687 – Vendée : une PME invente le béton de demain

 

Par Emmanuel Sérazin, France Bleu Loire Océan et France Bleu lundi 25 avril 2016 à 4:00

Les premiers blocs de béton, réalisés à partir du HP2A
Les premiers blocs de béton, réalisés à partir du HP2A © Radio France – Emmanuel Sérazin

Une PME vendéenne vient de déposer un brevet mondial ces dernières semaines. Son invention ? Le HP2A, une préparation à base d’argile qui promet de révolutionner le marché du ciment. Les enjeux économiques sont énormes.

Ce produit révolutionnaire a été mis au point dans le laboratoire de la société Argilus, à Chaillé-sous-les-Ormeaux, en Vendée. Il est né d’une rencontre entre un ingénieur, Daniel Hoffman, et Julien Blanchard, le PDG de la société. Le premier a expliqué au second qu’il venait de faire une découverte intéressante : il a trouvé le moyen de rendre l’argile aussi solide que du béton. Après deux années de mise au point dans le laboratoire d’Argilus, les deux hommes ont donné naissance à un procédé unique au monde : le HP2A, pour Haute Performance Activation Alcaline.

Un produit respectueux de l’environnement

Évidemment, les deux hommes se gardent bien de dévoiler la composition exacte de ce nouveau ciment à base d’argile. Pour protéger leur découverte, ils ont même déposé un brevet à l’échelle mondiale. Tout ce que l’on sait, c’est que l’HP2A est fabriqué « essentiellement à base d’argile, à laquelle on ajoute une série de molécules issues de matières premières que l’on trouve partout et à moindre coût« . Et sa production affiche un bilan carbone très allégé, car il n’y a pas de cuisson. En effet, pour produire du ciment classique, il faut brûler du calcaire dans un four à 1300°. La fabrication d’une tonne de ciment génère une tonne de CO2, là où la fabrication d’une tonne de HP2A n’en génère que 50 kg, soit 20 fois moins ! Et cerise sur le gâteau, ce « ciment argileux » est recyclable jusqu’à 40 ans après son utilisation, et peut être réutilisé comme liant pour fabriquer à nouveau du béton.

Un enjeu économique mondial

Pour fabriquer du béton, il suffit de mélanger ce HP2A avec de l’eau et du sable. Mais là encore, le « ciment argileux » présente un énorme avantage sur le « ciment calcaire » : il peut être utilisé avec n’importe quel type de sable, voire avec des agrégats de construction ou des matières végétales comme le chanvre. A l’inverse, le « ciment calcaire » ne peut produire du béton que s’il est mélangé avec du sable dit noble, issu de rivières, de plages ou de carrières. C’est ce qui amène aujourd’hui des pays comme l’Arabie Saoudite à importer du sable pour produire le béton nécessaire aux constructions immobilières. Avec le HP2A, les Saoudiens n’auront plus qu’à piocher dans leur désert pour obtenir un béton aussi solide que celui que l’on connaît aujourd’hui. Et quand on sait qu’il se coule 100 tonnes de ciment à la seconde à travers le monde, on mesure bien l’enjeu économique que représente cette innovation.

Inventer les objets en béton de demain

Autre avantage de ce ciment argileux : son coût de production est identique, voire légèrement inférieur, à celui du ciment calcaire. L’invention est donc viable sur le plan économique. Cela n’a pas échappé à Total, Michelin et Airbus, qui ont décidé de soutenir la PME vendéenne pour l’aider à développer son produit, puis à le commercialiser. Comme il présente la même résistance que du béton classique, le béton à base de HP2A peut servir à construire tout ce que l’on connaît déjà : des trottoirs, du mobilier urbain, des panneaux anti-feu, les séparations centrales des autoroutes, etc. Mais comme il s’agit d’un procédé alcalin et pas cristallin, ce béton argileux offre davantage de souplesse dans la manière de le couler, permettant par exemple de créer sans difficulté des objets arrondis. La PME de Chaillé-sous-les-Ormeaux s’est donc associée à l’école de design de Nantes, pour demander aux étudiants d’inventer les objets en béton de demain.

La production de ce HP2A va débuter au début de l’année prochaine, et son arrivée sur le marché est annoncée pour le second semestre de 2017. Pour cela, le PDG d’Argilus envisage d’installer l’unité de production en Vendée, à deux pas des carrières d’argile déjà utilisées par la briqueterie qui a donné naissance à Argilus. La société emploie une quinzaine de salariés aujourd’hui, et elle envisage de doubler son effectif dans les trois années à venir.


SOURCE/https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/vendee-une-pme-invente-le-beton-de-demain-1461230664


CONSTRUIRE SANS CIMENT
SANS SABLES MARINS
C’est possible avec le brevet HP2A

POURQUOI CRÉER UN NOUVEAU MATÉRIAU DE CONSTRUCTION ?

Le secteur de la construction représente 20% de la production de CO2 dans le monde et épuise les ressources en sable marin provoquant la disparition de 90% des plages à travers le monde. La fabrication du ciment Portland, utilisé dans 80% de la construction mondiale, produit des polluants responsables du réchauffement climatique et des pluies acides.
La technologie HP2A, alternative au Ciment Portland, permet de s’affranchir du sable marin et correspond aux besoins de la construction de demain : des matériaux verts économiquement réalistes et permettant de réduire l’empreinte carbone sur l’ensemble de la planète.

Qui est à l’origine de la technologie
Qui est à l’origine de la technologie

Le projet HP2A est né de la rencontre entre David Hoffmann, ingénieur spécialisé dans la chimie des liants minéraux depuis plus de 20 ans, et Julien Blanchard, directeur d’ARGILUS acteur français majeur du marché de l’écoconstruction.
Un brevet dénommé “HP2A” a été déposé à l’INPI le 27 Mars 2015 sous le N° 15 52615.

Enjeux d’une rupture technologique

La technologie HP2A est une innovation majeure, une rupture technologique qui représente une formidable opportunité pour la mutation économique nécessaire au regard des enjeux bioclimatiques mondiaux.

Objectifs médiatiques, industriels, financiers

La technologie HP2A s’adresse au monde entier et mérite donc une médiatisation exceptionnelle qui dépasse le simple cadre commercial. A la fois pour accélérer la mise sur le marché de solutions technologiques vertes issues du HP2A mais aussi et surtout pour permettre aux acteurs que sont les Etats et les grandes entreprises de la construction de profiter rapidement des opportunités qui en découlent. L’ensemble des démarches et coûts engagés pour valider et protéger la technologie HP2A ont été financés sur fonds propres.

Conclusion

L’innovation Française existe mais elle a besoin de financements et de partenariats économiques capables de transformer une start-up en fleuron industriel national.
Pour pouvoir réellement changer le monde, la technologie HP2A compte sur le soutien des pouvoirs publics français et de quelques industriels audacieux.

1 BREVET

de nombreuses applications pour construire durablement

HP2A ® est l’acronyme de « High Performances Alcaline Activation » car cette technologie est issue des principes physiques de l’activation alcaline et des géopolymères.Les argiles sont créées naturellement à partir de la pierre. La technologie HP2A remonte le temps en recréant une pierre à partir de l’argile. La réaction moléculaire est naturelle et ne nécessite aucun produit issus de la petrochimie.
Contrairement au ciment Portland, basé sur la recristalisation, les réactions dans la technologie HP2A donnent lieu à des liaisons covalentes qui ont une force interne beaucoup plus élevée.
La technologie HP2A est une réaction naturelle à froid ne nécessitant aucune combustion ou énergie pour être produite.
La technologie HP2A n’utilise pas de sables marins et fonctionne avec des agrégats minéraux de type sable de roche ou sable du désert. Elle peut également utiliser des matières premières recyclées comme le verre, ainsi que des agrégats végétaux.
La technologie HP2A se faisant à température ambiante, dès 0°C, et sans combustion, de grandes économies peuvent être réalisées dès le process de fabrication des matériaux.

HP2A :
DES SOLUTIONS VERTES
AUX ENJEUX MONDIAUX

La technologie française brevetée HP2A permet, à l’échelle mondiale, de produire des MATERIAUX DE CONSTRUCTION VERTS respectant les critères suivants :

– Des performances techniques égales ou supérieures aux matériaux actuels ;
– Un coût réaliste permettant une vrai alternative économique ;
– Une empreinte écologique faible ou nulle.

HP2A : UNE ALTERNATIVE VERTE AU CIMENT

COMPRESSION :
performances mécaniques 45 MPa (similaires au ciment Portland)
DÉLAI :
jusqu’à 5 fois moins de temps pour atteindre les propriétés de compression du ciment Portland
TENUE AU FEU :
résistance jusqu’à 1100°C (contre 600°C pour le ciment Portland)
ATTAQUES ACIDES :
résistance aux agents chimiques (notamment en milieu marin)
DURABILITÉ :
supérieure à celle du ciment Portland notamment grâce à la passivation des aciers.

La technologie HP2A permet de :

– construire avec une EMPREINTE ÉCOLOGIQUE FAIBLE
– diviser par 3 les ÉMISSIONS DE CO2 par rapport au ciment Portland
– valoriser le SABLE DES DÉSERTS
– créer de nouveaux débouchés à l’EXPORT pour nos industries
– créer de nouvelles filière de la CONSTRUCTION

HP2A vs CIMENT

La technologie française brevetée HP2A retransforme l’argile en pierre, offrant une alternative écologique au ciment Portland

HP2A :
DES SOLUTIONS VERTES
AUX ENJEUX MONDIAUX

La technologie française brevetée HP2A permet, à l’échelle mondiale, de produire des MATERIAUX DE CONSTRUCTION VERTS respectant les critères suivants :

– Des performances techniques égales ou supérieures aux matériaux actuels ;
– Un coût réaliste permettant une vrai alternative économique ;
– Une empreinte écologique faible ou nulle.

HP2A : UNE ALTERNATIVE VERTE AU CIMENT

COMPRESSION :
performances mécaniques 45 MPa (similaires au ciment Portland)
DÉLAI :
jusqu’à 5 fois moins de temps pour atteindre les propriétés de compression du ciment Portland
TENUE AU FEU :
résistance jusqu’à 1100°C (contre 600°C pour le ciment Portland)
ATTAQUES ACIDES :
résistance aux agents chimiques (notamment en milieu marin)
DURABILITÉ :
supérieure à celle du ciment Portland notamment grâce à la passivation des aciers.

La technologie HP2A permet de :

– construire avec une EMPREINTE ÉCOLOGIQUE FAIBLE
– diviser par 3 les ÉMISSIONS DE CO2 par rapport au ciment Portland
– valoriser le SABLE DES DÉSERTS
– créer de nouveaux débouchés à l’EXPORT pour nos industries
– créer de nouvelles filière de la CONSTRUCTION

CONSTRUIRE VERT*
SANS CIMENT
SANS SABLES MARINS
C’est possible avec le brevet HP2A

La technologie HP2A utilise des matériaux naturels, abondants, non issus de la pétrochimie.
Sa consommation en ressources naturelles, calculée à l’aide de l’indice ADP, est très faible. Par rapport au
Ciment Portland, c’est une division par 3.

La technologie HP2A permet d’obtenir des performances mécaniques similaires au ciment Portland mais sur une échelle de temps beaucoup plus courte. Des essais en laboratoires sur deux bétons typiques, l’un réalisé sur une base Portland et l’autre réalisé en utilisant la technologie HP2A, montrent qu’après seulement 5 jours la résistance à la compression, mesurée sur éprouvette standard 80mm, est déjà supérieure à 35 MPa pour le béton HP2A tandis qu’elle est encore inférieure à 20 MPa pour le ciment Portland. Après 28 jours, les deux bétons dépassent tous les deux le seuil des 45 MPa.

* Par CONSTRUIRE VERT, nous entendons :

– des matériaux peu énergivores ;
– l’utilisation de matières premières
naturelles et abondantes ;
– un recyclage à faible coût ;
– un coût de mise œuvre réaliste.

L’objectif étant une diffusion importante et rapide à l’échelle mondiale.


SOURCE/http://www.hp2a-technologies.fr/