3784 -1/L’intérêt de la Turquie en Libye est purement économique : La guerre des Gazoducs 10.05.2020… 2/Libye : Le pacte avec la Turquie ne viole pas l’accord de Skhirat… 21.12.2019 3/Ankara joue la carte libyenne face à ses rivaux régionaux … 12 déc. 2019 –

  • 1/L’intérêt de la Turquie en Libye est purement économique : La guerre des Gazoducs 10.05.2020…

  • 2/Libye : Le pacte avec la Turquie ne viole pas l’accord de Skhirat… 21/12/2019

  • 3/Ankara joue la carte libyenne face à ses rivaux régionaux … 12 déc. 2019 –

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  • 1/L’intérêt de la Turquie en Libye est purement économique : La guerre des Gazoducs 10.05.2020…

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Par Mahmoud El May – Leaders.com* – 10.05.2020

Les observateurs de l’intervention Turques en Libye croient voir une intervention de soutien aux groupes extrémistes, et oublient souvent que ce sont les intérêts économiques qui gouvernent les décisions des grandes puissances et des puissances régionales.
Ils oublient souvent que la Turquie est aussi exposée à des attaques terroristes, et que la vie à Istanbul est loin de ressembler au quotidien vécu sous les régimes extrémistes islamistes. La Turquie est la plus grande puissance militaire de l’est du bassin méditerranéen et la 12eme puissance économique mondiale. Elle ne fait que défendre ses intérêts.

La réalité est ailleurs:

Trans-Anatolian Pipeline V/S East-Med Pipeline

La Turquie a inauguré en 2018 le gazoduc reliant la mer Caspien à l’Europe. Le Gazoduc de 8.5 Milliards de dollars financé par L’Azerbaïdjan à 58%, la Turquie à 30% et BP à 12%. Ce gazoduc traverse l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie et doit traverser la Grèce pour arriver en Italie.

De l’autre côté Israël qui a commencé la production en haute-mer dans la Zone Économique Exclusive (ZEE) des pays limitrophes (Chypre, Liban, Syrie et autorité Palestinien, en excluant bien sûr les 3 dernières).

Israël voudrait aussi vendre ce Gaz à l’Europe à travers ce qui dénommé «East-Med Pipeline». Une partie de ce Gaz est volé au Liban et à la Syrie.

En effet chaque pays côtier jouit de 12 miles d’eaux territoriales où il bénéficie d’une souveraineté absolue. Le droit international de lui reconnaît aussi 200 miles (370 km) de Zone Économique Exclusive (ZEE).

Pour détourner la Zone Économique Exclusive (ZEE) Turque, Israël doit utiliser le pipeline la reliant à l’Égypte «Arish-Ashkelone pipeline», qui représenterait le 1er tronçon du «East-Med pipeline».

Arish-Askelone pipeline était construit dans les années 80-90 pour transporter du Gaz Égyptien à Israël à des prix défiants toute concurrence. Après 2011, l’Égypte prétextant un retard de paiement a arrêté le contrat de vente à Israël. Israël a alors intenté un arbitrage international à l’Égypte. Cette dernière ayant perdu cet arbitrage a dû accepter en 2019 de changer la vocation du pipeline pour recevoir du Gaz Israël, pour le Liquéfier à Doumyate en attendant la construction du nouveau Gazoduc vers l’Italie.

La Turquie a établi un accord avec la Libye pour couper la route à l’«East-Med Pipeline», qui fait concurrence au Trans-Anatolian, provoquant une crise avec Israël et l’Égypte.

L’accord détermine le tracé des frontières maritimes entre la Turquie et la Libye, ou ils ont uni leurs ZEE pour les exploiter conjointement. Jusqu’à ce jour seul 4 pays (l’Égypte, la Grèce, Chypre et Israël) ont mis en doute la légalité de cet accord.

L’accord et les plans des frontières maritimes entre les deux pays ont été présentés pour l’approbation des Nations Unies. En cas d’approbation, c’est la mort du projet «East-Med pipeline». La Turquie a déjà offert à la Grèce de se connecter au «Trans-Anatolian Pipeline».

Où est l’intérêt de la Tunisie?

La Tunisie qui garde une neutralité entre les belligérants, doit s’assurer de préserver l’accord sur le Plateau Continental Signé par la Tunisie et Al-Jamahiriya, qui nous donne le droit à la moitié des ressources de la zone. Le Plateau Continental représente aujourd’hui les seules exportations de brut par la Libye.

Mahmoud El May


source/https://www.leaders.com.tn/article/29896-mahmoud-el-may-l-interet-de-la-turquie-en-libye-est-purement-economique-la-guerre-des-gazoducs


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2/Libye : Le pacte avec la Turquie ne viole pas l’accord de Skhirat

image1024x768  Ghassan Salamé, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, lors d’une conférence de presse au Palais des Nations à Genève où a lieu la Commission mixte libyenne 5 + 5.Photo ONU/Violaine Martin

Le représentant permanent à l’ONU du gouvernement libyen d’entente nationale déclare que le pacte avec la Turquie ne viole aucun accord

Mourad Belhaj   |21.12.2019 –AA / Istanbul / Ali Semerci

Le représentant permanent du gouvernement d’entente nationale (reconnu par la communauté internationale) aux Nations unies (ONU), a déclaré, samedi, que l’accord avec la Turquie ne violait pas l’accord de Skhirat et n’avait pas besoin de l’approbation des organes législatifs.

Selon une déclaration publiée sur le site Internet du ministère libyen des Affaires étrangères, le représentant permanent libyen auprès de l’ONU a soumis une lettre au Conseil de sécurité, concernant le protocole d’accord, signé fin novembre, avec la Turquie.

Cette lettre indique que la Libye a le droit de conclure un accord avec n’importe quel pays du monde et que ce droit est garanti par le droit international.

Le diplomate libyen a qualifié « d’ingérence dans les affaires intérieures libyennes », la lettre adressée par le gouvernement égyptien au Conseil de Sécurité, critiquant l’accord entre Ankara -Tripoli. Dans sa lettre, le diplomate libyen a ajouté que les résolutions de l’ONU sont violées par les pays qui soutiennent Khalifa Haftar.

Le 17 décembre, le Caire a déposé une demande auprès du Conseil de Sécurité affirmant que le pacte entre Ankara et Tripoli violait un accord que le Conseil avait approuvé en 2011, concernant l’armement des milices dans l’ouest de la Libye.

La lettre affirme en outre que l’accord viole également l’accord de Skhirat du 17 décembre 2015 entre les parties belligérantes en Libye.

Le 27 novembre, Ankara et Tripoli ont conclu deux mémorandums d’accord distincts, l’un sur la coopération militaire et l’autre sur les frontières maritimes des pays dans la Méditerranée orientale.

Suite à l’accord de coopération militaire, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré qu’Ankara pourrait envisager d’envoyer des troupes en Libye, si le gouvernement de Tripoli en faisait la demande.

SOURCE/ https://www.aa.com.tr/fr/afrique/libye-le-pacte-avec-la-turquie-ne-viole-pas-laccord-de-skhirat-/1680375


AA.COM = Agence Anadolu depuis sa fondation jusqu’à nos jours

L’histoire de l’Agence Anadolu (AA) fusionne avec celle de la république de la Turquie. L’Agence Anadolu a été fondée le 6 Avril 1920, 17 jours avant l’ouverture de l’Assemblée nationale de la Turquie. Elle a diffusé les premières lois adoptées par la Grande Assemblée nationale de la Turquie et a été témoin des révolutions républicaines ainsi que de toutes les étapes de la Guerre de la Libération et de la Lutte Nationale.
Suite au siège d’Istanbul le 16 mars 1920 et à la dissolution de parlement ottoman, Mustafa Kemal Pacha a appelé toutes les provinces à organiser des élections pour un nouveau parlement à Ankara. Certains intellectuels, ayant vu qu’il n’était plus possible de rester à Istanbul, ont tenté de rejoindre la Lutte Nationale
Cette évolution a ouvert la voie à la fondation de l’Agence Anadolu.
Parmi ces intellectuels, le journaliste Yunus Nadi (Abalioglu) et la journaliste écrivaine Halide Edip (Adivar) étaient dans deux convois à destination d’Ankara et ils se sont retrouvés à Geyve le 31 Mars.
Lors de la pause dans la gare, ils ont convenu de fonder ‘’une organisation sous format d’agence’’ dès leur arrivée à Ankara. Pour ce qui est du nom de l’Agence, entre les options ‘’Turc’’, ‘’Ankara’’ et ‘’Anadolu’’ (Anatolie), ils ont opté l’Agence Anadolu.

La fondation de l’Agence Anadolu a été abordée à ‘’l’Ecole de l’Agriculture’’, qui était aussi le siège de Mustafa Kemal Pacha. L’Agence a été fondée de suite le 6 avril 1920.

AA s’est acquittée d’une tâche très difficile lors de la Guerre de la Libération ; celle d’informer un peuple en état de guerre de l’actualité étrangère et de lutter contre l’attitude soumise de certains journaux étrangers ou ceux basés à Istanbul.
Elle a été notamment obligée de défendre la lutte nationale à l’étranger, d’illuminer l’opinion publique international au sujet des revendications légitimes du peuple turc et de déjouer les complots de certains milieux.
Ataturk a chargé son entourage de former la ‘’Société anonyme turque de l’Agence Anadolu’’ le 1er mars 1925, afin que AA se transforme en une agence de presse à l’occidentale.
A cette époque, l’ Agence Anadolu a obtenu un statut d’autonomie avec une charte organisationnelle sans précédent chez les agences occidentales.

SOURCE/https://www.aa.com.tr/fr/p/histoire


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AFP/parue le

En signant des accords militaire et maritime avec le gouvernement de Tripoli, la Turquie cherche à damer le pion à ses rivaux régionaux en Libye mais aussi en Méditerranée orientale riche en hydrocarbures, selon des analystes.

Les deux accords ont été signés le 27 novembre lors d’une visite du chef du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj à Istanbul où il avait été reçu par le président turc Recep Tayyip Erdogan, son principal soutien face à l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontre le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, à Istanbul (Turquie), le 27 novembre 2019. Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontre le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj, à Istanbul (Turquie), le 27 novembre 2019. Presse présidentielle, Reuters

Ankara ne faisait pas de secret de son soutien militaire au gouvernement de M. Sarraj reconnu par l’ONU, et M. Erdogan a même affirmé mardi qu’il était prêt à envoyer des troupes en Libye pour aider le GNA à repousser les assauts des forces du maréchal Haftar, qui bénéficie de l’appui des Emirats arabes unis et de l’Égypte, deux adversaires de la Turquie.

Mais c’est surtout l’accord de délimitation maritime qui a suscité une levée de boucliers, notamment en Grèce, en Égypte et à Chypre, car il permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale convoitées par ces trois pays.

« Le GNA s’est tourné vers la Turquie en quête de soutien et de légitimité et comme un moyen de contrecarrer l’influence des acteurs régionaux qui soutiennent Haftar, à savoir les Emirats et l’Egypte », note Alison Pargeter, experte de la Libye au Kings College à Londres.

« Repousser Haftar »

M. Sarraj, que ses détracteurs accusent de s’appuyer sur un salmigondis de milices, « a sérieusement besoin de l’aide de la Turquie pour pouvoir repousser Haftar », ajoute-t-elle. L’accord maritime est vu par certains analystes comme la riposte de la Turquie à la création en janvier d’un forum de la Méditerranée orientale sur le gaz, dont Ankara a été exclu, lors d’une réunion au Caire de représentants de Chypre, de la Grèce, d’Israël, de l’Égypte, de l’Italie, de la Jordanie et des territoires palestiniens.

« La Turquie craint d’être mise au pied du mur depuis son flanc oriental face au projet de gazoduc liant les champs chypriotes aux marchés européens », décrypte Ege Seckin, analyste au cabinet IHS Markit. « Les frontières maritimes définies dans l’accord (avec la Libye) couvrent une zone allant du sud-ouest de la Turquie au nord-est de la Libye et se chevauchent dont avec la route prévue de ce gazoduc », ajoute-t-il.

Menacée de sanctions par l’Union européenne pour ses forages illégaux réalisés au large de Chypre, dont elle occupe la partie nord, la Turquie entend s’appuyer sur son accord avec la Libye pour mettre fin à son isolement en Méditerranée orientale et faire valoir des droits sur l’exploitation des hydrocarbures.

Elle a ainsi mis en garde mercredi contre toute activité d’exploration d’hydrocarbures « sans autorisation » dans ses eaux territoriales délimitées par l’accord avec le GNA.

Éviter « une nouvelle Syrie »

Mais cet accord risque de tomber à l’eau si le GNA de Sarraj devait perdre le pouvoir à Tripoli, d’où la détermination d’Ankara à empêcher un tel scénario.

« Si Haftar remporte la guerre civile en Libye, la Turquie n’aura aucune autre branche à laquelle s’accrocher en Méditerranée orientale », explique M. Seckin.

Après avoir essuyé un sérieux revers dans le cadre de son offensive sur Tripoli lancée en avril, le maréchal Haftar avait ordonné à ses forces de prendre pour cible les navires et intérêts turcs, d’interdire les vols depuis et vers la Turquie et d’arrêter les ressortissants turcs en Libye. « Haftar n’est qu’un pirate », avait riposté M. Erdogan, qui compare volontiers le maréchal libyen au président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, sa bête noire.

M. Erdogan a affirmé mardi que les forces de Haftar bénéficiaient aussi du soutien d’une compagnie de sécurité russe, donnant du crédit à des informations de presse, démenties par Moscou, sur la présence de mercenaires russes en Libye. Mais il a émis l’espoir que la Libye « ne se transforme pas en nouvelle Syrie », pays en proie à une guerre civile où Ankara et Moscou soutiennent des camps opposés tout en oeuvrant ensemble diplomatiquement pour y mettre fin.


SOURCE/https://www.connaissancedesenergies.org/afp/la-turquie-joue-la-carte-libyenne-face-ses-rivaux-regionaux-191212

lıbye