le 07 Mai 2016

(Красивый день в Москве, сегодня 22 °! Привет друзьям FB)
Belle journée à Moscou, aujourd’hui 22°! Bonjour aux amis Facebook.Nadia Lousi
Vladimir POUTINE, la GEOPOLITIQUE et L’ENVERS du DECOR.
Comme Louisa, je me réclame d’une gauche éloignée de celle du socialisme édulcoré de François Hollande. Pour autant, ne pas se méprendre sur mes sentiments à l’égard de V. Poutine. Je suis également réservée sur sa politique économique conjuguant étatisme latent et libéralisme. Toutefois, je dois reconnaitre que ses actions sur la scène internationale, ainsi que ses initiatives pour protéger la nation russe, est conforme à ce que l’on attend d’un réel homme d’État. Ceci, contrairement au Président français qui n’a pas de carrure présidentielle. Nourrie par cette réflexion, mes lectures de la presse internationale, relatives au rôle de Moscou dans le monde, m’interrogent.
- Il y a 2 ans, après que la Crimée soit redevenue territoire russe, V. Poutine était désigné comme « l’ennemi de l’Occident ».
- Il y a,à peine un an, le gouvernement et la presse française, qualifiait l’intervention Russe en Syrie comme dangereuse, inutile et « contraire à la paix ».
- Aujourd’hui, on fait l’amalgame entre le Chef d’État russe et un proche accusé d’utiliser les paradis fiscaux.
Toutes les semaines, les médias occidentaux publient des commentaires désobligeants contre le Chef du Kremlin. Quelle en est l’origine et pourquoi cette animosité digne de la guerre froide ?
Deux exemples ; l’Ukraine et la Syrie.
En premier, L’UKRAINE. Je déposerai ma page sur la Syrie dans quelques jours.
En 2013, provoquée par le président ukrainien, Viktor Lanoukovytch, la rupture du traité commercial entre le Kiev et Moscou fut consommée.
Résultat, l’année suivante, retour de la Crimée dans la nation russe et manifestation d’indépendance du Donbass russophone.
Peu rapportée en France, la désunion était souhaitée et encouragée par les piliers de l’OTAN ; Washington, Londres et Paris. Bien que dissimulée aux opinions occidentales, l’influence de l’Alliance Atlantique avait été omniprésente. Par cet événement, le fragile équilibre géopolitique du continent allait définitivement disparaître
Aujourd’hui, c’est le président Petro Porochenko qui dirige l’Ukraine. Il rêvait depuis plusieurs années de faire entrer son pays dans la CEE. En outre, il n’hésitait pas déclarer qu’il « soutenait la candidature de l’Ukraine à l’OTAN ». Son choix était avant tout guidé par les prêts et avances financières juteuses proposées par la CEE. Pour lui, peu d’importance si l’Ukraine devenait un nouveau marché pour les industriels européens à la recherche du « dumping social » délocalisé. Selon lui, aucune gravité, non plus, si son pays constituait un nouveau pion dans la stratégie de l’OTAN.
On peut alors comprendre le raidissement de V. Poutine face à l’encerclement progressif de la Russie par les installations militaires américaines de l’OTAN.
En effet, après l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Bulgarie, la Roumanie et la Pologne (Le Monde du 23-06-2015), voici maintenant l’Ukraine. Jeu dangereux des généraux américains – principaux ordonnateurs de l’OTAN – qui provoqua la réaction de Javier Solana, ancien secrétaire de l’OTAN ; « le déploiement de ces états-majors militaires en Europe de l’Est irait à l’encontre de l’Acte fondateur Otan-Russie signé en 1997 ».
Coïncidence ou pas, on observe une sensible augmentation de l’armement défensif russe depuis 2014 (Le Monde Diplomatique, Avril 2016). Le Chef d’État russe a-t-il décidé de montrer sa force face à l’hostilité croissante des dirigeants américains et européens ? On est en droit de le penser. A-t-il eu tort ?
Concernant la Crimée, Moscou y disposait d’une importante base stratégique militaire. Pas étonnant donc si le Chef d’État russe a répondu aux menaces d’encerclement des puissances occidentales en récupérant ce petit territoire au sein de la Fédération de Russie.
Comment expliquer cette intention de V. Poutine. C’est une longue histoire remontant au 9e siècle. L’Ukraine et la Russie ont formé le premier État slave « La Rous de Kiev ». En 1783, la Crimée était déjà intégrée dans la grande Russie.
En 1992, profitant de la disparition de l’URSS, l’Ukraine affirme sa pleine souveraineté sur la Crimée (voir ma page Facebook du 11 mars 2014). A cette époque, sous la responsabilité de Boris Eltsine, le « марионетка » (le pantin) comme l’appelait de nombreux russes, l’ex- Etat soviétique, en pleine désorganisation, laissait peu de place à la réflexion géopolitique.
De nos jours, pour la grande majorité des russes, la reprise de la Crimée fut un simple retour à la situation d’avant 1954. Somme toute, face à l’attitude plutôt agressive de l’OTAN depuis la fin de la guerre froide, la réaction géopolitique de Moscou paraît assez mineure.
J’oubliais, en 2014, autre provocation de l’Ukraine.
Alors que la population de Crimée parle principalement russe, ainsi que celle du Donbass, le président Ukrainien fait voter l’abandon de la langue russe régionale. Bien que n’ayant pas été suivi d’effet, comment s’étonner des réactions du Chef du Kremlin.
Sur le plan des sanctions infligées à la Russie, une seule comparaison ;
- le 7 avril dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu proclame : « la partie annexée du plateau syrien du Golan restera pour toujours dans les mains d’Israël ».
- L’État Israël peut à sa guise annexé des territoires sans aucun lien historique et sans sanction ni réprobation des occidentaux.
Deux poids deux mesures !
On ne peut conclure sans avoir un regard sur la situation intérieure de l’Ukraine. Les désirs du président ukrainien qui visaient un traité d’association avec l’Europe a du plomb dans l’aile. Le vote négatif des Pays-Bas en avril dernier est venu museler ses aspirations. A noter, devant cet affront, la réplique du président Porochenko; « il faut introduire l’obligation des visas d’entrée en Ukraine pour les citoyens néerlandais…. ».
« L’Ukraine n’est rien de moins qu’un marais de corruption », rapporte le The New York Times du 31 mars 2016. Il est indispensable, poursuit le journal, « que les pays investisseurs, notamment les États-Unis, ne doivent pas exporter leur filiales dans ce marais de corruption »… La chute du niveau de vie, l’oligarchie dominante et de la corruption sont patentes. Le « Washington Post » rapporte en août dernier : « la vague de protestations de l’année précédente à Kiev a amené une recrudescence de la misère ».
Pour couronner, l’Ukraine possède une extrême droite très active. Mouvements ultranationalistes aux programmes politiques incluant relent d’homophobie et de racisme, groupes paramilitaires très influents comme Svoboda ou Pravy Sektor. Bref, pour autant, cet État est encouragé et soutenu par le commandement de l’OTAN. L’affaiblissement de Moscou avant tout !
Quant au détenteur de la plus grosse fortune de l’Ukraine, elle appartient simplement au Président Petro Porochenko, (fortune en augmentation de 20% depuis son élection en 2014 – le Point du 30-10-2015). Selon la l’influente radio allemande Bayerischer Rundfunk (BR), suite aux révélations récentes «Panama Papers», ses capitaux sont placés dans les paradis fiscaux. Aucune véritable réprobation des médias français, ni de François Hollande. L’image de Cahuzac plane encore au-dessus du Gouvernement….
Voisine de la Russie et opposante au Kremlin, l’autocratie turque était déjà membre de L’OTAN. A présent, L’Ukraine, devient l’alliée de l’Alliance Atlantique, Vladimir Poutine doit-t-il s’en réjouir ?
(Мои дружба Москвы ) Mes amitiés de Moscou.
Nadia
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