Conférence de presse du 5 juin 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin

1°/MASTV : Selon les rapports, le commandant des forces navales iraniennes a déclaré que son pays, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et d’autres États du Golfe envisageaient de former une alliance navale qui inclurait également l’Inde et le Pakistan afin de préserver la stabilité régionale. Les États-Unis ont toutefois déclaré que cette déclaration n’était pas raisonnable. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Le commandant en chef des forces navales de l’armée iranienne, le contre-amiral Shahram Irani
Wang Wenbin : Le maintien de la paix et de la stabilité dans la région du Golfe au Moyen-Orient a une incidence sur le bien-être des pays et des populations de la région et revêt une importance vitale pour la préservation de la paix dans le monde, la stimulation de la croissance économique mondiale et la stabilité de l’approvisionnement en énergie. La Chine soutient les pays de la région pour résoudre leurs différends et à cultiver le bon voisinage et l’amitié par le dialogue et la consultation. Nous soutenons également les pays régionaux pour rechercher le développement par la solidarité et à garder leur avenir fermement entre leurs mains. En tant que bon ami des pays de la région, la Chine continuera à jouer un rôle positif et constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité régionales.

2°/AFP : L’armée américaine a déclaré qu’un navire de la marine chinoise avait manœuvré de manière dangereuse près d’un navire militaire américain dans le détroit de Taïwan samedi dernier, alors que la distance entre les deux navires était inférieure à 140 mètres. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wu Qian, un porte-parole du ministère chinois de la Défense.
Wang Wenbin : Le porte-parole du commandement du Théâtre d’opérations de l’est de l’Armée populaire de libération (APL) a fait une déclaration à ce sujet. Vous pouvez vous y référer.
Le fait est que les États-Unis ont commencé par faire des provocations et que la Chine n’a fait que réagir en gérant l’incident conformément aux lois et règlements en vigueur. La Chine respecte la liberté de navigation et de survol à laquelle tous les pays ont droit en vertu du droit international. Les mesures prises par l’armée chinoise sont des mesures nécessaires en réponse aux provocations du pays concerné. Ces actions sont totalement justifiées, légales, sûres et professionnelles. La Chine s’oppose résolument à ce que le pays concerné provoque des troubles dans le détroit de Taïwan et est fermement déterminée à défendre sa souveraineté et sa sécurité, ainsi que la paix et la stabilité régionales.

3°/CCTV : Nous avons noté qu’au cours du récent dialogue Shangri-La, les dirigeants de nombreux pays, dont l’Indonésie et Singapour, avaient déclaré qu’ils ne voulaient pas assister à une « nouvelle guerre froide » ou être contraints de choisir un camp entre la Chine et les États-Unis. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Wang Wenbin : Ces remarques indiquent clairement que de nombreux pays de la région sont alertés et opposés à la tentative de certains pays de déclencher une « nouvelle guerre froide » en Asie et de forcer les pays de la région à choisir leur camp. Ce que les pays de la région veulent, c’est maintenir leur indépendance stratégique et assurer la stabilité et la prospérité de la région.
Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que certains pays, tout en prétendant défendre la liberté et l’ouverture ainsi que viser à préserver la paix et la prospérité dans la région, ont en fait reconstitué divers blocs militaires et étendu l’influence de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à l’Asie-Pacifique. L’attitude de la majorité des pays de la région est très claire. Ils s’opposent à l’émergence de blocs militaires dans la région. Ils ne voient pas d’un bon œil l’extension de l’OTAN en Asie. Ils n’acceptent pas une reproduction de la confrontation des blocs en Asie. Et ils ne permettront certainement pas qu’une guerre froide ou chaude se reproduise en Asie.
L’Asie est la région la plus dynamique et la plus prometteuse du monde sur le plan économique. Elle peut offrir un vaste champ de coopération gagnant-gagnant et ne devrait pas être divisée en cercles isolés et exclusifs. Les pays asiatiques sont favorables aux efforts communs pour réussir ensemble. Ils n’apprécient pas les tentatives visant à entraîner des troubles dans la région.
La Chine soutient fermement la centralité de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et une architecture de coopération régionale inclusive, et espère travailler avec les pays de l’ASEAN et d’autres partenaires de la région pour adhérer à l’esprit d’une coopération ouverte et gagnant-gagnant, s’opposer à toute rhétorique ou action qui incite à la confrontation des camps en Asie, et veiller ensemble à ce que l’Asie reste un pilier de la paix, une hauteur du développement et une terre prometteuse pour la coopération.

4°/Reuters : Il s’agit de Daniel J. Kritenbrink, haut fonctionnaire du département d’État américain, qui se trouve actuellement à Beijing pour des réunions avec des responsables chinois. Qui a-t-il rencontré et qui d’autre rencontrera-t-il au cours de son séjour ? Combien de jours restera-t-il en Chine ? On dit qu’il sera accompagné par Sarah Beran, fonctionnaire du Conseil national de sécurité des États-Unis. Sarah Beran est-elle déjà arrivée à Beijing ? A-t-elle déjà participé à des réunions concernées avec Daniel J. Kritenbrink ?
Le sous-secrétaire d’État américain pour l’Asie du sud-est, Daniel Kritenbrink. Photo Sipa/Jacquelyn MARTIN
Wang Wenbin : Ce matin, le directeur général du département des affaires nord-américaines et océaniennes du ministère chinois des Affaires étrangères, Yang Tao, s’est entretenu avec le secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique, Daniel J. Kritenbrink, et la directrice principale des affaires chinoises du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Sarah Beran, qui sont en visite en Chine. Le vice-ministre des Affaires étrangères Ma Zhaoxu les rencontrera cet après-midi. Pour plus de détails, veuillez consulter les communiqués de presse concernés de la partie chinoise.


5°/China-Arab TV : Riyad, en Arabie saoudite, accueillera les 11 et 12 juin la 10e conférence commerciale sino-arabe dans le cadre du Forum de coopération Chine-États arabes, qui devrait être la plus grande réunion commerciale jamais organisée entre les pays arabes et la Chine. Quelles sont les attentes de la Chine à l’égard de cet événement ?


Wang Wenbin : La conférence d’affaires et le symposium sur l’investissement sino-arabe sont des événements institutionnels importants qui s’inscrivent dans le cadre du Forum de coopération sino-arabe.
Ils sont organisés conjointement par
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le Conseil chinois pour la promotion du commerce international,
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le secrétariat général de la Ligue arabe et d’autres agences.
Depuis 2005, neuf conférences d’affaires et sept symposiums sur l’investissement ont été organisés. La conférence d’affaires et le symposium sur l’investissement se tiendront cette année en Arabie saoudite les 11 et 12 juin.
Le succès du premier sommet Chine-États arabes à la fin de l’année dernière a donné un nouvel élan au développement des relations sino-arabes et à la coopération pratique dans tous les domaines. Nous espérons que cette conférence d’affaires et ce symposium sur l’investissement seront une excellente occasion pour les communautés d’affaires chinoises et arabes d’avoir des échanges approfondis, de favoriser l’amitié et de discuter de la coopération. Nous espérons que cet événement sera fructueux et qu’il apportera de nouvelles contributions à l’approfondissement des relations entre la Chine et les pays arabes, ainsi qu’au développement et à la revitalisation des deux parties.

6°/NBC : Compte tenu de la rencontre rapprochée dans le détroit de Taïwan le week-end dernier et de la récente rencontre entre des avions américains et des avions chinois au-dessus de la mer de Chine méridionale la semaine dernière, tout avion ou navire étranger doit-il s’attendre à une rencontre du même type avec des avions à réaction ou des navires chinois lorsqu’il traverse ces zones ? Du point de vue de la Chine, s’agit-il désormais d’une procédure d’exploitation standard ou d’une nouvelle norme ?

Wang Wenbin : En ce qui concerne votre question, je viens de vous faire part de la position de principe de la Chine. Je voudrais citer la réponse de la délégation chinoise au dialogue Shangri-La, qui a soulevé cette question :
– pourquoi tous les soi-disant incidents « dangereux » et « non professionnels », évoqués par des responsables américains, se sont-ils produits à proximité de l’espace aérien et des eaux territoriales de la Chine, mais pas d’autres pays ? Cette question mérite une réflexion approfondie.
Je tiens également à souligner que la Chine respecte le droit de navigation et de survol auquel tous les pays ont droit en vertu du droit international. L’armée chinoise a réagi à la situation conformément aux lois et aux règlements. Ces actions ont été tout à fait professionnelles, justifiées et légales.


7°/CCTV : La Chine et l’Argentine ont signé le plan de coopération entre le gouvernement de la République populaire de Chine et le gouvernement de la République argentine sur « la Ceinture et la Route ». Pouvez-vous nous en dire plus sur la coopération entre la Chine et les pays d’Amérique latine dans le cadre de « la Ceinture et la Route » ?

La Chine et l’Argentine ont signé le plan de coopération
Wang Wenbin : En février dernier, la Chine et l’Argentine ont signé un protocole d’entente sur la coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route », marquant la participation officielle de l’Argentine à l’Initiative « la Ceinture et la Route ». Le plan de coopération signé entre les deux pays revêt une grande importance pour l’approfondissement de la synergie stratégique et de la coopération pratique dans tous les domaines. Il donnera également un élan à une coopération plus profonde et plus substantielle dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » entre la Chine et les pays d’Amérique latine et entre la Chine et des Caraïbes.
Cette année marque le 10e anniversaire de l’Initiative « la Ceinture et la Route » proposée par le président Xi Jinping. La coopération dans le cadre de « la Ceinture et la Route » entre la Chine et l’Amérique latine a permis d’améliorer la vie des peuples des deux parties et de rapprocher les deux continents. Jusqu’à présent, l’Argentine est officiellement devenue le 21e partenaire latino-américain de la Chine dans le cadre de la coopération « la Ceinture et la Route ». Depuis dix années consécutives, la Chine demeure le deuxième partenaire commercial de l’Amérique latine. Les échanges commerciaux entre les deux parties ont atteint un nouveau record l’année dernière. Nous sommes convaincus que l’Initiative « la Ceinture et la Route » approfondira davantage les relations Chine-Amérique latine dans une nouvelle ère marquée par l’égalité, le bénéfice mutuel, l’innovation, l’ouverture et plus d’avantages pour le peuple, et ouvrira des perspectives plus brillantes pour l’amitié et la coopération transpacifiques.

8°/Dragon TV : Nous avons noté qu’une délégation de la Ligue arabe s’était récemment rendue au Xinjiang. Pouvez-vous nous donner plus d’informations à ce sujet ?
Members of the Arab League delegation that recently participated in a Chinese-organize tour of Xinjiang browse souvenirs in the ancient city of Kashgar. Image via Xinhua.
Wang Wenbin : Du 30 mai au 2 juin, une délégation de la Ligue arabe s’est rendue dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. La délégation était composée de plus de 30 fonctionnaires de 16 pays arabes, dont l’Égypte, l’Arabie saoudite et l’Algérie, ainsi que du secrétariat général de la Ligue arabe. Au cours de son voyage, la délégation s’est rendue à Ürümqi et à Kashgar, où elle a visité des mosquées, des instituts islamiques, des entreprises locales, des vieilles villes et une exposition sur la lutte contre le terrorisme et la déradicalisation. En faisant la prière dans les mosquées locales avec les habitants, elle a pu se rendre compte par elle-même de leur vie heureuse.
Les membres de la délégation ont déclaré que ce voyage leur avait ouvert les yeux sur un Xinjiang prospère. Ils ont fait l’éloge des réalisations du modèle de développement chinois, en particulier de son succès dans la lutte contre la pauvreté. Ils ont noté que la région était dépeinte différemment dans les médias occidentaux, ce qui ne correspond pas à ce qu’ils ont vu.
Ils ont vu un Xinjiang jouissant d’une harmonie sociale et d’une économie en pleine croissance, avec des habitants de tous les groupes ethniques vivant et travaillant dans la paix et la satisfaction. Le Xinjiang progresse plus rapidement dans divers domaines. Les musulmans locaux exercent librement leurs droits ethniques et religieux dans le respect de la loi. Les prétendus « génocide » et « persécution religieuse » ne sont que des mensonges. Les pays arabes ont apprécié les soins par la Chine apportés aux musulmans du Xinjiang et aux personnes appartenant à d’autres groupes ethniques minoritaires, et ont exprimé leur ferme soutien aux efforts de la Chine pour promouvoir le développement du Xinjiang et assurer sa stabilité.
Les pays arabes ont toujours eu une position juste sur la question du Xinjiang. Ce que la délégation de la Ligue arabe a vu de ses propres yeux au Xinjiang montre une fois de plus que la vérité prévaudra toujours sur le mensonge et que ceux qui cherchent à salir la Chine en manipulant les questions liées au Xinjiang n’auront pas de soutien populaire et ne réussiront pas. La Chine invite ses amis de tous les pays à visiter le Xinjiang et à faire l’expérience directe d’un Xinjiang prospère, stable et harmonieux.

9°/Reuters : La marine américaine a publié une vidéo montrant un navire de guerre chinois passant devant un destroyer américain dans le détroit de Taïwan le week-end dernier. Les États-Unis estiment qu’il s’agit d’une interaction dangereuse. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il d’autres remarques à faire à ce sujet ?
Wang Wenbin : Comme je l’ai dit, les États-Unis ont commencé par faire des provocations et la Chine a réagi en gérant l’incident conformément aux lois et règlements en vigueur. Les actions entreprises par l’armée chinoise sont totalement justifiées, légales, sûres et professionnelles. C’est aux États-Unis qu’il appartient de réfléchir et de corriger leurs actes répréhensibles.

https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202306/t20230607_11091056.html


Conférence de presse du 6 juin 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin


10°/CGTN : Le 5 juin, heure locale, l’ambassade de Chine au Honduras a organisé une cérémonie d’inauguration. Le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade de Chine au Honduras et le ministre hondurien des Affaires étrangères ont dévoilé ensemble la plaque de l’ambassade. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
Le ministre hondurien des Affaires étrangères Eduardo Enrique Reina, à droite, et l’envoyé chinois Yu Bo se serrent la main lors de l’inauguration de l’ambassade de Chine à Tegucigalpa le 5 juin 2023
Wang Wenbin : Le 5 juin, heure locale, la cérémonie d’inauguration de l’ambassade de Chine au Honduras s’est tenue à Tegucigalpa, la capitale hondurienne. Tous les diplomates chinois de l’ambassade, des représentants du gouvernement et du Congrès national du Honduras, des personnalités locales de divers milieux, des membres du corps diplomatique et des représentants d’institutions chinoises et de la communauté chinoise au Honduras ont assisté à l’événement.
Depuis l’établissement de relations diplomatiques il y a plus de deux mois, la Chine et le Honduras ont tenu leurs engagements et travaillé ensemble pour donner un bon départ aux relations bilatérales sur la base du respect mutuel, de l’égalité, des avantages réciproques et du développement commun. Les deux parties ont déjà obtenu quelques premiers résultats. Cela montre clairement que l’adhésion au principe d’une seule Chine est la bonne chose à faire, qu’elle bénéficie du soutien massif de la communauté internationale et qu’elle représente la tendance dominante dans le monde. L’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Honduras sert les intérêts fondamentaux et à long terme des deux peuples.
L’ambassade de Chine au Honduras, qui vient d’ouvrir ses portes, servira de pont entre les deux pays pour approfondir la confiance politique mutuelle, renforcer la coopération pratique et resserrer les liens d’amitié des deux peuples. Le Honduras travaille intensément à l’établissement de son ambassade en Chine. Et la Chine est prête à soutenir cet effort et à le faciliter de manière vigoureuse.
La Chine est prête à travailler avec le Honduras pour intensifier les échanges amicaux, approfondir la confiance politique mutuelle, promouvoir la coopération pratique et permettre à l’amitié Chine-Honduras de s’épanouir dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples.

11°/AFP : Vivek Ramaswamy, candidat du Parti républicain américain à l’élection présidentielle, a récemment suggéré que chaque famille taïwanaise devrait posséder des fusils AR-15 et être formée à leur utilisation afin de se protéger contre ce qu’il considérait comme une invasion potentielle de Beijing. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des commentaires à faire sur ces remarques en particulier ou, plus généralement, sur la rhétorique dure à l’égard de la Chine utilisée par de nombreux candidats à l’élection présidentielle américaine ces derniers temps ?

Le millionnaire indo-américain Vivek Ramaswamy est le plus jeune des candidats républicains à avoir annoncé sa candidature à la présidence en 2024.
Wang Wenbin : La question de Taïwan est une affaire purement intérieure de la Chine. Nous demandons instamment aux responsables politiques américains concernés de respecter le principe d’une seule Chine et les trois communiqués conjoints Chine-États-Unis. Le peuple taïwanais ne doit pas être utilisé comme de la chair à canon.


12°/China Daily : Selon les rapports, le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déclaré dans un discours prononcé le 5 juin que l’alliance à petite échelle concernant les sous-marins à propulsion nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie (Aukus) devenait une préoccupation pour les pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). L’Asie du Sud-Est est une zone exempte d’armes nucléaires et l’ASEAN est fermement opposée à la prolifération des armes nucléaires. Hun Sen a également averti que la coopération entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires était le début d’une dangereuse course aux armements qui, si elle se poursuivait, mettrait le monde en plus grand danger. Quel est votre commentaire à ce sujet ?
le Premier ministre cambodgien Hun Sen
Wang Wenbin : Les remarques du Premier ministre Hun Sen reflètent les préoccupations largement partagées par les pays de la région, y compris les pays de l’ASEAN.
Le partenariat de sécurité entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie et leur coopération concernée en matière de sous-marins nucléaires créent des risques de prolifération nucléaire, menacent le système international de non-prolifération nucléaire, sapent le Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud et sapent les efforts des pays de l’ASEAN visant à établir une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est.
Selon les estimations des experts internationaux en matière de contrôle des armements, les matières nucléaires de qualité militaire que les États-Unis et le Royaume-Uni envisagent de transférer à l’Australie suffiraient à fabriquer entre 64 et 80 armes nucléaires.
Si les trois pays se sont obstinés à faire progresser leur coopération en matière de sous-marins nucléaires, l’intégrité, l’efficacité et l’autorité du système international de non-prolifération nucléaire seront frappées irrémédiablement et d’autres États non dotés d’armes nucléaires seront encouragés à avoir un comportement similaire, ce qui transformera la région en une arène de course aux armements.
Une telle pratique consistant à rechercher sa propre sécurité aux dépens de celle des autres pays et à plonger ces derniers dans une « angoisse sécuritaire » est extrêmement irresponsable et dangereuse.
En tant que partenaire stratégique global et voisin amical de l’ASEAN, la Chine soutient fermement les efforts déployés par les pays de l’ASEAN pour créer une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est. La Chine est le premier État doté d’armes nucléaires à soutenir ouvertement le Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est et s’est déclarée prête à signer le protocole au traité.
Nous appelons une fois de plus les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie à tenir compte des préoccupations de la communauté internationale, à mettre fin aux actes de prolifération nucléaire tels que leur coopération en matière de sous-marins nucléaires, à cesser de saper le système international de non-prolifération nucléaire en appliquant deux poids, deux mesures, et à cesser d’attiser les tempêtes au-dessus de l’océan Pacifique.

13°/CCTV : Selon les rapports, le 2 juin, l’ambassadeur Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, a critiqué la publication par les États-Unis et la Corée du Sud de la Déclaration de Washington visant à renforcer la dissuasion élargie, ce qui va à l’encontre de l’objectif de promotion de la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Un haut fonctionnaire de l’ambassade de la Corée du Sud en Chine a réagi le 5 juin en déclarant que la Chine ne devrait pas se contenter de souligner les préoccupations légitimes de la Corée du Nord en matière de sécurité, mais qu’elle devrait également prendre en compte les préoccupations légitimes de la Corée du Sud en matière de sécurité, ajoutant que la Corée du Sud continuerait d’exhorter la Chine à jouer un rôle conforme aux normes internationales dans la réalisation de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies
Wang Wenbin : En ce qui concerne la Déclaration de Washington et la « dissuasion élargie », nous avons exprimé notre position à plusieurs reprises. La Chine s’oppose toujours aux exercices militaires des parties concernées, qui pourraient être perçus comme une provocation, et à la création de cercles pour exercer une pression et s’engager dans une confrontation autour de la péninsule coréenne. Ces pratiques sont le résultat d’une mentalité de guerre froide. Elles ne feront qu’exacerber les désaccords et alimenter les escalades de tensions dans la région sans contribuer à désamorcer les conflits ou à renforcer la confiance mutuelle.
En ce qui concerne la péninsule coréenne, la Chine décide de sa position en fonction des mérites de la question elle-même et estime que les préoccupations légitimes de toutes les parties doivent être abordées de manière équilibrée. Il n’y a rien de tel que de se préoccuper uniquement des préoccupations d’une partie en particulier. La Chine a travaillé activement au règlement politique des problèmes de la péninsule et a joué un rôle constructif à cette fin. La communauté internationale voit nos efforts. Cela restera notre position et la base de nos efforts futurs pour jouer le rôle qui nous revient dans ce processus.

14°/Reuters : Selon les rapports, le président français Emmanuel Macron s’est opposé à la proposition de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) d’ouvrir un bureau à Tokyo, estimant que l’OTAN devrait rester concentrée sur sa propre région de l’Atlantique Nord. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?
le président français Emmanuel Macron s’est opposé à la proposition de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord
Wang Wenbin : Nous avons pris connaissance des rapports concernés. L’OTAN a déclaré publiquement à de nombreuses reprises qu’elle restait une alliance régionale et qu’elle ne cherchait pas à faire une percée géopolitique.
L’Asie se situe au-delà de la portée géographique de l’Atlantique Nord et l’Asie-Pacifique n’a pas besoin d’une réplique de l’OTAN. Cependant, nous avons vu l’OTAN s’obstiner à aller vers l’est en Asie-Pacifique, à interférer dans les affaires régionales et à inciter à la confrontation des camps.
Qu’est-ce que l’OTAN prépare vraiment ? Cela appelle à une grande vigilance de la part des pays du monde, en particulier en Asie. Comme je l’ai dit hier, l’attitude de la majorité des pays de la région est très claire. Ils s’opposent à l’émergence de blocs militaires dans la région.
Ils ne voient pas d’un bon œil la présence de l’OTAN en Asie. Ils ne veulent pas d’une réplique de la confrontation des blocs en Asie. Et ils ne permettront certainement pas qu’une guerre froide ou chaude se reproduise en Asie. L’OTAN doit comprendre cela avec lucidité.
Le Japon devrait prendre la bonne décision en tenant compte des intérêts de la région en matière de stabilité et de développement et s’abstenir de faire quoi que ce soit qui puisse saper la confiance mutuelle entre les pays de la région ainsi que la paix et la stabilité dans la région.


15°/Associated Press of Pakistan : La semaine dernière, le tout premier conteneur de fruits de mer du Pakistan est arrivé à Kashgar, dans le Xinjiang. Quelle est sa signification et quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

PAKISTAN
Wang Wenbin : En tant que partenaires stratégiques de coopération de tout temps, la Chine et le Pakistan se sont engagés dans une coopération étroite dans le domaine du commerce et dans d’autres domaines. Nous accueillons favorablement les produits agricoles de qualité du Pakistan sur le marché chinois et sommes prêts à continuer à travailler avec le Pakistan pour stimuler nos échanges par le biais des transports terrestres, parvenir à une croissance soutenue du commerce bilatéral et apporter plus d’avantages à nos deux peuples.

16°/Bloomberg : Le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche des États-Unis, John Kirby, a déclaré aux journalistes que les manœuvres d’interception militaire des navires et des avions chinois suggéraient une agressivité croissante de la part de la Chine et pouvaient conduire à un accident. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères sur les remarques de John Kirby ?

Le porte-parole des États-Unis John Kirby
Wang Wenbin : J’ai répondu hier aux remarques concernées formulées par les États-Unis. Je tiens à répéter clairement que la vérité est que les États-Unis ont envoyé des navires de guerre et des avions militaires à l’autre bout du monde jusqu’aux portes de la Chine et se sont engagés dans une reconnaissance rapprochée et une démonstration de force militaire à proximité de la mer territoriale et de l’espace aérien de la Chine.
Il ne s’agit pas de « liberté de navigation », mais d’hégémonie sur la navigation et de provocation militaire distincte. Cette pratique hégémonique est à l’origine des risques de sécurité en mer et dans les airs.
La Chine respecte le droit de navigation et de survol auquel tous les pays ont droit en vertu du droit international, mais s’oppose fermement aux actes qui portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine au nom de la liberté de navigation et de survol.
L’armée chinoise a réagi à la situation conformément aux lois et aux règlements. Ces actions sont tout à fait professionnelles, légales et justifiées.

17°/Reuters : Un navire de recherche chinois et son escorte ont quitté la zone économique exclusive vietnamienne lundi soir, après près d’un mois d’opérations qui ont suscité des protestations de la part vietnamienne. Quelle est la raison de ce retrait ?
La Chine a la souveraineté sur les îles Nansha
Wang Wenbin : La Chine a la souveraineté sur les îles Nansha et leurs eaux adjacentes, ainsi que des droits souverains et une juridiction sur les eaux concernées. Il est légitime et légal pour les navires de recherche scientifique chinois de mener des activités de recherche normales dans les eaux relevant de la juridiction de la Chine. Il n’est pas question d’entrer dans les zones économiques exclusives d’autres pays.

18°/Kyodo News : Le 5 juin, le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique, Daniel J. Kritenbrink, a rencontré le vice-ministre des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu. Le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué de presse concerné. Avez-vous d’autres informations à partager ?
Daniel-J.-Kritenbrink
Wang Wenbin : La Chine a publié des communiqués de presse sur les entretiens et les rencontres entre les responsables diplomatiques chinois et américains à Beijing.
Hier, le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique, Daniel J. Kritenbrink, et la directrice principale du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche pour les affaires chinoises, Sarah Beran, se sont rendus en Chine.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Ma Zhaoxu
Le vice-ministre des Affaires étrangères Ma Zhaoxu les a rencontrés. Le directeur général du département des affaires nord-américaines et océaniennes du ministère chinois des Affaires étrangères, Yang Tao, s’est entretenu avec eux. Les deux parties ont eu une communication franche, constructive et productive sur l’amélioration des relations bilatérales et la gestion appropriée des différends, conformément aux accords communs entre les deux présidents conclus à Bali en novembre dernier. La Chine a fait part de sa position sérieuse sur Taïwan et sur d’autres grandes questions de principe. Les deux parties ont convenu de maintenir la communication.

https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202306/t20230608_11093021.html

Conférence de presse du 7 juin 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin


19°/AFP : L’Union européenne (UE) s’est dotée d’un nouvel outil qui lui permettra d’imposer des droits de douane aux pays qu’elle considère comme pratiquant le chantage économique. Cette décision intervient après que la Chine a imposé des restrictions commerciales à la Lituanie, qui a renforcé ses liens avec Taïwan. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire sur la décision de l’UE ?

Wang Wenbin : Tout d’abord, je tiens à préciser que la Chine a clairement exprimé sa position à plusieurs reprises concernant les actes répréhensibles de la Lituanie sur la question de Taïwan. Nous demandons instamment à la Lituanie de corriger son erreur et de revenir rapidement sur la bonne voie de l’adhésion au principe d’une seule Chine.
La Chine et l’UE sont toutes deux victimes de la coercition économique des États-Unis. Les États-Unis ont ouvertement contraint l’UE et certains pays à restreindre les exportations d’équipements de fabrication de semi-conducteurs vers la Chine. Ces actes d’intimidation technologique entravent gravement le développement du secteur des semi-conducteurs. Ils nuisent non seulement aux intérêts de la Chine et de l’UE, mais sapent également les règles commerciales multilatérales et l’ordre économique mondial. Nous espérons que l’UE s’associera à la communauté internationale pour lutter contre la coercition économique des États-Unis.

20°/CCTV : La Chine a annoncé que le président du Honduras se rendrait en Chine. Pourriez-vous nous faire part du programme de cette visite et des attentes de la Chine ? Comment la Chine perçoit-elle les relations actuelles avec le Honduras ?
la Chine et le Honduras ont officiellement établi des relations diplomatiques
Wang Wenbin : Le 26 mars 2023, la Chine et le Honduras ont officiellement établi des relations diplomatiques, ouvrant ainsi un nouveau chapitre des relations bilatérales. Au cours des deux derniers mois, la Chine et le Honduras ont tenu leurs engagements et travaillé ensemble avec un sentiment d’urgence pour accélérer les relations bilatérales en adhérant aux principes et aux objectifs de respect mutuel, d’égalité, de bénéfice mutuel et de développement commun.
Il s’agit de la première visite d’État du président hondurien en Chine. Les deux chefs d’État tiendront une réunion historique afin de tracer ensemble la voie à suivre pour le développement des relations bilatérales. La Chine espère travailler avec le Honduras et profiter de cette visite pour approfondir la confiance mutuelle, élargir la coopération, renforcer l’amitié et promouvoir le développement régulier et durable des relations bilatérales.

21°/Kyodo News : Selon des informations émanant de plusieurs médias, le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rendra en Chine dans quelques semaines et rencontrera le président Xi Jinping. Pouvez-vous confirmer cette information et nous en dire plus ?
Wang Wenbin : En ce qui concerne votre question, je n’ai rien à partager à ce sujet.

22°/CNR : Le coordinateur américain pour la région Indo-Pacifique, Kurt Campbell, a déclaré le 6 juin que des épisodes tels que la navigation « dangereuse » d’un destroyer chinois dans le détroit de Taïwan montraient la nécessité d’éviter des circonstances dans lesquelles des incidents involontaires pourraient avoir des conséquences terribles. Le sénateur démocrate américain Ben Cardin a déclaré que les actions de la Chine contre les navires de guerre américains violaient le droit international, qu’il s’opposait fermement aux « brimades » de la Chine et qu’il ne pouvait pas permettre que les « intimidations » de la Chine aboutissent. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Le coordinateur américain pour la région Indo-Pacifique – Kurt Campbell
Wang Wenbin : En ce qui concerne les brimades et les intimidations, les États-Unis les connaissent mieux que n’importe quel autre pays au monde. Selon les rapports, rien que l’année dernière, de gros avions de reconnaissance américains ont effectué plus de 800 vols rapprochés pour espionner la Chine. L’année dernière, les États-Unis ont également envoyé à plusieurs reprises des groupes de frappe de porte-avions en mer de Chine méridionale et dans les zones avoisinantes. Brandissant leurs prouesses militaires, les États-Unis montrent délibérément leurs forces et empiètent sur la souveraineté d’autres pays. Cela constitue exactement les brimades et les intimidations. Ce sont la source des risques de sécurité maritime et aérienne et l’origine des dangers pour la paix et la stabilité régionales.
Face aux provocations militaires américaines, la Chine a réagi conformément aux lois et aux règlements. Ces actions sont tout à fait justifiées et légales et n’ont rien à voir avec des brimades. Lorsqu’il s’agit de sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, il n’est pas question pour la Chine de céder ou de reculer. Il ne s’agit absolument pas d’un cas de brimades ou d’intimidations.
Il s’agit de défendre les principes et la ligne rouge de la Chine.

23°/Global Times : Selon les médias japonais, un rapport récemment publié par TEPCO montre que l’élément radioactif Cs-137 dans le sébaste coréen pêché dans le port de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon en mai de cette année dépasse de loin les niveaux de sécurité, atteignant 18.000 Bq/kg, soit 180 fois le maximum standard stipulé dans la loi japonaise sur la sécurité alimentaire. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Fukushima Daiichi au Japon
Wang Wenbin : Le gouvernement japonais a cherché à plusieurs reprises à blanchir ses rejets d’eau contaminée par le nucléaire provenant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, affirmant que l’eau était inoffensive, que les rejets en mer de l’eau radioactive étaient justifiés et qu’il s’agissait de la seule option possible. Pourtant, les faits prouvent le contraire.
Nombreux sont ceux qui, au sein de la communauté internationale, s’interrogent : Si l’eau contaminée par le nucléaire était aussi sûre que le Japon l’affirme,
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pourquoi le Japon ne la rejetterait-il pas dans ses lacs intérieurs. ?
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Pourquoi le Japon a-t-il insisté sur la construction du tunnel de décharge et l’a-t-il lancé avec empressement ?
La réponse du comité d’experts japonais est très claire : le rejet en mer est l’option la moins chère avec un risque minimal de polluer le Japon lui-même. Il est extrêmement égoïste et irresponsable de laisser le monde entier supporter le coût et d’économiser de l’argent pour le Japon lui-même.
L’océan est le bien commun de l’humanité plutôt que l’égout privé du Japon. En ce qui concerne l’élimination de l’eau radioactive de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le Japon a clairement d’autres options. Le ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie a présenté cinq propositions, et des experts des pays voisins ont proposé des plans plus sûrs et plus prudents, tels que le stockage à long terme. Cependant, sans évaluer pleinement les alternatives, le gouvernement japonais a décidé unilatéralement de rejeter l’eau radioactive dans la mer. Une décision aussi égoïste, qui met en péril les intérêts communs de l’humanité, ne convaincra ni les Japonais ni les peuples des autres pays. Il s’agit d’un acte honteux qui portera préjudice aux populations des pays voisins du Japon et des pays insulaires du Pacifique, et qui coûtera au Japon sa réputation au sein de la communauté internationale.


24°/RIA Novosti : Hier, le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a subi d’énormes dégâts qui ont provoqué des inondations et des évacuations massives. Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que les forces ukrainiennes étaient responsables de l’attaque, mais l’Ukraine accuse la Russie de son côté. Quel est le commentaire du ministère des Affaires étrangères sur cet incident ?

la centrale hydroélectrique de Kakhovka
Wang Wenbin : Nous avons pris note des rapports concernés. Nous sommes très préoccupés par la destruction du barrage de Kakhovka et très inquiets de son impact humanitaire, économique et écologique. Nous appelons toutes les parties concernées du conflit à respecter le droit international humanitaire et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les civils et sécuriser les installations civiles.
La position de la Chine sur la crise ukrainienne est cohérente et claire. Dans les circonstances actuelles, il est à espérer que toutes les parties s’engagent en faveur d’un règlement politique de la crise et travaillent ensemble à l’amélioration de la situation.

25°/NHK : Le ministre britannique de la Sécurité a présenté une déclaration écrite sur les « postes de police » au parlement le 6 juin. Le Royaume-Uni a fait savoir à l’ambassade de Chine que toute fonction liée à ces « postes de police » au Royaume-Uni était inacceptable. L’ambassade de Chine a par la suite réagi en déclarant que tous les postes de ce type avaient été définitivement fermés. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Wang Wenbin : La Chine se conforme strictement au droit international et respecte la souveraineté judiciaire des autres pays. Nous avons clarifié notre position sur cette question à plusieurs reprises. La vérité est qu’il n’existe pas de « postes de police secrets ». Nous demandons instamment au Royaume-Uni de respecter les faits, de cesser d’exagérer l’affaire et d’arrêter de salir la Chine. Le Royaume-Uni doit cesser de créer des obstacles aux relations entre la Chine et le Royaume-Uni.

26°/Bloomberg : L’Afrique du Sud envisage de déplacer le lieu du prochain sommet des dirigeants des BRICS dans un autre pays, selon des personnes familières avec le dossier, ce qui résoudrait son dilemme quant à l’exécution d’un mandat d’arrêt international à l’encontre du président russe Vladimir Poutine. Le gouvernement envisage de demander à la Chine d’accueillir le sommet des BRICS ou, à défaut, au Mozambique, selon des personnes au fait du dossier. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il des commentaires à faire et la Chine envisage-t-elle d’accueillir le sommet des BRICS ?
Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez dit. Nous avons noté que l’Afrique du Sud a déjà publié un avis pour accorder l’immunité diplomatique aux participants du prochain sommet des BRICS. La Chine attache une grande importance aux progrès de la coopération entre les BRICS et soutient le pays hôte de cette année, à savoir l’Afrique du Sud, dans l’organisation d’un sommet réussi et dans l’envoi d’un message positif de solidarité et de coopération.

27°/Bloomberg : Le Financial Times a rapporté que l’UE envisageait d’interdire l’utilisation de Huawei pour la construction de la 5G. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
l’UE envisageait d’interdire l’utilisation de Huawei
Wang Wenbin : Les États-Unis et certains pays européens ne cessent d’affirmer que Huawei représente un risque pour la sécurité, mais ils n’ont apporté aucune preuve. Il s’agit là d’une présomption de culpabilité et de fausses informations typiques. La répression par l’ensemble du gouvernement américain contre Huawei, une entreprise privée chinoise, est un exemple classique de diplomatie coercitive et d’intimidation technologique.
Depuis que Huawei a commencé à opérer en Europe il y a de nombreuses années, elle n’a jamais porté atteinte à la sécurité d’un pays européen. Au contraire, elle a donné une forte impulsion au secteur européen des télécommunications et a généré des avantages socio-économiques considérables.
Si l’UE décidait d’interdire Huawei en dépit de tous ces faits, il s’agirait d’une violation flagrante des principes de l’économie de marché, du libre-échange et de la concurrence loyale que l’UE prétend défendre.
Nous espérons que l’UE respectera son engagement envers ces principes, qu’elle évitera de politiser les questions économiques et commerciales ou d’élargir le concept de sécurité, et qu’elle prendra des décisions économiquement saines et conformes à ses propres intérêts.

28°/Kyodo News : Des signes positifs ont récemment été observés dans les relations entre la Chine et les États-Unis, mais le dialogue entre les deux armées ne s’est pas encore repris. Les États-Unis ont souligné sans cesse l’importance du dialogue et de la communication. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : La Chine et les États-Unis maintiennent une communication nécessaire. La responsabilité des défis actuels auxquels sont confrontées les relations entre la Chine et les États-Unis n’incombe pas à la Chine.
Les États-Unis doivent respecter les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures de la Chine, cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine, cesser de nuire aux intérêts de la Chine et cesser d’appeler à la communication d’une part et de faire des provocations d’autre part.
Les États-Unis doivent travailler avec la Chine dans la même direction et remettre les relations bilatérales sur la voie d’un développement sain et stable.

https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202306/t20230609_11093685.html

Conférence de presse du 8 juin 2023 tenue par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin


29°/CCTV : Nous avons appris que le 7 juin, la Chine, le Pakistan et l’Iran ont tenu la première réunion de leur consultation trilatérale sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité au niveau des directeurs généraux. Pourriez-vous nous donner plus d’informations ?
Une réunion trilatérale au niveau des ministres des Affaires étrangères a convenu d’étendre le corridor économique Chine-Pakistan à l’Afghanistan, Islamabad, 5 mai 2023
Wang Wenbin : Le 7 juin, Bai Tian – directeur général du département de la sécurité extérieure du ministère chinois des Affaires étrangères, a tenu à Beijing la première réunion de la consultation trilatérale Chine-Pakistan-Iran sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité au niveau des directeurs généraux avec Seyed Rasoul Mosavi – assistant du ministre des Affaires étrangères et directeur général de l’Asie du Sud du ministère iranien des Affaires étrangères, et Abdul Hameed – directeur général de la lutte contre le terrorisme du ministère pakistanais des Affaires étrangères.
Nong Rong – ministre assistant des Affaires étrangères de la Chine, a rencontré collectivement les chefs de délégation pakistanais et iranien.
Les trois parties ont procédé à un échange de vues approfondi, entre autres questions, sur la situation régionale en matière de lutte contre le terrorisme et sur les efforts conjoints déployés pour lutter contre les mouvements transfrontaliers de terroristes, et ont décidé d’institutionnaliser la consultation trilatérale sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité. La réunion a constitué une étape réussie pour les trois pays, qui ont agi dans le cadre de l’Initiative pour la sécurité mondiale, et a renforcé la sécurité et la stabilité régionales.
Le terrorisme est un ennemi commun de l’humanité. La Chine s’oppose fermement au terrorisme dans toutes ses manifestations et le condamne fermement. Nous sommes prêts à travailler en étroite collaboration avec le Pakistan, l’Iran et d’autres pays de la région pour réprimer résolument les forces terroristes qui mettent en péril les intérêts des trois pays et la sécurité régionale.

30°/Reuters : La Chine a organisé des patrouilles aériennes conjointes avec la Russie au-dessus du Pacifique hier. Le Japon a déclaré qu’il était préoccupé par la sécurité nationale à la suite de ces patrouilles aériennes conjointes. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?
Les militaires chinois et russe organisent une patrouille aérienne stratégique conjointe dans la région Asie-Pacifique. (Photo d’illustration)
Wang Wenbin : En ce qui concerne la patrouille aérienne stratégique conjointe Chine-Russie, le ministère chinois compétent a publié un communiqué de presse, auquel vous pouvez vous référer. La patrouille est effectuée dans le respect du droit international et des conventions internationales et ne vise aucun pays.

31°/CCTV : Selon les rapports, le Global Debt Monitor récemment publié par l’Institut de la finance internationale montre que l’encours de la dette mondiale a atteint 305.000 milliards de dollars, soit 45.000 milliards de dollars de plus qu’avant la pandémie de COVID-19. Les États-Unis ont la dette nationale la plus élevée au monde, qui s’élève à 31,4 billions de dollars, ce qui soulève des inquiétudes supplémentaires de la communauté internationale concernant les dépenses du gouvernement américain et ses coûts d’emprunt. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
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Wang Wenbin : Les États-Unis sont la plus grande économie du monde et l’émetteur d’une monnaie internationale majeure, d’où l’important effet d’entraînement de leurs conditions budgétaires et de leurs choix politiques sur l’économie mondiale et la nécessité pour les États-Unis d’adopter des politiques budgétaires et monétaires responsables.
Cependant, les États-Unis ont longtemps abusé de leur hégémonie sur le dollar, emprunté de manière imprudente, déplacé les crises et poursuivi un assouplissement quantitatif qui ne connaît pas de limite.
Cela a propagé l’inflation américaine dans d’autres parties du monde, aggravé le problème de la dette et les difficultés économiques de certaines économies émergentes et de certains pays en développement, et a sérieusement retardé la reprise mondiale.
Comme l’a dit un jour le secrétaire au Trésor de l’administration de Nixon, John Connally : « Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème. »
Nous demandons instamment aux États-Unis d’opter pour des politiques budgétaires et monétaires responsables et de collaborer avec d’autres économies pour renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, préserver conjointement la stabilité économique et financière internationale et contribuer à la reprise mondiale.

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32°/Yonhap News Agency : La Corée du Sud a récemment été élue au Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent. Quelles sont les attentes de la Chine en ce qui concerne les consultations entre la Corée du Sud et la Chine sur les questions relatives à la péninsule coréenne au sein du Conseil de sécurité ?
L’ambassadeur de Corée du Sud auprès des Nations unies, Hwang Joon-kook, reçoit le mardi 6 juin 2023 (heure locale) des félicitations de ses homologues au siège de l’ONU à New York après que la Corée du Sud a été élue membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025.
Wang Wenbin : Le Conseil de sécurité est au cœur du mécanisme international de sécurité collective et a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales.
La communauté internationale attend du Conseil de sécurité qu’il remplisse son mandat, qu’il joue le rôle qui lui revient et qu’il facilite le règlement politique des dossiers d’actualité internationaux et régionaux. Il est à espérer que la Corée du Sud profitera de son statut de membre du Conseil de sécurité pour défendre l’équité, la justice, l’indépendance et l’autonomie, préconiser le dialogue, la coopération, la solidarité et la confiance mutuelle, rejeter l’antagonisme, la confrontation et la politique de deux poids deux mesures, contribuer au travail du Conseil de sécurité et répondre aux attentes du monde par des efforts concrets.

33°/Reuters : Taïwan a activé son système de défense aérienne aujourd’hui après que 37 avions militaires chinois ont pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île. Pourquoi la Chine a-t-elle décidé de faire cela la même semaine où elle a organisé une patrouille aérienne conjointe avec la Russie ? Les deux événements sont-ils liés ?

Taïwan 08.06.2023 après que 37 avions militaires chinois ont pénétré dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île.
Wang Wenbin : Je ne suis pas au courant de ce que vous avez dit. Il ne s’agit pas d’une question sur les affaires étrangères de la Chine. Taïwan fait partie de la Chine. Nous ne faiblissons jamais dans notre résolution et notre détermination à défendre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine.
En ce qui concerne la patrouille aérienne stratégique conjointe Chine-Russie, je viens d’exposer la position de la Chine.

34°/Bloomberg : Les États-Unis, Taïwan et le Japon vont partager des données en temps réel provenant de drones de reconnaissance navals. C’est ce qu’affirme le Financial Times, citant quatre personnes familières avec le projet. Le ministère des Affaires étrangères a-t-il un commentaire à faire à cet égard ?
Drone MQ-9 – modèle de base du MQ-9B qui sera livré à Taïwan
Wang Wenbin : Le principe d’une seule Chine est une norme fondamentale universellement reconnue dans les relations internationales, un consensus dominant au sein de la communauté internationale et le fondement politique des relations entre la Chine et les États-Unis et entre la Chine et le Japon.
La question de Taïwan concerne la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine et est au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine. Nous sommes fermement opposés à toute forme de contact militaire entre la région de Taïwan et les pays qui ont des relations diplomatiques avec la Chine. Nous demandons instamment aux pays concernés de respecter le principe d’une seule Chine et de cesser de créer des facteurs susceptibles d’entraîner des tensions dans le détroit de Taïwan. La Chine préservera fermement sa souveraineté et son intégrité territoriale.


35°/China News Service : Les derniers rapports publiés par la Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont tous deux revu à la hausse les prévisions de croissance économique du monde et des principales économies pour 2023. La Banque mondiale prévoit que l’économie chinoise connaîtra une croissance de 5,6 % en 2023, tandis que l’OCDE fixe ce chiffre à 5,4 %. Les deux rapports notent que la réouverture de la Chine donnera un élan à la croissance économique mondiale. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Le FMI prévoit une croissance de 5,2% de l’économie chinoise en 2023
Wang Wenbin : Plusieurs organisations et institutions internationales telles que les Nations Unies, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont récemment revu à la hausse leurs prévisions de croissance pour la Chine. Certaines d’entre elles ont même revu leurs prévisions à la hausse plus d’une fois. Cela montre leur confiance dans les perspectives économiques de la Chine. L’économie chinoise continuera à servir de moteur de croissance et à contribuer à la reprise économique mondiale.
Nous avons également vu des dirigeants de nombreuses sociétés transnationales venir en Chine récemment, ce qui est également un vote de confiance pour l’économie chinoise. Les entreprises étrangères apprécient les énormes possibilités offertes par la reprise économique vigoureuse de la Chine et considèrent l’amélioration de l’environnement commercial de celle-ci comme un signe favorable. Elles sont optimistes quant au marché chinois et prêtes à investir dans tous les domaines en Chine.
Selon un rapport récent du Conseil chinois pour la promotion du commerce international, 97% des entreprises étrangères interrogées ont jugé « satisfaisante » ou supérieure la politique d’investissement étranger de la Chine depuis le quatrième trimestre de l’année dernière. Le taux de satisfaction en termes d’accès aux services financiers et aux marchés dépasse les 80%.
Un rapport publié par la Chambre de commerce de l’Union européenne (UE) en Chine indique que la taille du marché chinois, la forte demande, le rythme rapide de commercialisation des résultats des recherches et du développement et l’abondance des talents locaux incitent une grande partie des entreprises européennes à mener des activités de recherches et de développement en Chine, et près de 60% des entreprises interrogées ont déclaré qu’elles augmenteraient leurs dépenses de recherches et de développement en Chine au cours des cinq prochaines années.
Une enquête de la Chambre de commerce américaine en Chine montre que 66% des entreprises américaines implantées en Chine maintiendront ou augmenteront leurs investissements en Chine au cours des deux prochaines années.
La Chine restera fermement engagée à faire progresser une ouverture de haut niveau et à offrir aux entreprises de tous les pays un environnement commercial plus orienté vers le marché, régi par l’État de droit et internationalisé. Nous invitons davantage d’entreprises étrangères à investir et à faire des affaires en Chine, à explorer le marché chinois et à partager les dividendes du développement de la Chine.

36°/Dragon TV : Le dernier sondage du Conseil européen des relations diplomatiques montre que l’opinion dominante est que la Chine est un partenaire nécessaire. De nombreux dirigeants européens, dont le président du Conseil européen Charles Michel, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, ont récemment déclaré que le « découplage » avec la Chine n’était ni viable ni souhaitable, et ont souligné l’importance de maintenir le contact et la coopération avec la Chine. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Le président chinois, Xi Jinping, entouré de son homologue français, Emmanuel Macron, et de la présidente de la Commission eurpéenne, Ursula von der Leyen © Ludovic Marin/Pool Photo via AP
Wang Wenbin : La Chine et l’UE sont deux forces majeures, deux grands marchés et deux civilisations importantes dans un monde multipolaire. Les relations Chine-UE, fondées sur un soutien public solide, des intérêts mutuels étendus et des aspirations stratégiques similaires, ont résisté à l’épreuve du temps et ont fait preuve d’une grande résilience et d’un fort potentiel.
Depuis le début de l’année, les deux parties entretiennent des échanges étroits à haut niveau. Les dirigeants des deux parties ont eu des échanges approfondis et sont parvenus à des accords communs importants sur le renforcement de la confiance stratégique mutuelle, l’approfondissement de la coopération pratique, l’intensification de la coordination internationale et la gestion appropriée des différends.
Comme le montre le sondage, la Chine et l’UE sont des partenaires plutôt que des rivaux. La Chine est prête à travailler avec l’UE pour mettre en œuvre le consensus atteint par les dirigeants, maintenir la bonne direction et le ton fondamental des relations Chine-UE, consolider la dynamique positive de croissance des relations, reprendre pleinement les échanges des entités à tous les niveaux, galvaniser la coopération mutuellement bénéfique dans divers domaines pour enrichir et élargir les dimensions de la coopération Chine-UE, et apporter plus de stabilité et de certitude à un monde instable et turbulent.


37°/Ukrainian News Agency : Après que l’armée russe a fait sauter le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka sur le Dniepr, de nombreuses localités ont été inondées et la vie de milliers de personnes a été mise en danger. La Chine envisage-t-elle de fournir une aide humanitaire aux Ukrainiens à la suite de cette catastrophe ?
Le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka
Wang Wenbin : Comme je l’ai dit clairement hier, nous sommes très préoccupés par la destruction des installations concernées et très inquiets de son impact humanitaire, économique et écologique. Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter le droit humanitaire international et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les civils et assurer la sécurité des installations civiles. La priorité la plus urgente est que toutes les parties concernées s’efforcent d’améliorer la situation sur le terrain et de répondre conjointement à la catastrophe.
La Chine a joué un rôle constructif, à sa manière, dans l’amélioration de la situation humanitaire en Ukraine. Nous avons présenté les propositions de la Chine, y compris une initiative en six points sur la situation humanitaire en Ukraine, et nous avons envoyé plusieurs lots de fournitures humanitaires au pays. Nous sommes prêts à poursuivre nos efforts à cet égard.

38°/AFP : L’ambassadeur américain en Chine, Nicholas Burns, a accusé mercredi la Chine de ne pas avoir réussi à stopper la production de fentanyl. Il a déclaré qu’il maintiendrait la pression sur la Chine pour qu’elle mette fin à la capacité des entreprises chinoises de vendre du fentanyl sur le marché noir. Il n’a pas constaté de progrès sur cette question de la part du gouvernement chinois, a-t-il déclaré. Quelle est la réponse de la Chine à ce sujet ?

L’ambassadeur américain en Chine – Nicholas Burns
Wang Wenbin : Je tiens à vous demander de poser la question suivante à l’ambassadeur Nicholas Burns. En mai 2019, dans un esprit humanitaire, la Chine a classé les substances liées au fentanyl dans une catégorie, ce qui a joué un rôle important dans la prévention de la fabrication illicite, du trafic et de l’abus de cette substance.
Les États-Unis en ont été les principaux bénéficiaires.
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Mais pourquoi le gouvernement américain est-il ingrat en sanctionnant de manière injustifiée des institutions chinoises telles que le Centre d’identification des preuves physiques du ministère chinois de la Sécurité publique et le Laboratoire national antidrogue, en poursuivant et en sanctionnant de manière répétée des entreprises et des individus chinois ?
Cela porte gravement atteinte aux fondements de la coopération sino-américaine en matière de lutte contre les stupéfiants.
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Qu’est-ce que les États-Unis essaient de faire exactement ?
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Cherchent-ils à résoudre leur problème de toxicomanie par la coopération ?
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Ou bien les États-Unis pensent-ils qu’il est plus important de réprimer et de contenir la Chine ?
Vous pourriez peut-être poser ces questions à l’ambassadeur Nicholas Burns.
Je tiens à souligner que le gouvernement chinois s’est toujours montré sévère à l’égard des crimes liés à la drogue. La Chine est le premier pays au monde à avoir officiellement classé le fentanyl dans une catégorie et elle applique la réglementation la plus stricte en matière de précurseurs chimiques. L’allégation d’un « flux illicite de précurseurs de fentanyl de la Chine vers les États-Unis via le Mexique » relève complètement de fausses informations.
La cause profonde de la crise du fentanyl aux États-Unis se trouve sur le territoire national. La solution fondamentale consiste à réduire la demande et l’offre intérieures. Les États-Unis doivent réfléchir sur eux-mêmes, renforcer la réglementation et le contrôle des médicaments délivrés sur ordonnance dans leur pays, intensifier les campagnes de sensibilisation du public aux méfaits des stupéfiants et réduire la demande intérieure de drogues, au lieu de dénigrer et de discréditer d’autres pays pour rejeter la responsabilité sur d’autres.
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Le fentanyl (R5240, sel citrique) est une drogue à propriété analgésique opioïde, synthétisée pour la première fois par le docteur Paul Janssen (Janssen Pharmaceutica) en Belgique vers la fin des années 1950. Son potentiel analgésique vaut environ 100 fois celui de la morphine2 et 50 fois celui de l’héroïne3. Le fentanyl est dans la plupart des pays une substance réglementée assimilée aux stupéfiants, et se trouve au cœur de la crise américaine des opioïdes depuis les années 20104. Le fentanyl a été introduit dans la pratique médicale dans les années 1960 sous forme d’anesthésique intraveineux. À l’état gazeux, il a une odeur caractéristique d’orange. Le fentanyl a une dose létale médiane (DL50) de 3,1 mg/kg chez les rats et de 0,03 mg/kg chez les chimpanzés5. La DL50 chez l’humain n’est pas connue avec précision mais est estimée à environ 2 mg6. La dose mortelle minimale chez les humains est de 0,25 mg7
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39°/Reuters : Les parlementaires américains ont demandé au département d’État d’interdire au chef de l’exécutif de de la région administrative spéciale de Hong Kong, John Lee, de se rendre à San Francisco pour assister à la réunion des dirigeants économiques de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique en novembre en raison de son rôle dans la mise en œuvre de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?

Chef de l’exécutif de de la région administrative spéciale de Hong Kong – John Lee

La Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC)
Wang Wenbin : La Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) dispose d’un ensemble de règles pour l’organisation de ses réunions.
Les économies hôtes ont la responsabilité d’assurer la participation harmonieuse des représentants de tous les membres aux réunions. Les États-Unis, en tant qu’hôte de l’APEC cette année, se sont engagés à remplir leurs obligations, à suivre les règles et procédures concernées de l’APEC et à faciliter la participation des représentants des membres de l’APEC aux événements qui se tiendront aux États-Unis.
Nous sommes convaincus que les États-Unis tiendront leurs engagements et veilleront à ce que les représentants de tous les membres de l’APEC, y compris Hong Kong (Chine), participent avec succès aux événements de l’APEC.

https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202306/t20230610_11094705.html

