5604 – Ch.SANNAT – « L’espoir des baisses d’impôts s’envole ! ». 12.09.23.- Insolentiae

  • 1°/« L’espoir des baisses d’impôts s’envole ! ».
  • 2°/Bruxelles abaisse ses prévisions de croissance pour l’UE et prévoit une récession en Allemagne
  • 3°/Le gouvernement veut s’attaquer à la France « moche » et ses 1.500 zones commerciales immondes avec… 24 millions d’euros !!
  • 4°/Oui.. l’immobilier peut baisser ! A Lyon les prix de l’immobilier ont plongé de 10 % dans tous les quartiers.
  • 5°/Vers une dernière hausse de taux pour la BCE le 14 septembre ?


1°/« L’espoir des baisses d’impôts s’envole ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 12 Sep 2023 | A la une, Chronique de l’effondrement

Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Comme tous les lundis j’étais l’invité de l’émission Ecorama et cette semaine il fallait parler des baisses d’impôts…
Enfin des baisses que nous ne verrons sans doute jamais.
Et des hausses que nous subissons tous déjà !
La France est politiquement un pays de faux-culs, où l’on s’arrange toujours pour créer des chaînes d’irresponsabilités.
L’État par exemple transfère des « compétences », comprenez des tâches et donc des coûts aux collectivités locales sans leur donner de moyens supplémentaires. Mieux. L’État supprime la taxe d’habitation qui pesait sur tous, locataires comme propriétaires et finançait notamment les communes.
Résultats ?
Les impôts locaux flambent et les taxes foncières explosent amplifiant une crise immobilière déjà importante.
Mais ce n’est pas le gentil État qui augmente les impôts, ce sont les méchantes communes.
Et c’est valable sur de très nombreux autres sujets que j’évoque dans cette interview.
La pression fiscale déjà très forte en France, devient effroyable et non, ni la misère ni la pauvreté n’ont été vaincues.
Au contraire tout s’aggrave et tout se délite.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT

https://insolentiae.com/lespoir-des-baisses-dimpots-senvole-ledito-de-charles-sannat/


2°/Bruxelles abaisse ses prévisions de croissance pour l’UE et prévoit une récession en Allemagne
par Charles Sannat | 12 Sep 2023 | Affaires européennes


Je suis en train de travailler le sujet, mais d’après les dernières études disponibles, le temps et les délais nécessaires de transmission des hausses de taux à l’économie augmentent considérablement.
La politique monétaire mettrait environ 30 mois à avoir des effets contre 12 à 18 mois traditionnellement comme je pouvais vous le dire jusqu’à présent.
Cela veut dire que la récession arrive un peu plus tard que prévu, ce que les prévisions de la Commission Européenne semblent prendre en compte.
« La Commission européenne a réduit de 0,3 point ses prévisions de croissance économique pour la zone euro en 2023 et 2024, à respectivement 0,8% et 1,3%, en raison notamment des difficultés de l’Allemagne, plombée par son industrie. Bruxelles table désormais sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% cette année dans la première économie européenne, avant un rebond de 1,1% l’an prochain, contre +0,2% et +1,4% attendus jusqu’ici.
L’Allemagne souffre de la faiblesse de ses exportations et de son vaste secteur industriel, ses traditionnels points forts. Les indicateurs de confiance dans l’industrie sont en baisse depuis le début de l’année, en particulier dans les secteurs énergo-intensifs, « durement touchés par le choc des prix de l’énergie » lié à la guerre en Ukraine, a souligné l’exécutif européen dans un rapport publié lundi. »
Pour Bruxelles, il y aura donc moins de croissance en Europe et une récession en Allemagne.
Voilà pour le tarif minimum.
Charles SANNAT
Source Le Figaro.fr ici

https://insolentiae.com/bruxelles-abaisse-ses-previsions-de-croissance-pour-lue-et-prevoit-une-recession-en-allemagne/


3°/Le gouvernement veut s’attaquer à la France « moche » et ses 1 500 zones commerciales immondes avec… 24 millions d’euros !!
par Charles Sannat | 12 Sep 2023 | Environnement


« Le gouvernement lance un programme pilote pour rénover les zones commerciales. On en compte aujourd’hui 1.500 en France.
« Ce n’est sans doute pas ce que la France a fait de mieux au cours des soixante dernières années », reconnaît Édouard Philippe, engagé dans un travail en profondeur pour associer galerie marchande, équipements culturels et services de proximité dans un quartier en périphérie du Havre (Seine-Maritime), aujourd’hui relié par le tramway. Une véritable révolution urbaine dont il a témoigné ce lundi 11 septembre 2023 à l’occasion du lancement par le gouvernement du plan de rénovation des zones commerciales françaises.
Pour beaucoup de Français et d’urbanistes, elles incarnent la France moche. « Elles ne sont pas à hauteur d’homme parce qu’elles sont une rupture entre, d’une part, le centre-ville et son patrimoine et, d’autre part, la campagne et ses paysages », observe Olivia Grégoire – ministre déléguée en charge du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. La France en compte plus de 1.500, représentant l’équivalent de cinq fois la taille de Paris (près de 500.000 m2). Elles concentrent 72% des dépenses dans les magasins contre 15% en centre-ville et 13% dans les autres espaces (ruralité, banlieue dense).
En faire des lieux de vie.
L’objectif est d’en faire des lieux de vie en associant services et logements et en s’appuyant sur des mobilités alternatives. Ce programme est aussi à mettre en perspective avec les enjeux de surcapacités commerciales et de développement de nouveaux usages. La France s’est par ailleurs engagée sur un plan de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050 qui consiste à réduire de 50% le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020. Une décélération a déjà été observée puisque la France est passée de 60.000 hectares urbanisés par an à la fin des années 1980 à 20.000 hectares. »
Certes…
L’idée est bonne tellement cette France est effectivement moche et inhumaine, car il est impossible d’y vivre bien ou de s’y sentir bien.
Le problème c’est le budget prévu.
24 millions d’euros.
Oui vous avez bien lu.
24 millions.
Autant dire que la France moche… va rester laide encore très longtemps !
Non seulement cela va rester moche, mais cela va aboutir à du remplissage, car la réalité c’est qu’avec la ZAN et l’impossibilité de prendre de nouvelles terres pour la construction neuve, on va essayer de densifier dans cette France moche et laide pour y mettre des habitations qui seront sans doute pas mal, mais dans un environnement immonde.
Charles SANNAT
Source Ouest-France.fr ici

https://insolentiae.com/le-gouvernement-veut-sattaquer-a-la-france-moche-et-ses-1-500-zones-commerciales-immondes-avec-24-millions-deuros/


4°/Oui, l’immobilier peut baisser ! A Lyon les prix de l’immobilier ont plongé de 10 % dans tous les quartiers.
par Charles Sannat | 12 Sep 2023 | Immobilier


Pour les moins de 50 ans et pour tous ceux qui ne s’intéressent pas plus que cela à l’histoire économique (ce qui est largement compréhensible !!!) l’immobilier, cela ne peut que monter, car depuis presque 30 ans, cela ne fait que monter, et il faut remonter à la fin des années 80 et au début des années 90 pour avoir vu un marché immobilier durablement baissier en France.
A l’époque on pouvait acheter à 1500 euros le m² dans le 16ème arrondissement de la capitale des 100m² pour… 150.000 € ce qui est même pas le prix d’une chambre de bonne aujourd’hui !
Tout cela a été bien vite oublié et les gens redécouvre, que, oui, l’immobilier cela peut baisser.
C’est d’ailleurs cette re-découverte qui va amplifier le mouvement de baisse créant une forme de panique intellectuelle remettant en cause des croyances profondément ancrées qui s’avèrent fausses.
Ainsi le titre de cet article de Capital est assez symptomatique de cette idée de re-découverte.
« Immobilier : à Lyon, les prix ont plongé de 10% dans tous les quartiers »
Une baisse à deux chiffres ! La cote de l’immobilier lyonnais a plongé d’environ 10% sur un an. Une correction qui compense en partie les quelque 40% de hausse enregistrés depuis 2017. Le marché montrait déjà des signes d’essoufflement avant que n’intervienne la hausse des taux de crédit en 2022. « L’inflation, l’incertitude économique, le plafonnement des loyers et la réglementation sur le classement énergétique des biens à louer avaient déjà provoqué un ralentissement de la demande »
Ce qui surprend ici le plus les journalistes c’est que cela baisse en plus dans tous les quartiers ! Même chez les « riches » et dans les beaux quartiers.
C’est logique.
L’immobilier est totalement taux dépendant.
Chaque hausse de taux de 1% c’est 8% de pouvoir d’achat immobilier.
J’avais tout expliqué dans cette vidéo, pour ceux qui veulent mieux comprendre le mécanisme.

Charles SANNAT
Source Capital.fr ici

https://insolentiae.com/oui-limmobilier-peut-baisser-a-lyon-les-prix-de-limmobilier-ont-plonge-de-10-dans-tous-les-quartiers/


5°/Vers une dernière hausse de taux pour la BCE le 14 septembre ?
par Charles Sannat | 12 Sep 2023 | Banques Centrales

« Nouvelle hausse des taux : un choix cornélien pour la BCE » c’est le titre de cet article qui évoque la réunion qui se tiendra le 14 septembre prochain, c’est-à-dire en fin de semaine et où la BCE va décider ou non de relever encore les taux d’intérêt, ce qui semble largement possible tant l’inflation reste élevée dans le monde et en Europe en particulier.
Pourtant, l’économie est clairement en train de faiblir.
« En juillet, sa présidente Christine Lagarde a affirmé que les deux options étaient possibles à la rentrée, un an après le lancement du cycle de relèvement des taux le plus rapide de histoire de l’institution. Depuis, la Française est restée muette lors de ses dernières interventions. Les diverses déclarations de membres du conseil des gouverneurs de la BCE montrent que la décision reste ouverte.
« Un débat très animé »
« Bilan intermédiaire : les conditions financières de prêts aux ménages et entreprises sont en forte détérioration, influant sur la demande et donc la distribution de crédit. L’inflation qui dépassait 10% à l’automne dernier est redescendue vers les 5% en août. C’est encore trop pour la BCE qui veut ramener l’agrégat à 2% à terme.
Et la suite ? Les « faucons », adeptes d’un cap monétaire rigoureux et qui ont dominé le débat depuis un an, vont affronter les « colombes » favorables à un cours plus souple. Le débat a déjà été lancé : côté « faucons », le gouverneur de la Banque nationale de Slovaquie Peter Kazimir a prôné une « hausse de 25 points de base » jeudi avant de « prendre une pause par la suite ».
Son homologue des Pays-Bas – Klaas Knot, a estimé que les marchés sous-estiment « peut-être » la probabilité d’une hausse des taux en septembre. Partis de très bas, les taux ont atteint un « niveau d’alerte » et cela doit influer sur « les perspectives de la politique monétaire », a prévenu Ignazio Visco – gouverneur de la Banque d’Italie, rangé du côté des « colombes ».
« Nous nous attendons à un débat très animé avec une issue serrée », résume Carsten Brzeski, économiste chez ING.
« On voit à quel point la bête inflationniste est têtue », a martelé le président de la Banque fédérale d’Allemagne – Joachim Nagel, connu pour ses positions monétaires orthodoxes.
La poursuite du ralentissement des prix pourrait notamment se faire attendre si les entreprises répercutent les récentes hausses des salaires. La BCE va également se décider sur la base de nouvelles prévisions d’inflation : une révision en direction de la cible de 2% à l’horizon 2025, contre 2,2% affiché en juin, serait compatible avec une pause sur les taux. Dans le cas d’une détérioration, le tour de vis monétaire serait inévitable. »
Des taux qui passeraient de 3.75 à… 4%!
C’est en réalité fortement probable.
Pour la suite, la BCE devrait annoncer une pause dans ses hausses et indiquer, que tout dépendra par la suite de l’analyse des dernières statistiques économiques en zone euro et que la BCE se laissera le temps de réfléchir à la transmission de la hausse des taux dans l’économie.
Aller plus haut, pourrait poser de gros problèmes à l’ensemble du système financier et bancaire européen.
Alors la BCE va sans doute monter une dernière fois ses taux, puis… cesser la hausse pour rester à ces niveaux pendant plusieurs mois.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Source La Tribune.fr ici

https://insolentiae.com/vers-une-derniere-hausse-de-taux-pour-la-bce-le-14-septembre/