur exécutif de l’AIE, estime que « l’ère de la croissance apparemment ininterrompue » de la demande de combustibles fossiles est sur le point de s’achever. Les perspectives énergétiques mondiales du groupe énergétique, qui seront publiées en octobre, font état d’un tournant historique imminent.
« En se basant uniquement sur les politiques actuelles des gouvernements du monde entier – même sans nouvelles politiques climatiques – la demande pour chacun des trois combustibles fossiles devrait atteindre un pic dans les années à venir », a écrit Mr. Birol. « C’est la première fois qu’un pic de la demande est visible pour chaque combustible au cours de cette décennie, plus tôt que ce que de nombreuses personnes avaient prévu.
Un pic de la demande énergétique signifie également un pic des émissions de gaz à effet de serre, a expliqué le dirigeant. L’essor des technologies énergétiques propres, y compris les véhicules électriques, ouvrira la voie à une ère plus efficace sur le plan énergétique. »
Selon le directeur de l’AIE, la demande mondiale de pétrole est au bord du gouffre »
A voir…
A première vue, cela pourrait sembler être une bonne nouvelle pour le climat, et cela l’est sans doute, mais derrière cette bonne nouvelle apparente, rien ne dit que nous tiendrons le rythme de cette transition énergétique, notamment avec la décarbonation des transports.
C’est surtout qu’au pic de consommation correspond surtout le pic de disponibilité des énergies fossiles et du pétrole en particulier, pétrole qui n’existera plus en Arabie Saoudite dès 2030, dans moins de 7 ans, demain donc.
C’est tout un système qui doit donc s’adapter à marche forcée.
Mais cette transition est d’une grande complexité, nous ne sommes pas à l’abri d’un accident majeur.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source Investing.com ici
https://insolentiae.com/la-demande-mondiale-de-petrole-est-au-bord-du-gouffre-selon-le-chef-de-laie/




