4469 -Chine – 3 Conférences de presse du 19,20 & 21 juillet 2021 tenues par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

Conférence de presse du 19 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021/07/19

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The Paper : Le 17 juillet, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a visité la Syrie. Pourriez-vous présenter les informations concernées ? Quels sont les acquis de cette visite ?
2107-59-648f7  La visite du chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, dans la capitale syrienne est venue conforter non seulement des relations cordiales entre la République populaire et la République arabe

Zhao Lijian : La Syrie est la première étape de la visite au Moyen-Orient du Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Lors de sa visite, M. Wang a rencontré le Président syrien Bachar al-Assad, et s’est entretenu avec son homologue syrien, Faisal Mekdad, ensemble avec qui il a assisté à la cérémonie de signature de documents de coopération bilatérale.

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La visite du chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, dans la capitale syrienne est venue conforter non seulement des relations cordiales entre la République populaire et la République arabe,

Comme l’a indiqué le Conseiller d’État Wang Yi, la Chine soutient fermement la Syrie dans la sauvegarde de sa souveraineté, de son intégrité territoriale et de sa dignité nationale, s’oppose à toute tentative d’imposer un changement de régime en Syrie, soutient inébranlablement la Syrie dans l’exploration d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, et se tient fermement au côté du peuple syrien.

La Chine est d’avis que pour régler intégralement la question syrienne, la clé réside dans la mise en œuvre du principe d’un « processus conduit et pris en charge par les Syriens » établi par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, laquelle permettra de conjuguer les efforts de différentes parties pour promouvoir efficacement la résolution globale de la question syrienne.

Pour y arriver, la Chine a avancé une proposition en quatre points :

premièrement, respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie et laisser le peuple syrien déterminer indépendamment le destin et le futur du pays.

Deuxièmement, donner la priorité au bien-être du peuple et accélérer la reconstruction, et lever immédiatement toutes les sanctions unilatérales et le blocus économique à l’encontre de la Syrie.

Troisièmement, lutter effectivement contre le terrorisme et rejeter le « deux poids deux mesures », et s’opposer à la manipulation de la division nationale au nom de la lutte antiterroriste.

Quatrièmement, adhérer à la direction de la résolution politique marquée par l’inclusion et la réconciliation et remédier aux divergences de différentes parties par le dialogue et les consultations.

Au cours des 65 dernières années depuis l’établissement des relations diplomatiques Chine-Syrie, l’amitié entre les deux pays s’est raffermie et s’avérait durable après avoir résisté à l’épreuve des aléas internationaux et régionaux.

Les deux parties se sont toujours fait confiance et soutien mutuels, ce qui leur a permis de défendre les droits et intérêts légitimes des deux pays, et de préserver l’équité et la justice internationales.

En envisageant l’avenir, la Chine continuera de renforcer la coopération avec la Syrie dans des domaines tels que la lutte anti-épidémique, la lutte antiterroriste, l’agriculture, l’économie et le commerce, et l’Initiative « la Ceinture et la Route », et est prête à suivre la direction stratégique fixée par les deux Chefs d’État, à faire valoir l’amitié traditionnelle et à promouvoir la coopération mutuellement bénéfique au profit des deux peuples.

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Agence de presse Xinhua : Selon des reportages, le gouvernement cubain a organisé un rassemblement de masse à La Havane le 17 juillet pour sauvegarder la révolution et défendre le socialisme. Le Premier Secrétaire du Comité central du Parti communiste cubain et Président de Cuba Miguel Diaz-Canel y a donné un discours important, appelant toute la nation à s’unir contre les ingérences extérieures, à défendre les acquis de la révolution et à condamner le blocus américain contre Cuba. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
-19-avril-2021_6302976 Le Premier secrétaire sortant du Parti communiste cubain (PCC), Raul Castro (R), lève la main du président cubain Miguel Diaz-Canel, élu nouveau Premier secrétaire lors du 8e Congrès du Parti communiste cubain au Palais des congrès de La Havane, le 19 avril 2021.Ariel LEY / ACN / AFP

Zhao Lijian : La Chine estime toujours que le droit de chaque pays de choisir indépendamment son système social et sa voie de développement doit être respecté.

La Chine soutient fermement Cuba dans l’exploration d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, s’oppose résolument à l’ingérence des forces extérieures dans les affaires intérieures de Cuba, soutient inébranlablement Cuba dans sa lutte contre la pandémie de COVID-19, dans l’amélioration du bien-être du peuple et dans le maintien de la stabilité, et reste déterminée à approfondir les relations amicales sino-cubaines.

La Chine préconise toujours le maintien de l’ordre international fondé sur le droit international, la sauvegarde de l’équité et de la justice internationales et s’oppose aux sanctions unilatérales contre d’autres pays par des moyens militaires, politiques, économiques ou autres.
Selon les statistiques cubaines, au cours des 60 dernières années, le blocus américain a causé à Cuba des pertes cumulées de plus de 144,1 milliards de dollars américains.
L’Assemblée générale des Nations Unies a récemment adopté pour la 29e fois à une écrasante majorité la résolution intitulée « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique », ce qui reflète l’opinion générale de la communauté internationale.

Nous exhortons les États-Unis à lever immédiatement et complètement le blocus contre Cuba et espérons qu’ils amélioreront leurs relations avec Cuba conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et aux normes fondamentales régissant les relations internationales. Cela est dans l’intérêt commun des peuples des deux pays, et est également favorable à la paix et à la stabilité dans l’ensemble de l’Amérique.

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Beijing Daily : Le Premier Ministre australien Scott Morrison a déclaré lors de la réunion informelle des dirigeants de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC) tenue le 16 juillet que pour parvenir à une reprise économique, il était nécessaire de respecter l’État de droit, de maintenir la paix et la stabilité régionales, de se conformer à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, de respecter les droits de l’homme et de veiller à ce qu’aucun pays ne soit soumis à la coercition économique d’autrui. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
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Le Premier Ministre australien Scott Morrison

Zhao Lijian : L’APEC est une enceinte pour discuter de la coopération économique dans la région Asie-Pacifique.

Le thème de cette réunion est de coopérer pour répondre à la COVID-19 et accélérer la reprise économique.

L’introduction des sujets qui ne sont pas liés au thème de la réunion est évidemment digressive et va à l’encontre de l’esprit de promotion de l’intégration économique régionale, de l’ouverture et de la coopération que défend toujours l’APEC.

Nous espérons que certaines économies pourront prendre en compte les intérêts communs de la région Asie-Pacifique, participer à la coopération de l’APEC avec une attitude constructive et apporter une contribution positive pour relever les défis posés par la pandémie de COVID-19 et promouvoir la prospérité et le développement dans la région.

En ce qui concerne les questions maritimes, les questions de droits de l’homme et la soi-disant « coercition économique », j’ai déjà présenté la position de la Chine à plusieurs reprises. Certains pays doivent réfléchir sur eux-mêmes plutôt que d’être des géants en paroles et des petits en actes.

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CCTV : Une autre question sur l’APEC. Lors de la récente réunion informelle des dirigeants de l’APEC, certains membres de l’APEC, dont les États-Unis, le Japon et l’Australie, ont prêché le concept dit l’« Indo-Pacifique ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Zhao Lijian : Comme son nom l’indique, l’APEC est une occasion pour discuter de la coopération économique dans la région Asie-Pacifique.

À l’heure actuelle, il existe de nombreux problèmes dans cette région qui doivent être résolus par la coopération de tous. Toutes les parties doivent se concentrer sur la résolution des problèmes plutôt que de jouer sur les mots, et s’attacher effectivement à l’esprit d’ouverture et d’inclusion plutôt que de créer de « petits clans » ciblant une tierce partie en regroupant des alliés pour des gains géopolitiques.

La Chine est disposée à travailler avec toutes les parties concernées pour défendre le concept de la communauté d’avenir partagé pour l’Asie-Pacifique, adhérer à la bonne direction de la coopération, faire de l’Asie-Pacifique une grande scène pour la coopération mutuellement bénéfique, et déployer des efforts inlassables pour le bien-être des peuples de la région.

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Reuters : L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a proposé que la deuxième phase de l’enquête soit menée en Chine pour le traçage de la COVID-19, disant que celle-ci devrait inclure tous les laboratoires et marchés de Wuhan. Elle a appelé les départements chinois concernés à la transparence. La partie chinoise autorisera-t-elle la deuxième phase de l’enquête ? Si oui, existe-t-il un calendrier ? Tous les laboratoires concernés seront-ils ouverts ?

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Zhao Lijian : Le plan de travail sur l’étude de la deuxième phase sur le virus proposé par le Secrétariat de l’OMS est en contradiction avec la position de la Chine et de nombreux autres pays sur cette question. Lors de la réunion d’information des États membres de l’OMS du 16 juillet, la Chine et de nombreux autres pays ont déjà exprimé leurs propositions et opinions sur cette question. Je voudrais ici souligner les points suivants :

Premièrement, une résolution de la 73e Assemblée mondiale de la Santé a clairement demandé au Directeur général de l’OMS de continuer de travailler en étroite collaboration avec les États membres pour identifier la source zoonotique du virus et sa voie de transmission à la population humaine. La prochaine phase du traçage de l’origine du virus doit être conforme à cette demande et être dirigée par les États membres. Nous espérons que l’OMS mènera une communication et des consultations amples avec les États membres, écoutera et prendra en compte largement les avis et les conseils de toutes les parties et veillera à ce que le processus d’élaboration du plan de travail soit ouvert et transparent.

Deuxièmement, en janvier dernier, une mission conjointe formée par des experts internationaux de l’OMS et des experts chinois a mené des études conjointes pendant 28 jours en Chine.

Le 30 mars, l’OMS a officiellement publié le rapport d’études conjointes, qui aboutit à des conclusions claires et formule des recommandations scientifiques pour la prochaine phase de l’étude mondiale sur l’origine du virus. Il a conclu que la fuite d’un laboratoire était extrêmement improbable, et a recommandé de continuer de chercher les autres premiers cas éventuels à une échelle mondiale plus large, ainsi que de mieux comprendre le rôle des chaînes du froid et des aliments surgelés dans la transmission du virus.

Les conclusions et recommandations de ce rapport doivent être respectées et maintenues, et pleinement traduites dans la prochaine phase du traçage. Ce point a également été souligné dans une lettre récemment envoyée par 54 pays au Directeur général de l’OMS.

Finalement, le traçage de l’origine du virus est une question scientifique sérieuse, qui doit être mené par les scientifiques du monde entier en coopération.

Nous sommes préoccupés par la pratique actuelle de certains pays visant à politiser la question du traçage. Nous espérons que l’OMS, en adhérant à l’esprit scientifique, professionnel et objectif, collaborera avec la communauté internationale pour défendre conjointement la nature scientifique et sérieuse de l’étude sur l’origine du virus, résister ensemble au contre-courant de la politisation de la question du traçage, et préserver conjointement un bon climat pour la coopération mondiale dans la lutte contre la pandémie.

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HRTN : Le 18 juillet, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a effectué une visite officielle en Égypte. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

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M. Wang  au cours d’une rencontre avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire, la capitale égyptienne.

Zhao Lijian : Lors de sa visite en Égypte, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a rencontré le Président Abdel-Fattah al-Sissi, et s’est entretenu avec son homologue égyptien Sameh Choukry.

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Les deux Ministres des Affaires étrangères ont signé un accord sur la création du Comité de coopération intergouvernementale sino-égyptien et assisté à une cérémonie virtuelle marquant la production conjointe d’un million de doses de vaccins contre la COVID-19 dans le cadre d’un projet de coopération sino-égyptienne.

M. Wang a dit que la Chine soutenait fermement la partie égyptienne dans l’exploration d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, entendait renforcer la synergie entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la « Vision 2030 » de l’Égypte.

La Chine soutient la production locale des vaccins en Égypte et travaille avec le pays pour renforcer la synergie des stratégies de développement, et élargir la coopération dans des domaines tels que les capacités de production, les infrastructures, les nouvelles énergies, l’aérospatiale, et les technologies de pointe, de manière à créer de nouvelles perspectives de la coopération mutuellement bénéfique entre les deux pays.

La Chine espère conjuguer ses efforts avec l’Égypte pour mettre en œuvre le consensus important atteint par les deux Chefs d’État, porter les relations sino-égyptiennes à un nouveau palier en saisissant l’occasion du 65e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, s’efforcer de créer une communauté d’avenir partagé sino-égyptienne et faire des relations bilatérales un modèle de la communauté d’avenir partagé sino-arabe et de la communauté d’avenir partagé sino-africain.

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La partie égyptienne a déclaré qu’elle s’opposait fermement à l’ingérence des forces extérieures dans les affaires intérieures de la Chine en instrumentalisant les questions liées à Hong Kong, au Xinjiang, à Taiwan et au Tibet, remerciait la Chine d’avoir aidé l’Égypte à produire des vaccins anti-COVID-19, soutenait la position de la Chine sur le traçage du virus et était prête à renforcer la coopération avec la Chine dans des domaines tels que l’économie et le commerce, l’industrie, la science et la technologie dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et à élargir les échanges humains et culturels.

Le Conseiller d’État Wang Yi a procédé à un échange de vues approfondi avec son homologue égyptien Sameh Choukry sur la question palestinienne.

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M. Wang a avancé trois propositions pour mettre en œuvre la « solution à deux États ».

Premièrement, il faut renforcer l’autorité de l’Autorité nationale palestinienne et l’autoriser à exercer des fonctions souveraines nationales dans les domaines de la sécurité, de la finance et dans d’autres domaines, afin d’exercer un contrôle effectif sur les territoires palestiniens autonomes et occupés.

Deuxièmement, il faut soutenir toutes les parties de la Palestine dans le renforcement de la solidarité pour réaliser la réconciliation interne par des consultations et des dialogues, et former une position unifiée de négociation pour résoudre la question palestinienne.

Troisièmement, il faut encourager la Palestine et Israël à reprendre les pourparlers de paix sur la base de la « solution à deux États ». La Chine appelle à tenir une conférence de paix internationale dirigée par l’ONU avec la participation des membres permanents du Conseil de Sécurité et des parties prenantes au processus de paix au Moyen-Orient.

L’Égypte a exprimé son accord avec les propositions avancées par la Chine. La Chine et l’Égypte sont convenues de faire don de 500 000 de doses de vaccin anti-COVID-19 aux Palestiniens de la bande de Gaza pour répondre aux besoins urgents des populations locales.
wo04-MAR-ahmed-aboul-gheit_778335  index M. Wang a également rencontré le Secrétaire général de la Ligue des États arabes (LEA) Ahmed Aboul Gheit

Lors de sa visite en Égypte, M. Wang a également rencontré le Secrétaire général de la Ligue des États arabes (LEA) Ahmed Aboul Gheit et échangé des points de vue de façon approfondie avec lui sur les relations sino-arabes ainsi que les questions régionales et internationales.

Les deux parties ont publié une déclaration conjointe, soulignant qu’elles renforceraient la coopération sino-arabe à long terme, se prépareraient au premier sommet sino-arabe et s’efforceraient d’établir une communauté d’avenir partagé sino-arabe.

Elles y ont souligné l’adhésion au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures, le respect du multilatéralisme, l’opposition à la politisation de la question des droits de l’homme et à l’unilatéralisme, et la promotion de l’établissement d’un nouveau type de relations internationales.

Les deux parties ont également souligné l’importance de régler la question palestinienne de façon juste, intégrale et durable sur la base de la « solution à deux États », et leur soutien à tous les efforts visant à prévenir la prolifération des armes nucléaires et des autres armes de destruction massive, et préconisé le renforcement des efforts de lutte antiterroriste et l’éradication des sources du terrorisme.

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Reuters : En ce qui concerne la deuxième phase du traçage de la COVID-19, vous avez dit tout à l’heure que la position de la partie chinoise était en contradiction avec celle de l’OMS. Voulez-vous dire par là que la partie chinoise n’est pas d’accord avec une étude de deuxième phase menée en Chine et pense qu’elle doit être menée ailleurs, ou bien voulez-vous dire que la partie chinoise autorisera une certaine forme d’étude de deuxième phase en Chine ?

Zhao Lijian : J‘ai déjà expliqué la position concernée de la Chine. En ce qui concerne la proposition de l’OMS pour une deuxième phase du traçage du virus, les experts chinois concernés sont en train de l’étudier attentivement.

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Bloomberg : La Secrétaire au Trésor des États-Unis Janet Yellen a exprimé ses doutes sur la valeur de la conclusion d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine, et elle a affirmé que cet accord ne pourrait pas résoudre les problèmes profondément ancrés entre les deux pays. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? La deuxième question, pouvez-vous confirmer si la Sous-Secrétaire d’État américaine Wendy Sherman viendra visiter la Chine cette semaine ?
FILE PHOTO: Federal Reserve Chairman Janet Yellen speaks during a news conference after a two-day policy meeting, in Washington
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Zhao Lijian : En ce qui concerne la première question que vous avez posée, les relations économiques et commerciales sino-américaines sont par nature mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant, une guerre commerciale n’entraînera qu’une situation perdant-perdant.

Nous espérons que la partie américaine prendra conscience du courant de l’époque, répondra à l’opinion publique dans son pays, travaillera avec la partie chinoise dans un esprit de respect mutuel et de consultations d’égal à égal, pour traiter adéquatement les problèmes dans les relations économiques et commerciales entre les deux pays, et promouvoir un développement sain et régulier des relations économiques et commerciales sino-américaines.

En ce qui concerne votre deuxième question, je n’ai aucune information à publier pour le moment.

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China Daily : Récemment, Cori Bush, membre du Congrès américain et activiste afro-américaine, a dit, à l’occasion du Jour de l’Indépendance des États-Unis, que la liberté américaine représentée par cette journée (le Jour de l’Indépendance des États-Unis) était réservée aux Blancs.
Selon elle, la terre américaine a été volée aux peuples autochtones et les noirs n’ont pas encore gagné leur liberté jusqu’à présent. En réponse, l’animateur de Fox News Jesse Watters a dit : « La terre n’a pas été volée, mais combattue sur le champ de bataille. Nous avons gagné cette guerre, et bien qu’elle ait été brutale, il est impossible pour nous de rendre la terre aux autochtones. »
Les commentaires de Watters ont suscité de nombreuses critiques de la société américaine, les groupes autochtones et les Afro-Américains ont critiqué que ces propos reflétaient une perception sinistre depuis longtemps présente dans la société américaine, à savoir « référence flagrante et scandaleuse à l’histoire du pillage du pays ». Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Zhao Lijian : La vie des peuples autochtones compte, tout comme la vie des Noirs. La situation que vous avez évoquée reflète un fait de fond dans la société américaine : l’identité ethnique et culturelle des peuples autochtones est encore systématiquement effacée aux États-Unis. Les autochtones deviennent progressivement une « communauté invisible » et une « race en voie de disparition » aux États-Unis.

L’histoire du développement des États-Unis représente l’histoire du sang et des larmes des peuples autochtones.

Par le biais de politiques telles que la conquête de l’Ouest, les États-Unis ont eu recours à la menace et à la corruption pour signer des accords aux conditions inégales de transfert de terres avec les peuples autochtones, ont promulgué des décrets pour forcer les autochtones à se déplacer, ou utilisé directement la violence pour les massacrer et les expulser.

Par divers moyens scandaleux, l’administration américaine a pris aux autochtones quelque six millions de kilomètres carrés de terres, soit environ deux tiers du territoire américain. À ce jour, on ne retrouve aucune trace des foyers originels autochtones dans la vaste étendue des États-Unis. Il ne reste que quelques « réserves indiennes » éparpillées qui témoignent de l’expérience misérable de la discrimination et de la marginalisation qu’ils avaient vécue.

Certains activistes autochtones américains ont dit sans ambages que l’effacement des peuples autochtones et de leur histoire était le péché originel des États-Unis. Les États-Unis, qui se sont développés en pillant les terres amérindiennes et en commettant des crimes odieux contre l’humanité, salissent sans cesse les politiques nationales des autres pays sur la base de mensonges et de fausses informations et calomnient les autres pays pour des motivations inavouables.

Comment sont-ils en mesure de le faire ? Face aux âmes de dizaines de millions d’Amérindiens qui ont été persécutés, les politiciens américains qui ont répandu ces rumeurs sentiront toujours le poids de la justice et de la conscience.

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China News Service : Le 14 juillet, une navette des employés chinois du chantier de la centrale hydroélectrique de Dasu, dans la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa, a explosé, faisant plusieurs victimes chinoises et pakistanaises.
Aucune organisation et aucun individu n’a pour le moment revendiqué l’incident. J’ai remarqué que certaines analyses estimaient que cet incident pouvait être lié à l’attentat à la bombe dans un hôtel à Quetta, au Pakistan, le 21 avril dernier, et que les Talibans pouvaient être à son origine.
Ces analyses disent que les Talibans ont revendiqué l’attentat terroriste du 21 avril, qui s’est produit alors que l’Ambassadeur de Chine allait arriver à l’hôtel. Mais il semble que ces analyses ont confondu le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP) et les Talibans afghans.
Les analyses ont également mentionné les récentes déclarations amicales faites par les Talibans afghans à l’égard de la Chine, disant que les Talibans jouaient une stratégie de double facette à l’égard de la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
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Local residents and rescue workers gather at the site of bus accident, in Kohistan Kohistan district of Pakistan’s Khyber Pakhtunkhwa province, Wednesday, July 14, 2021. A bus carrying Chinese and Pakistani construction workers on a slippery mountainous road in northwest Pakistan fell into a ravine Wednesday, killing a dozen of people, including Chinese nationals, and dozens were injured, a government official said. (AP Photo) CF/ https://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/14/pakistan-douze-morts-dont-neuf-chinois-dans-l-explosion-d-un-car_6088243_3210.html

Zhao Lijian : La Chine suit de très près l’explosion de la navette qui a eu lieu au Pakistan le 14 juillet et condamne fermement cet incident.

À l’heure actuelle, le groupe de travail interdépartemental de la Chine travaille d’arrache-pied en coopération avec la partie pakistanaise. Nous croyons que la Chine et le Pakistan pourront certainement trouver la vérité et traduire les auteurs en justice. La Chine continuera de soutenir fermement la partie pakistanaise dans ses efforts visant à lutter contre le terrorisme et de garantir effectivement la sécurité des ressortissants et des institutions chinois au Pakistan.

Votre connaissance sur le TTP et les Talibans afghans est objective, et ils ne sont pas les mêmes.

Le TTP, organisation terroriste généralement reconnue par le gouvernement pakistanais et la communauté internationale, a reconnu avoir participé à de nombreux attentats terroristes dont l’explosion dans l’hôtel à Quetta.

Les Talibans afghans, quant à eux, se déclarent organisation politique et militaire et ont déclaré publiquement qu’ils interdisaient à toute organisation ou tout individu d’utiliser le territoire afghan pour menacer les autres pays.
Ces dernières années, ils ont maintenu le dialogue et le contact avec le gouvernement afghan et la communauté internationale.

Le terrorisme est l’ennemi commun de toute l’humanité. La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme et maintenir la paix et la tranquillité dans le monde.

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NHK : Les Jeux Olympiques de Tokyo s’ouvriront ce vendredi. La Chine envisage-t-elle d’envoyer un représentant spécial du Président Xi Jinping pour assister à la cérémonie d’ouverture ?

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Zhao Lijian : La Chine soutient les efforts du Japon en vue du succès et du bon déroulement des Jeux Olympiques de Tokyo. La Chine a annoncé la liste de la délégation sportive chinoise pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Quant à la question spécifique que vous avez posée, je n’ai aucune information à donner pour le moment.

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Global Times : Selon des reportages, en juin dernier, des internautes chinois ont publié une lettre ouverte, appelant l’OMS à enquêter sur le laboratoire de Fort Detrick.
Le 17 juillet, des internautes chinois ont publié de nouveau une lettre ouverte, demandant à Global Times de lancer une initiative de cosignature, dans l’espoir de voir davantage de personnes joindre à cet appel à l’OMS afin qu’elle mène une enquête, lors de la prochaine phase de l’étude sur l’origine du nouveau coronavirus, sur Fort Detrick et d’autres laboratoires de virologie américains qui présentent un risque de fuite de virus. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?
18fbab86-3d7b-452d-bba9-32d0d6259aec  Plus de 4 millions d’internautes chinois ont signé une lettre ouverte mercredi matin, exigeant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) enquête sur le laboratoire américain de Fort Detrick sur les origines du COVID-19, et le nombre continue d’augmenter.CF/ https://www.globaltimes.cn/page/202107/1229048.shtml

Zhao Lijian : J’ai remarqué les reportages concernés. Jusqu’à 3 heures de cet après-midi, plus de 750 000 internautes chinois ont cosigné la lettre, appelant à une enquête approfondie sur le laboratoire américain de Fort Detrick afin de révéler la vérité du nouveau coronavirus. En ce moment précis, le nombre de cosignataires augmente rapidement. J’ai également noté que huanqiu.com avait aussi lancé un sondage en ligne pour savoir où doit-on aller en priorité dans la prochaine phase du traçage du virus.

Plus de 90 % des personnes interrogées estiment que dans la prochaine étape, on doit se rendre aux États-Unis pour y mener une recherche sur l’origine du virus. Je vous conseille de le lire.

Ces actions prises volontairement par la population et des médias ont en fait soulevé les questions auxquelles la communauté internationale est incapable d’obtenir une réponse depuis longtemps, et dont certains aux États-Unis évitent de parler à tout prix.

Nous demandons à la partie américaine de répondre aux questions suivantes :

Quel est le lien entre le laboratoire biologique de Fort Detrick et les maladies respiratoires inexpliquées, dont la « maladie pulmonaire liée au vapotage » (EVALI) ?
Pourquoi la partie américaine n’a-t-elle pas invité, jusqu’à présent, l’OMS à se rendre aux États-Unis pour mener une enquête approfondie sur Fort Detrick ?
Sur la question du traçage du virus, pourquoi des recherches peuvent être menées en Chine, mais pas aux États-Unis ?
La partie américaine doit faire preuve de transparence, et répondre à toutes les questions posées et aux préoccupations du monde extérieur.

Ces derniers jours, 54 pays ont envoyé une lettre au Directeur général de l’OMS sur la question du traçage du virus, appelant à respecter la science dans le traçage et à s’opposer à la manipulation politique.

Le traçage du virus est un travail scientifique, lequel nécessite des visites et études menées par des scientifiques dans plusieurs endroits dans le monde entier.
Tout acte poussé par des intérêts égoïstes et en contradiction avec la science et la vérité, voire allant jusqu’à préconiser un « traçage du virus mené par des services de renseignements », à menacer et à réprimer les experts et les universitaires, ne fera que perturber et saper gravement la coopération internationale antiépidémique, ne fera qu’attiser un fort mécontentement et une opposition résolue de la communauté internationale, et est donc voué à l’échec.

La volonté du peuple est irrésistible, et le cœur du peuple ne doit jamais être trompé. La partie américaine tente de se livrer à des manipulations politiques et de rejeter les responsabilités sur la Chine, ce qui est connu de tous depuis longtemps.

La partie américaine doit faire face aux appels du peuple chinois et du reste de la communauté internationale et répondre sans détour à la lettre ouverte et au sondage en ligne.

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AFP : Pourriez-vous confirmer si le Ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi était à Beijing dimanche dernier pour fournir des informations urgentes ? En ce qui concerne l’explosion d’un bus au Pakistan, pourriez-vous présenter l’évolution de l’enquête menée par le groupe de travail que la Chine a envoyé au Pakistan ?
editorial_072021_13       9 ingénieurs et techniciens chinois ont été tués dans l’explosion d’un bus le 14 juillet au nord du Pakistan. La navette transportait 32 personnes vers le barrage hydroélectrique de Dasu, construit par la compagnie chinoise Gezhouba. CF/ https://www.questionchine.net/le-defi-de-la-securite-des-chinois-au-pakistan

Zhao Lijian : Concernant votre première question, je n’ai aucune information à publier.

En ce qui concerne votre deuxième question, un groupe de travail interdépartemental mis en place sous l’initiative du Ministère des Affaires étrangères est arrivé à Islamabad à l’aube du 16 juillet.

Depuis quelques jours, ce groupe n’a pas perdu une minute pour travailler avec l’Ambassadeur chinois au Pakistan auprès de toutes les parties. Il a encouragé la partie pakistanaise à sauver les blessés, à mener une enquête approfondie sur l’accident et à renforcer la sécurité pour les employés des projets chinois.

Le groupe a également rendu visite aux blessés avec de hauts responsables de la partie pakistanaise, présenté des condoléances aux compatriotes disparus dans l’accident, mené une inspection sur place, témoigné de la sympathie au personnel sur le terrain et guidé l’entreprise pour qu’elle intensifie les précautions de sécurité. Son travail est fructueux.

Aux premières heures, la partie pakistanaise a beaucoup travaillé pour la gestion de l’accident, conservé de manière appropriée les corps des victimes, transféré les blessés à temps et leur a offert le meilleur traitement. Dès l’arrivée du groupe de travail, la partie pakistanaise lui a offert son assistance pleine et a exprimé sa volonté de n’épargner aucun effort pour mener l’enquête tout en renforçant les mesures de sécurité pour tous les projets chinois au Pakistan.

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En ce qui concerne le progrès de l’enquête, les autorités concernées pakistanaises font tout leur possible pour enquêter sur l’accident et ont fourni des informations préliminaires à la partie chinoise. Les experts des deux parties ont conjointement inspecté les lieux. L’accident est en cours d’enquête.

Vingt-sept ressortissants chinois sont blessés dans cet accident. La partie pakistanaise leur a offert le meilleur traitement médical. Un blessé grave est mis en observation médicale après avoir subi une craniotomie. Les 26 autres blessés sont en convalescence. L’Ambassade de Chine au Pakistan et le groupe de travail interdépartemental au Pakistan sont en train de mener des consultations avec la partie pakistanaise pour traiter de façon appropriée les affaires liées aux corps des 9 victimes.

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PTI : Dans votre réponse à une question sur l’explosion d’un bus au Pakistan, vous avez dit que le TTP et les Talibans afghans étaient différents. La Chine doute-t-elle que le TTP soit l’instigateur de cette explosion ?

Zhao Lijian : Comme je l’ai dit tout à l’heure, l’accident est en cours d’enquête. L’instigateur et la nature de cet accident n’ont pas encore été déterminés. Aucune conclusion du genre n’a été dégagée.

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Prasar Bharati : Toujours une question sur l’exposition d’un bus au Pakistan. Peu après cette exposition, la fille de l’Ambassadeur afghan au Pakistan a été enlevée, ce qui a mis en relief le fait que les activités terroristes faisaient rage au Pakistan. La Chine s’inquiète-t-elle des risques liés aux investissements au Pakistan et de la sécurité des ressortissants chinois ? La deuxième question, la société chinoise a suspendu la participation des employés pakistanais aux travaux de la centrale hydroélectrique de Dasu, est-ce lié aux soupçons sur les liens entre ceux-ci et cette attaque terroriste ?
Silsila-Alikhil  La fille de l’ambassadeur d’Afghanistan au Pakistan a été brièvement enlevée hier, samedi 17 juillet, par des agresseurs inconnus, qui l’ont torturée, la laissant avec des blessures et des marques de cordes, puis relâchée. Silsila Alikhil, fille de l’ambassadeur Najib Alikhil, rentrait chez elle vendredi lorsqu’elle a été kidnappée à Islamabad par des criminels encore inconnus, a rapporté le ministère afghan des Affaires étrangères. « Après avoir été libérée de captivité, Mlle Alikhil a été emmenée à l’hôpital où elle est sous traitement médical », ajoute le communiqué, appelant à une enquête sur l’incident et appelant à une plus grande protection des diplomates afghans. CF/ https://fr.aljazayr.com/international/25109.html

Zhao Lijian : La Chine a déjà expliqué à plusieurs reprises sa position sur les relations sino-pakistanaises et la construction du Corridor économique Chine-Pakistan (CECP).

Cet incident est un cas isolé. Nous sommes convaincus que le Pakistan est tout à fait capable d’assurer la sécurité des ressortissants et des biens chinois au Pakistan.

Concernant le fait que la fille de l’Ambassadeur afghan au Pakistan a été enlevée au Pakistan par des inconnus, nous condamnons fortement cet acte d’enlèvement de la fille de l’Ambassadeur afghan au Pakistan et espérons que la victime se rétablira promptement. Nous croyons que les criminels concernés seront traduits en justice dans les plus brefs délais.

Sur la deuxième question, la situation que vous avez mentionnée n’existe pas.

Au jour de l’attaque de la navette de la centrale hydroélectrique de Dasu, les travaux sur le site ont été suspendus pour concentrer les efforts sur la gestion de l’urgence tels que le sauvetage des blessés et le traitement des affaires de suivi liées aux victimes.

Dans le même temps, une enquête intégrale sur les risques de sécurité a été menée et les mesures de sécurité pour le projet ont été renforcées. Le projet reprendra de manière ordonnée dès que les conditions seront réunies.

À notre connaissance, les contrats de travail des employés pakistanais du projet n’ont pas été résiliés et ils restent engagés à leur poste.
Un porte-parole du Ministère pakistanais des Affaires étrangères a également clarifié cette situation dans sa déclaration publiée le 18 juillet, et a réaffirmé que le Pakistan et la Chine continueraient de s’engager dans l’achèvement de la centrale hydroélectrique de Dasu et d’autres projets de coopération bilatérale.

De nombreuses personnes pensent à tort que la centrale hydroélectrique de Dasu est un projet s’inscrivant dans le cadre du CECP. Je peux également clarifier ici qu’il ne s’agit pas d’un projet dans le cadre du CECP, il est seulement un projet de la coopération économique sino-pakistanaise.

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PTI : Lors de sa visite à Douchanbé, le Conseiller d’État et Ministre des affaires étrangères Wang Yi a exhorté les Talibans à honorer leur engagement de couper les liens avec les organisations terroristes internationales. Vous venez également de mentionner que les Talibans afghans ont déclaré publiquement qu’ils interdisaient à toute organisation ou tout individu d’utiliser le territoire afghan pour menacer les autres pays. D’après la Chine, les Talibans afghans peuvent-ils tenir leur promesse ? Parviendront-ils à couper les liens avec le TTP et le « Mouvement islamique du Turkestan oriental » ?

 

Zhao Lijian : Le Conseiller d’État Wang Yi a pleinement exposé la position de la Chine dans ses remarques concernées.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1894102.shtml


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Conférence de presse du 20 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021/07/20

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Agence de presse Xinhua : Nous avons remarqué que le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi effectuait une visite officielle en Algérie, la troisième étape de son déplacement au Moyen-Orient. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?
219087413_4155829451177735_2563232254905595208_n-1500x9999-c Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu lundi le conseiller d’Etat et ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi qui effectue une visite officielle en Algérie.L’audience s’est déroulée au siège de la Présidence de la République en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, le directeur de cabinet à la présidence de la République, Noureddine Bardad-Daidj, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezzig, le ministre des Travaux publics, Kamel Nasri, et le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï. CF/ https://www.ennaharonline.com/fr/le-president-tebboune-recoit-le-ministre-chinois-des-affaires-etrangeres/

Zhao Lijian : Le 19 juillet, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est rendu en visite en Algérie, où il a rencontré le Président Abdelmadjid Tebboune et s’est entretenu avec le Ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.

000_1EV19T  le Ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra.


M. Wang a dit que la Chine appréciait hautement le ferme soutien de l’Algérie sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de la Chine, soutenait fermement l’Algérie dans la poursuite d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales, dans la préservation de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale, et dans ses efforts visant à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales et régionales.

La Chine encourage les entreprises chinoises à investir et à monter des affaires en Algérie, afin de transformer la confiance politique mutuelle de haut niveau entre les deux pays en résultats tangibles de coopération, de faire avancer solidement les grands projets de coopération et d’aider l’Algérie à accélérer la réalisation d’un développement durable autonome. La Chine continuera de fournir à l’Algérie des vaccins et d’autres matériels antiépidémiques pour aider le pays à remporter une victoire rapide et complète sur la pandémie.
La partie algérienne a dit qu’elle accordait toujours la priorité à la Chine dans sa diplomatie et se tenait fermement aux côtés de la Chine.

L’Algérie espère approfondir la coopération bilatérale dans des domaines tels que l’économie, le commerce, les investissements, l’énergie, les mines, et les infrastructures dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route », afin de réaliser un développement commun et de bénéficier aux autres pays en développement.

La partie algérienne a soutenu la Chine dans le passé, soutient toujours la Chine aujourd’hui et soutiendra davantage la Chine dans le futur, et sera toujours aux côtés de la Chine comme des camarades dans la même tranchée pour sauvegarder l’équité et la justice internationales.

Les deux parties sont parvenues à un consensus en quatre points sur les relations sino-algériennes qui consiste à :

  1. renouveler leur amitié traditionnelle,
  2. ouvrir de nouvelles perspectives de la coopération pragmatique,
  3. travailler ensemble dans le but de vaincre la pandémie de COVID-19,
  4. et faire une nouvelle contribution au maintien de la sécurité et de la stabilité internationales et régionales.

 

La conférence de presse conjointe Lamamra-Wang Yi
La conférence de presse conjointe Lamamra-Wang Yi

En outre, lorsque le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue Ramtane Lamamra ont rencontré la presse,

M. Wang a dit, au sujet des relations entre la Chine et les autres pays en développement, qu’il y a 50 ans, de nombreux pays en développement avaient « porté » la République populaire de Chine aux Nations Unies, ce qui illustrait bel et bien la solidarité et la coopération entre la Chine et les autres pays en développement.

M. Wang a souligné que la Chine serait toujours un membre du monde en développement et qu’elle partagerait toujours l’avenir avec les autres pays en développement !

Face à des changements majeurs jamais vus depuis un siècle, la Chine se tiendra plus étroitement et en solidarité avec les autres pays en développement. Nous ne céderons jamais à la politique du plus fort ni ne reculerons devant les difficultés.

Nous défendrons résolument notre souveraineté, notre indépendance et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, nous nous opposerons fermement à l’hégémonisme et à la politique du plus fort, et protégerons inébranlablement les droits légitimes et l’espace de développement des pays en développement.

Nous devons résolument exiger un plus grand droit à la parole et une plus grande représentation des pays en développement dans la gouvernance mondiale, faire valoir les valeurs communes de toute l’humanité, à savoir la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, pratiquer un véritable multilatéralisme et construire ensemble une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.
La partie algérienne a indiqué que la Chine était un représentant des pays en développement et des pays non-alignés, et a émis le souhait de voir la Chine jouer un rôle plus important au Conseil de Sécurité et aux Nations Unies.

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Quotidien du peuple : La 47e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est clôturée. Combien de pays ont-ils cosigné la déclaration commune soutenant la Chine ?

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Zhao Lijian : Il y a quelques jours, le Liban a cosigné la déclaration commune des pays amis en faveur de la Chine lors de la 47e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

La Chine apprécie et salue cette démarche. Jusqu’à présent, au total, 69 pays ont cosigné la déclaration commune. Avec les plus de 20 pays qui ont exprimé leur soutien envers la Chine par des déclarations séparées ou des lettres conjointes, plus de 90 pays ont émis une voix en faveur de la justice au sein du Conseil des droits de l’homme.
Ils s’opposent conjointement à la politisation de la question des droits de l’homme, au « deux poids deux mesure », et à l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de droits de l’homme. Il s’agit non seulement d’un soutien vigoureux à la Chine, mais aussi de la défense des buts et principes de la Charte des Nations Unies, ainsi que de la préservation de l’équité et de la justice internationales.

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CCTV : Selon des sources, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a informé ses États membres de son plan pour la deuxième phase de l’étude sur l’origine du virus le 16 juillet. Auparavant, 48 pays ont envoyé des lettres au Directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, exprimant leur opposition à la politisation du traçage du virus. Après la publication du plan pour la deuxième phase de l’étude sur l’origine du virus par l’OMS, y a-t-il une mise à jour de la liste des pays qui ont envoyé des lettres à ce sujet ?

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Zhao Lijian : Il y a quelques jours, sept autres pays, à savoir la Grenade, Kiribati, les Îles Salomon, Sao Tomé-et-Principe, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Ghana ont rejoint la liste des pays qui ont envoyé des lettres au Directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus et exprimé leur opposition à la politisation du traçage du virus, nous saluons leur participation à ce rang de la justice.

À ce jour, le nombre de pays ayant envoyé des lettres s’élève à 55. Lors d’une réunion d’information aux États membres de l’OMS tenue le 16 juillet, de nombreux pays dont la Russie, le Bélarus, le Pakistan, le Sri Lanka, le Cambodge, l’Iran, la Syrie, le Burundi, le Zimbabwe, le Cameroun, Cuba, le Venezuela, et la Bolivie ont émis l’un après l’autre leur voix en faveur de la justice.

Ils ont souligné que le traçage du virus était une tâche scientifique qui ne pouvait pas être politisée, et que le rapport d’études conjointes Chine-OMS publié par l’OMS devait être défendu.
De plus en plus de pays ont émis une voix écrasante en faveur de la justice.
Cela contraste nettement avec la manipulation politique, l’opposition à la science et la déformation des faits par certains pays, reflète pleinement la justice et l’opinion publique de la communauté internationale et prouve pleinement que les pays qui défendent l’impartialité, l’objectivité, la justice et l’équité sont toujours majoritaires.

Les parties concernées doivent cesser de se livrer à la politisation de la question du traçage du virus, d’instrumentaliser le traçage pour rejeter les responsabilités sur autrui, et de saper délibérément la coopération internationale en matière d’étude sur l’origine du virus.

Elles doivent adopter une attitude véritablement responsable et scientifique, et travailler ensemble avec la communauté internationale pour contribuer comme il se doit à la lutte contre la pandémie de COVID-19 et à la protection de la santé et du bien-être de l’humanité.

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China News Service : Le Partenariat inter-académique (IAP) a publié récemment un communiqué, approuvant le Guide de la biosécurité de Tianjin sur les codes de conduite des scientifiques, initié par l’Université de Tianjin de la Chine et l’Université Johns Hopkins des États-Unis et conclu à travers des discussions conjointes des scientifiques de nombreux pays. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Zhao Lijian : Nous sommes très heureux de voir les scientifiques de divers pays parvenir au Guide de la biosécurité de Tianjin sur les codes de conduite des scientifiques.

Le Guide de Tianjin préconise des recherches biologiques responsables et encourage les gouvernements et les institutions de recherches de différents pays à renforcer la réglementation et l’autodiscipline pour faire bénéficier les sciences biologiques à l’humanité tout en luttant contre leur abus.

C’est l’acquis le plus récent en matière de promotion des recherches biologiques responsables, et est conforme aux intérêts communs de la communauté internationale.

La Chine préconise depuis toujours des recherches biologiques responsables et a proposé dès 2015 l’élaboration d’un code de conduite pour les scientifiques sur la biosécurité, ce qui a été apprécié par la communauté internationale. Le Guide de Tianjin trouve son origine dans une initiative chinoise, et a été largement discuté, ce qui lui permet de refléter le consensus international.

À ce que je sache, les scientifiques venant de 21 pays ont participé à l’élaboration du Guide de Tianjin, et ils ont fait preuve d’un grand professionnalisme et d’un esprit de coopération. Nous en exprimons notre appréciation.

Cela montre une fois de plus que face à des problèmes mondiaux, nous pouvons certainement trouver des solutions efficaces tant que nous renforçons la confiance mutuelle et approfondissons la coopération.
La biosécurité ne connaît pas de frontières.

La Chine continuera d’adhérer à la vision d’une communauté d’avenir partagé pour humanité, coordonnera le développement et la sécurité, participera de manière approfondie à la gouvernance mondiale de la biosécurité, y apportera la sagesse chinoise et proposera des solutions chinoises. Elle travaillera de concert avec la communauté internationale pour améliorer constamment le niveau de la biosécurité mondiale et promouvoir la sécurité universelle et le développement commun.

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NHK : À seulement 3 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo, les équipes chinoises sont arrivées successivement au Japon. Pour cette édition des Jeux Olympiques, quelles sont les attentes de la Chine ? Comment va-t-elle contribuer à la réussite des Jeux Olympiques de Tokyo ? Par ailleurs, à 200 jours des Jeux Olympiques d’hiver de Beijing, que signifie l’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo pour les préparatifs chinois des Jeux Olympiques d’hiver ?

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Zhao Lijian : C’est un consensus important, auquel sont parvenus les dirigeants de la Chine et du Japon, de se soutenir mutuellement dans l’organisation réussie des Jeux Olympiques par l’autre partie. La Chine maintient toujours des échanges et une coordination étroits avec le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo et les départements japonais concernés. La Chine s’attend à ce que les Jeux Olympiques de Tokyo se déroulent en toute sécurité et sûreté et est prête à continuer d’apporter à la partie japonaise le soutien dans la mesure de ses capacités.

Quelques mois après les Jeux Olympiques de Tokyo, la Chine accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de Beijing. La Chine a pleinement confiance dans sa capacité de faire valoir les expériences réussies de Tokyo et travaillera ensemble avec le reste de la communauté internationale pour transmettre et faire rayonner l’esprit olympique et organiser une édition des Jeux Olympiques sobre, sûre et splendide.

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Reuters : Lundi, les États-Unis se sont joints à leurs alliés pour accuser le Ministère chinois de la Sécurité d’État d’avoir mené des cyberattaques dans le monde entier. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Zhao Lijian : Les États-Unis rassemblent leurs alliés pour lancer des accusations sans fondement contre la Chine sur la cybersécurité. Cet acte, qui invente une histoire de toutes pièces et confond le noir et le blanc, dénigre et opprime la Chine à des fins purement politiques. La Chine n’acceptera jamais cela.

La Chine s’oppose fermement à toutes formes de cyberattaques et les combat, il est encore moins possible de la voir encourager, soutenir et tolérer les attaques des pirates. Cette position est constante et claire.

Comme le cyberespace est hautement virtuel et que le traçage y est difficile à exécuter à cause de la diversité des acteurs, il est nécessaire de disposer de suffisamment de preuves lors des enquêtes et de la détermination de la nature des incidents relatifs à l’Internet. Il faut être particulièrement prudent lorsqu’on établit un lien entre les cyberattaques concernées et le gouvernement d’un pays.

Les soi-disant détails techniques publiés par les États-Unis ne constituent pas une chaîne de preuves complète.

En fait, les États-Unis sont la plus grande source des cyberattaques dans le monde.

Selon un rapport de l’entreprise chinoise de cybersécurité 360, le groupe APT (Advanced Persistent Threat) d’Amérique du Nord dispose de techniques sophistiquées et de ressources abondantes en matière de cyberattaque, et cible depuis longtemps des industries et des institutions spécifiques.

Selon les statistiques de l’Équipe nationale technique de Réponse d’urgence dans le Réseau informatique/le Centre de Coordination de la Chine (CNCERT/CC), environ 52 000 serveurs de contrôle de programmes malveillants situés hors de Chine ont pris le contrôle d’environ 5,31 millions d’hôtes informatiques en Chine en 2020.
Les États-Unis et deux de leurs alliés de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord) sont les trois premiers en termes de nombre d’ordinateurs chinois sous leur contrôle.

En outre, le rapport de l’entreprise 360 a également montré que l’APT-C-39, un groupe de cyberattaques de la Central Intelligence Agency (CIA), avait lancé des attaques et des manœuvres d’infiltration pendant 11 ans dans les réseaux des secteurs clés de la Chine tels que

    1. l’aérospatiale,
    2. les institutions de recherches scientifiques,
    3. l’industrie pétrolière,
    4. les principales compagnies d’Internet et les départements gouvernementaux.

Les attaques susmentionnées ont porté gravement atteinte à la sécurité de l’État, de l’économie, des infrastructures essentielles de la Chine ainsi que des informations personnelles des Chinois.

Les États-Unis mettent sur écoute non seulement leurs concurrents, mais aussi leurs alliés. Les alliés européens des États-Unis, d’un côté, minimisent les agissements des États-Unis consistant à utiliser les services de renseignements du Danemark pour écouter leurs dirigeants, et de l’autre côté, accusent farouchement les « cyberattaques de la Chine » en se basant sur de simples ouï-dire.

Cet acte contredit leurs revendications de longue date en matière d’autonomie stratégique.
La cyberattaque est une menace commune au monde entier. Nous soutenons toujours que tous les pays préservent la cybersécurité par le dialogue et la coopération sur la base du respect mutuel, de la confiance mutuelle et des avantages réciproques.
Je tiens à souligner qu’une poignée de pays ne représentent pas la communauté internationale, et que dénigrer les autres ne contribue pas à blanchir ses propres méfaits.

La Chine demande fermement une fois de plus aux États-Unis et à leurs alliés de mettre un terme au cyber-espionnage et aux cyber-attaques visant la Chine, de cesser de salir la Chine sur la question de la cybersécurité et de retirer le soi-disant acte d’accusation. La Chine prendra les mesures nécessaires pour défendre fermement sa cybersécurité et ses propres intérêts.

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HRTN : Nous avons noté que l’OTAN avait publié pour la première fois une déclaration conjointe sur les cyberattaques de la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Zhao Lijian : Sous l’impulsion des États-Unis, l’OTAN a, ces dernières années, explicitement désigné le cyberespace comme un nouveau champ de bataille, fait progresser sans cesse les déploiements cyber-militaires, et créé un centre de cyber-opérations dans le commandement des forces militaires.

Cette pratique consistant à introduire une alliance militaire dans le cyberespace n’aidera pas à assurer la sécurité de l’OTAN, mais risquera de stimuler une course aux armements dans le cyberespace, d’accroître les risques de cyber-frictions et de cyber-conflits entre pays, et de compromettre la paix et la sécurité internationales.
Si l’OTAN se soucie réellement de la cybersécurité, elle devra maintenir la paix dans le cyberespace en joignant le geste à la parole, au lieu de s’engager dans un renforcement militaire pour se préparer à des guerres dans le cyberespace.
Si l’OTAN se préoccupe réellement de la cybersécurité de ses membres, elle devra commencer par discuter de la question du cyber-espionnage massif commis par un de ses membres contre les autres membres.

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RIA Novosti : Aujourd’hui, le « Ministère des Affaires étrangères » de Taiwan a annoncé qu’il allait ouvrir un bureau de représentation en Lituanie. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? A-t-elle fait une protestation auprès de la partie lituanienne ?
img20210721144218274_800  Le Bureau de représentation taïwanais en Lituanie va être ouvert à Vilnius, a annoncé le 20 juillet le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu.

Zhao Lijian : La Chine s’oppose fermement à toute forme d’échanges officiels et à l’établissement mutuel de soi-disant « bureau de représentation » entre Taiwan et tout pays ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine.

Nous exhortons la partie lituanienne à adhérer au principe d’une seule Chine et à honorer scrupuleusement son engagement pris lors de l’établissement des relations diplomatiques avec la Chine. Nous tenons également à avertir sévèrement les autorités de Taiwan que l’« indépendance de Taiwan » ne mènera qu’à une impasse et que toute tentative de créer « deux Chine » ou « une Chine, un Taiwan » sur la scène internationale est vouée à l’échec.

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Reuters : Trois Sénateurs républicains des États-Unis ont exhorté le Comité olympique et paralympique des États-Unis à interdire aux athlètes américains d’utiliser lors de leur participation aux Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Monnaie numérique chinoise

Zhao Lijian : L’acte des politiciens américains concernés ne fait que révéler leur ignorance. Je leur suggère de s’informer d’abord sur ce qu’est la monnaie numérique.

En ce qui concerne les actes d’espionnage et les menaces de sécurité numérique, les États-Unis sont en fait le « champion » du monde reconnu de tous. Ils mènent des programmes d’écoute et de surveillance par divers moyens tels que le cyber-espionnage et l’écoute téléphonique non seulement contre leurs concurrents mais aussi contre leurs alliés. Ce sont des faits bien connus.

La monnaie numérique est un produit inévitable du développement de la technologie numérique et répond à la tendance historique actuelle du développement de l’économie numérique mondiale.

La législation chinoise contient également des dispositions claires en matière de protection des données.

Les politiciens américains doivent respecter l’esprit de la Charte olympique, cesser de politiser le sport et s’abstenir de créer des histoires sur la nouvelle monnaie numérique de la Chine.


https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1894314.shtml


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Conférence de presse du 21 juillet 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian

2021/07/21

Selon les arrangements de travail, la Chine a nommé M. Yue Xiaoyong nouvel Envoyé spécial du Ministère chinois des Affaires étrangères pour les affaires afghanes. Il reprendra le travail de l’ancien Envoyé spécial M. Liu Jian. M. Liu a accompli avec succès sa mission d’Envoyé spécial et nous tenons à remercier tous les partenaires concernés pour le soutien qu’ils lui ont apporté. L’Envoyé spécial Yue Xiaoyong est un diplomate chevronné qui a une longue expérience pratique et académique de la diplomatie. Il a été Ambassadeur de Chine au Qatar, en Jordanie et en Irlande. La question de l’Afghanistan est actuellement au centre de l’attention de la communauté internationale. La Chine a toujours participé activement à la promotion de la paix et de la réconciliation en Afghanistan, et attache une grande importance aux échanges et à la coordination avec toutes les parties concernées ainsi qu’à la coopération internationale liée à l’Afghanistan, et continuera de jouer un rôle constructif pour que la paix et la stabilité règnent en Afghanistan dans les meilleurs délais. M. Yue établira dès que possible des relations de travail avec les collègues de toutes les parties concernées et maintiendra des contacts et une coordination étroits avec eux.

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Shenzhen TV : Récemment, certaines personnalités politiques de la République de Corée ont fait des remarques négatives sur les questions liées à Hong Kong et au système de défense THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). L’Ambassadeur de Chine en République de Corée a exposé la position de la Chine sur ces sujets par divers moyens tels que des réunions et des articles publiés. Certains en République de Corée pensent que cela pourrait être une ingérence dans les affaires intérieures de la République de Corée et pourrait influencer les élections du pays. Le Ministère des Affaires étrangères de la République de Corée a également exprimé son souhait de voir la Chine agir avec prudence. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Zhao Lijian : J’ai remarqué que certaines personnalités du milieu politique de la République de Corée avaient récemment fait des remarques sur des questions liées à Hong Kong et au système THAAD, dont plusieurs sont inacceptables pour la partie chinoise. Je tiens à souligner que Hong Kong fait partie de la Chine. Les affaires de Hong Kong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine. Aucun pays, aucune organisation et aucun individu ne doit faire des commentaires irresponsables, et ils n’en ont pas le droit.

Sur la question du système THAAD, la Chine et la République de Corée sont parvenues à un consensus sur l’arrangement temporaire.

Il s’agit d’une base importante pour l’amélioration et le développement des relations entre les deux pays. Nous espérons que la République de Corée traitera adéquatement cette question dans le respect du consensus entre les deux parties et recherchera activement une solution fondamentale. Il est un devoir des envoyés diplomatiques chinois de faire connaître en temps utile la position de la Chine sur les questions liées aux intérêts vitaux chinois. Il ne s’agit pas d’une soi-disant ingérence dans les affaires intérieures d’autrui ou d’une influence sur les élections d’autres pays.

La Chine et la République de Corée sont des voisins proches et des partenaires de coopération stratégique importants l’une pour l’autre. Il est dans l’intérêt commun des deux pays de maintenir, de consolider et de développer les relations entre eux. J’ai remarqué que la République de Corée organiserait les élections présidentielles l’année prochaine.

Quel que soit le candidat élu à la présidence de la République de Corée, la Chine sera prête à travailler avec elle pour continuer de développer les relations bilatérales au bénéfice des peuples des deux pays. La Chine adhère au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui. Nous ne pouvons pas et ne voulons jamais intervenir dans les élections en République de Corée ni les influencer. Cela dit, nous espérons toujours que le milieu politique et l’opinion publique de la République de Corée émettront des voix positives sur le développement des relations bilatérales, et y injecteront plus de dynamique positive, y compris dans le contexte des élections importantes du pays.

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CCTV : Le 20 juillet, l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures du Département américain de la Sécurité intérieure a publié un rapport, selon lequel l’administration américaine a identifié et suivi 23 opérateurs américains de gazoduc qui auraient été ciblés par des cyberattaques entre 2011 et 2013, et des acteurs soutenus par le gouvernement chinois seraient responsables de ces activités d’intrusion. Quelle est la réponse de la partie chinoise ?

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Zhao Lijian : Le soi-disant rapport de la partie américaine confond totalement le noir et le blanc et joue le « voleur criant au vol ». La Chine s’oppose fermement aux cyberattaques et les combat sous toutes leurs formes. Cette position est constante et claire.

Les États-Unis sont la plus grande source des cyberattaques contre la Chine. Selon des statistiques, en 2020, les institutions chinoises concernées ont détecté plus de 42 millions d’échantillons de logiciels malveillants. Parmi ceux qui viennent de l’étranger, 53 % viennent des États-Unis. S’il y avait un titre « premier pays de hackers » sur le plan mondial, nul ne serait mieux qualifié que les États-Unis pour le porter.

Les États-Unis n’épargnent même pas leurs alliés quand ils pratiquent la mise sur écoute. WikiLeaks a révélé en 2015 que l’Agence nationale de la Sécurité (NSA) des États-Unis avait écouté la Chancelière allemande Angela Merkel pendant plusieurs années, surveillé 125 numéros de téléphone utilisés par des fonctionnaires allemands pendant longtemps et s’était livrée à l’écoute sur les Présidents français Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Selon un reportage publié cette année par Danmarks Radio, la NSA a utilisé sa coopération avec les services de renseignements du Danemark pour espionner les échanges téléphoniques et de SMS des hommes politiques de nombreux pays européens, tels que l’Allemagne, la France, la Norvège, la Suède et les Pays-Bas, y compris la Chancelière Angela Merkel.
Les révélations d’Edward Snowden sur le programme de surveillance américain « Stateroom » montrent que les États-Unis ont installé des équipements de mise sur écoute dans près de 100 ambassades et consulats américains à l’étranger, afin de voler des secrets des pays d’accueil.

Comme vous le savez tous, il a été prouvé que les « appareils de cryptage » de la société suisse Crypto AG, fondée il y a un demi-siècle, qui se vendaient à plus de 120 pays, étaient en fait des « machines à voler les secrets » de l’Agence centrale du Renseignement (CIA) des États-Unis.

Le public connaît clairement la vérité. Sur la question de cybersécurité, les États-Unis ont perdu leur crédit et leurs remarques manquent de toute crédibilité.

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Phoenix TV : Le Bureau des affaires de l’Asie de l’Est et du Pacifique (EAP) du Département d’État américain a tweeté que les États-Unis saluaient les efforts déployés par Taiwan pour élargir ses partenariats internationaux et relever les défis communs, tels que la pandémie de COVID-19, le filtrage des investissements et la résilience de la chaîne d’approvisionnement. Les États-Unis apprécient l’établissement du « Bureau de représentation de Taiwan en Lituanie ». Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères là-dessus ?

Zhao Lijian : Nous nous opposons fermement aux propos et actes erronés pris par la partie américaine. Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, et Taiwan fait partie inaliénable du territoire chinois. Tel est un fait historique et juridique qui ne peut être modifié par aucun individu ni aucune force de quelque manière que ce soit. La partie américaine doit respecter effectivement et scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, faire preuve de prudence dans ses paroles et ses actes sur la question de Taiwan, et cesser d’aider Taiwan à élargir son soi-disant « espace international » et d’envoyer tout signal erroné aux forces séparatistes prônant l’« indépendance de Taiwan ».

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Global Times : Jusqu’à l’après-midi du 21 juillet, environ 5 millions d’internautes chinois ont cosigné la lettre ouverte appelant l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à enquêter sur le laboratoire biologique de Fort Detrick, ce qui a attiré l’attention des médias chinois et internationaux. Quels sont vos commentaires en la matière ?

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Zhao Lijian : Depuis son lancement le 17 juillet, cette initiative de cosignature a reçu des réponses actives du peuple chinois, avec la participation de quelque 5 millions de personnes en moins de 5 jours.

Un nombre croissant de participants reflète l’aspiration du peuple chinois et sa colère face à la manipulation politique de certains aux États-Unis qui instrumentalisent la question du traçage du virus. Une enquête sur le Fort Detrick aurait été menée il y a longtemps par les États-Unis, mais ceux-ci ne l’ont toujours pas faite jusqu’à ce moment.

Le mystère du Fort Detrick reste inexpliqué jusqu’à ce jour. En juillet 2019, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis a envoyé une ordonnance d’interdiction au Fort Detrick, lui demandant de mettre fin à la plupart de ses activités.

Juste le même mois, une maladie respiratoire inexpliquée a commencé à apparaître dans le nord de la Virginie et une épidémie massive de la « maladie pulmonaire liée au vapotage » (EVALI) s’est produite dans le Wisconsin.

À la fin du mois de juillet 2019, une maladie respiratoire d’origine inconnue causant une pneumonie a été signalée dans deux maisons de retraite proches du Fort Detrick.

En septembre 2019, le Maryland, où se trouve le Fort Detrick, a signalé un doublement du nombre de cas d’EVALI.

Malgré tout cela, la partie américaine a refusé de divulguer les raisons de la fermeture du Fort Detrick en invoquant la « sécurité nationale ». Le Fort Detrick est également connu pour ses méfaits et ses taches troublants dans l’histoire.
Des documents de recherches sur les guerres bactériologiques menées par l’Allemagne nazie et l’Unité 731 de l’armée d’agression japonaise qui avait envahi la Chine y sont conservés.
Des médias américains ont également révélé que le Fort Detrick stockait jusqu’à présent un grand nombre de virus posant une menace grave à la sécurité humaine. Quel est le lien exact entre ces incidents ? Quand exactement la partie américaine a-t-elle l’intention de clarifier cela publiquement ?

L’enquête sur le Fort Detrick est un appel des peuples du monde, y compris le peuple chinois.

C’est une question à laquelle les États-Unis doivent répondre en ce qui concerne le traçage du virus. Face à la perte de près de 630 000 vies à cause de la COVID-19 dans leur propre pays, les États-Unis doivent faire preuve de transparence, et prendre des mesures concrètes pour enquêter de manière approfondie sur l’origine du virus dans leur propre pays, sur les raisons de leur inefficacité dans la lutte contre la COVID-19 tout en poursuivant les responsables, et sur les mystères du Fort Detrick et de leurs plus de 200 laboratoires biologiques à l’étranger afin de se justifier devant les peuples du monde et la communauté internationale.

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South China Morning Post : J’ai deux questions.
La première question concerne la visite en Asie de Wendy Sherman. Selon des médias, elle a déjà fait entendre, ensemble avec des diplomates de la République de Corée et du Japon, qu’il était important de maintenir ensemble la stabilité de la situation dans le détroit de Taiwan. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?
La deuxième question porte sur la déclaration conjointe des Ministres de la Défense du Royaume-Uni et du Japon, selon laquelle le Royaume-Uni déploiera de manière permanente deux navires de guerre dans les eaux asiatiques. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?
image  Photo: Kazuhiro Nogi Archives Agence France-Presse La vice-secrétaire d’État Wendy Sherman, déjà en pleine tournée asiatique, ira dimanche et lundi dans la ville de Tianjin, dans le nord de la Chine. 

Zhao Lijian : Pour votre première question, je tiens à souligner que les questions liées à Taiwan, à Hong Kong et au Xinjiang relèvent toutes des affaires intérieures de la Chine, dans lesquelles aucune ingérence de force extérieure ne sera tolérée.

Coincés dans la mentalité de la guerre froide, les États-Unis et le Japon s’engagent délibérément dans l’affrontement des blocs et tentent de créer un « encerclement » antichinois. Cela va totalement à l’encontre de la tendance de l’époque et des aspirations communes de la grande majorité des pays de la région et du monde entier, celles à la paix, au développement et à la coopération.
Les États-Unis et le Japon doivent cesser immédiatement de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine et de porter atteinte à la paix et à la stabilité régionales. La Chine défendra résolument sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts de développement.

Concernant la deuxième question que vous avez mentionnée,

nous respectons la liberté de navigation dont jouissent tous les pays dans les eaux au large de la Chine conformément au droit international, mais nous nous opposons fermement à l’étalage de forces devant la Chine par quelque pays que ce soit en vue de compromettre la souveraineté et la sécurité de la Chine et de saper la paix et la stabilité régionales.

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China News Service : Récemment, certains hommes politiques et médias américains ont fait du tapage autour de la contamination de trois employés de l’Institut de virologie de Wuhan en novembre 2019, disant que cela endossait la crédibilité d’une possible « fuite de laboratoire » du virus. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

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Vue aérienne du laboratoire P4 de l’institut de virologie de Wuhan, le 13 mai. HECTOR RETAMAL / AFP

Zhao Lijian : Permettez-moi de poser quelques questions très simples à la partie américaine. Si les États-Unis sont tellement sûrs de leur assertion, ils devront donc montrer les preuves !

La partie américaine prétend que trois employés de l’Institut de virologie de Wuhan ont été infectés. Comment s’appellent-ils ? Quelles sont les maladies qu’ils ont contractées ? S’il s’agit des cas positifs à la COVID-19, alors que la partie américaine doit montrer les résultats de leur test ! Les États-Unis doivent répondre à ces questions. Malheureusement, ils ne peuvent fournir aucune preuve, car, je peux vous le dire, ils ont fabriqué ces mensonges dans le simple but d’instrumentaliser le traçage du virus et de stigmatiser et de diaboliser la Chine.

Permettez-moi de rallonger un peu plus la liste des questions auxquelles les États-Unis doivent répondre.

Selon des reportages, une recherche de l’Institut national de la Santé des États-Unis a montré que, déjà en décembre 2019, des preuves d’infection à la COVID-19 étaient apparues dans cinq États américains. Quelle est la réponse des États-Unis ?

Selon d’autres reportages, 171 cas de COVID-19 en Floride ont présenté des symptômes avant que le premier cas ait été signalé dans l’État, et aucun d’entre eux n’avait voyagé en Chine. Quelles sont les explications des États-Unis ?

Toujours selon des médias, le maire de Belleville dans le New Jersey a déjà été infecté au nouveau coronavirus en novembre 2019, soit plus de deux mois avant le signalement du premier cas confirmé aux États-Unis. Comment les États-Unis expliquent-ils cela ?

Et l’épidémie de l’EVALI qui a dévasté un grand nombre d’États américains en juillet 2019 présente des symptômes extrêmement similaires à ceux de la COVID-19. Les États-Unis peuvent-ils y apporter des clarifications ?

Les États-Unis font la sourde oreille chaque fois que sont évoquées des enquêtes de l’OMS au Fort Detrick et dans les plus de 200 laboratoires biologiques américains à l’étranger. Quels sont les secrets ignobles au Fort Detrick ?

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China Review News : Le 20 juillet, l’« État islamique » a publié une déclaration dans laquelle il a revendiqué les attaques à la roquette près du palais présidentiel afghan. Il a déclaré avoir visé le palais présidentiel et la zone verte à Kaboul avec sept roquettes « Katioucha ». Le même jour, le porte-parole du Département d’État américain Ned Price en a exprimé ses condamnations. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

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Zhao Lijian : La Chine exprime sa ferme condamnation aux attaques concernées, s’oppose résolument à toute forme d’extrémisme violent, et continuera de soutenir fermement le gouvernement et le peuple afghans dans leur lutte contre le terrorisme et leur maintien de la sécurité et de la stabilité nationales. Nous sommes prêts à travailler avec la communauté internationale pour aider l’Afghanistan à parvenir rapidement à la paix.

Il est à noter que la récente et soudaine annonce des États-Unis sur le retrait complet de leurs troupes d’Afghanistan a donné lieu à des attentats à la bombe successifs dans plusieurs régions de l’Afghanistan.

La situation sécuritaire y est devenue de plus en plus préoccupante, menaçant gravement la paix et la stabilité du pays ainsi que la vie et la sécurité de sa population. En tant qu’auteur de la question afghane, les États-Unis doivent agir de manière responsable pour assurer une transition en douceur de la situation en Afghanistan, afin d’éviter que les différentes forces terroristes ne profitent de la situation pour prospérer et de faciliter le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan.

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Bloomberg : l’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry a dit que sur le climat, la coopération entre les États-Unis et la Chine était la seule voie de se libérer du pacte de suicide mutuel actuel dans le monde. Selon des reportages, la Sous-Secrétaire d’État américaine Wendy Sherman a interrompu son projet de visite en Chine en raison d’un désaccord sur le responsable chinois qu’elle devrait rencontrer. D’après la Chine, quelles sont les perspectives de la coopération sino-américaine ?
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Zhao Lijian : Concernant votre question sur la visite en Chine de Wendy Sherman, je n’ai pas d’information à publier.

En ce qui concerne la déclaration de l’Envoyé spécial John Kerry que vous mentionniez, la lutte contre le changement climatique et la promotion du développement vert relèvent de la responsabilité commune de la communauté internationale, qui appelle à des actions, des réponses et une coopération mondiales.

En tant que plus grand pays en développement et plus grand pays développé du monde, la Chine et les États-Unis partagent des missions communes dans la lutte contre le changement climatique. Nous devons intensifier la communication et la coordination et jouer un rôle exemplaire au sein de la communauté internationale.
Dans le même temps, je tiens à souligner que la coopération sino-américaine dans des domaines spécifiques est étroitement liée à l’ensemble des relations sino-américaines.

Les États-Unis ne doivent pas, d’une part, s’ingérer arbitrairement dans les affaires intérieures de la Chine et nuire aux intérêts de la Chine, d’autre part, demander à la Chine de faire preuve de compréhension et de soutien dans les affaires bilatérales et internationales. Les États-Unis devront créer des conditions favorables à la coordination et à la coopération sino-américaines dans des domaines importants.

Ces derniers jours, la Chine a lancé le marché national du carbone.

Et les premières entreprises entrées dans le marché représentent plus de 4 milliards de tonnes d’émission de CO2. Il deviendra le plus grand marché du genre du monde en termes de quantité d’émissions de gaz à effet de serre couvertes.

La Chine s’efforcera d’atteindre le pic des émissions de carbone avant 2030 et la neutralité carbone d’ici 2060.

Du pic des émissions de carbone à la neutralité carbone, la Chine prendra beaucoup moins de temps que les pays développés. Il s’agit d’une décision stratégique majeure prise par la Chine, fondée sur sa responsabilité de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité et sur l’exigence inhérente au développement durable, ce qui ajoutera une nouvelle dynamique et une nouvelle confiance à la coopération mondiale sur la lutte contre le changement climatique.

En matière de lutte contre le changement climatique et de réalisation de la réduction des émissions de carbone, la Chine s’attend à ce que les États-Unis joignent leurs paroles aux actes, remplissent effectivement leurs obligations et apportent leur part de contribution.

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RIA Novosti : Sur les inondations dans le Henan, y a-t-il des ressortissants étrangers parmi les victimes ?

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Zhao Lijian : Ces derniers jours, de rares pluies torrentielles ont frappé de nombreux endroits dans la province du Henan, inondant Zhengzhou et d’autres villes.

Conformément aux instructions importantes du Président Xi Jinping, le gouvernement central de la Chine et le gouvernement provincial du Henan ont rapidement organisé des efforts de lutte contre les inondations et de secours. L’Armée populaire de libération et la police armée se sont immédiatement rendues au Henan pour le secours.

Certains entreprises et internautes solidaires y ont également fait des dons en argent et en matériel. Les graves catastrophes font ressortir les grands amours, et la véritable solidarité se voit dans le malheur. Nous pensons que les habitants du Henan surmonteront certainement la catastrophe et feront du bon travail dans la lutte contre les inondations et les secours, ainsi que dans le rétablissement après les inondations.

Le gouvernement chinois accorde toujours la priorité absolue à la sécurité de la vie et des biens du peuple et traite les ressortissants étrangers en Chine sur un pied d’égalité. Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucun rapport faisant état de victimes étrangères dans le Henan.

https://www.fmprc.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/t1894559.shtml

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