Par Emmanuel Sérazin, France Bleu Loire Océan et France Bleu lundi 25 avril 2016 à 4:00

Une PME vendéenne vient de déposer un brevet mondial ces dernières semaines. Son invention ? Le HP2A, une préparation à base d’argile qui promet de révolutionner le marché du ciment. Les enjeux économiques sont énormes.
Ce produit révolutionnaire a été mis au point dans le laboratoire de la société Argilus, à Chaillé-sous-les-Ormeaux, en Vendée. Il est né d’une rencontre entre un ingénieur, Daniel Hoffman, et Julien Blanchard, le PDG de la société. Le premier a expliqué au second qu’il venait de faire une découverte intéressante : il a trouvé le moyen de rendre l’argile aussi solide que du béton. Après deux années de mise au point dans le laboratoire d’Argilus, les deux hommes ont donné naissance à un procédé unique au monde : le HP2A, pour Haute Performance Activation Alcaline.
Un produit respectueux de l’environnement
Évidemment, les deux hommes se gardent bien de dévoiler la composition exacte de ce nouveau ciment à base d’argile. Pour protéger leur découverte, ils ont même déposé un brevet à l’échelle mondiale. Tout ce que l’on sait, c’est que l’HP2A est fabriqué « essentiellement à base d’argile, à laquelle on ajoute une série de molécules issues de matières premières que l’on trouve partout et à moindre coût« . Et sa production affiche un bilan carbone très allégé, car il n’y a pas de cuisson. En effet, pour produire du ciment classique, il faut brûler du calcaire dans un four à 1300°. La fabrication d’une tonne de ciment génère une tonne de CO2, là où la fabrication d’une tonne de HP2A n’en génère que 50 kg, soit 20 fois moins ! Et cerise sur le gâteau, ce « ciment argileux » est recyclable jusqu’à 40 ans après son utilisation, et peut être réutilisé comme liant pour fabriquer à nouveau du béton.
Un enjeu économique mondial
Pour fabriquer du béton, il suffit de mélanger ce HP2A avec de l’eau et du sable. Mais là encore, le « ciment argileux » présente un énorme avantage sur le « ciment calcaire » : il peut être utilisé avec n’importe quel type de sable, voire avec des agrégats de construction ou des matières végétales comme le chanvre. A l’inverse, le « ciment calcaire » ne peut produire du béton que s’il est mélangé avec du sable dit noble, issu de rivières, de plages ou de carrières. C’est ce qui amène aujourd’hui des pays comme l’Arabie Saoudite à importer du sable pour produire le béton nécessaire aux constructions immobilières. Avec le HP2A, les Saoudiens n’auront plus qu’à piocher dans leur désert pour obtenir un béton aussi solide que celui que l’on connaît aujourd’hui. Et quand on sait qu’il se coule 100 tonnes de ciment à la seconde à travers le monde, on mesure bien l’enjeu économique que représente cette innovation.
Inventer les objets en béton de demain
Autre avantage de ce ciment argileux : son coût de production est identique, voire légèrement inférieur, à celui du ciment calcaire. L’invention est donc viable sur le plan économique. Cela n’a pas échappé à Total, Michelin et Airbus, qui ont décidé de soutenir la PME vendéenne pour l’aider à développer son produit, puis à le commercialiser. Comme il présente la même résistance que du béton classique, le béton à base de HP2A peut servir à construire tout ce que l’on connaît déjà : des trottoirs, du mobilier urbain, des panneaux anti-feu, les séparations centrales des autoroutes, etc. Mais comme il s’agit d’un procédé alcalin et pas cristallin, ce béton argileux offre davantage de souplesse dans la manière de le couler, permettant par exemple de créer sans difficulté des objets arrondis. La PME de Chaillé-sous-les-Ormeaux s’est donc associée à l’école de design de Nantes, pour demander aux étudiants d’inventer les objets en béton de demain.
La production de ce HP2A va débuter au début de l’année prochaine, et son arrivée sur le marché est annoncée pour le second semestre de 2017. Pour cela, le PDG d’Argilus envisage d’installer l’unité de production en Vendée, à deux pas des carrières d’argile déjà utilisées par la briqueterie qui a donné naissance à Argilus. La société emploie une quinzaine de salariés aujourd’hui, et elle envisage de doubler son effectif dans les trois années à venir.
SOURCE/https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/vendee-une-pme-invente-le-beton-de-demain-1461230664
CONSTRUIRE SANS CIMENT
SANS SABLES MARINS
C’est possible avec le brevet HP2A
1 BREVET
de nombreuses applications pour construire durablement

Contrairement au ciment Portland, basé sur la recristalisation, les réactions dans la technologie HP2A donnent lieu à des liaisons covalentes qui ont une force interne beaucoup plus élevée.
La technologie HP2A est une réaction naturelle à froid ne nécessitant aucune combustion ou énergie pour être produite.
La technologie HP2A n’utilise pas de sables marins et fonctionne avec des agrégats minéraux de type sable de roche ou sable du désert. Elle peut également utiliser des matières premières recyclées comme le verre, ainsi que des agrégats végétaux.
La technologie HP2A se faisant à température ambiante, dès 0°C, et sans combustion, de grandes économies peuvent être réalisées dès le process de fabrication des matériaux.
HP2A :
DES SOLUTIONS VERTES
AUX ENJEUX MONDIAUX
La technologie française brevetée HP2A permet, à l’échelle mondiale, de produire des MATERIAUX DE CONSTRUCTION VERTS respectant les critères suivants :
– Des performances techniques égales ou supérieures aux matériaux actuels ;
– Un coût réaliste permettant une vrai alternative économique ;
– Une empreinte écologique faible ou nulle.
HP2A : UNE ALTERNATIVE VERTE AU CIMENT
COMPRESSION :
DÉLAI :
TENUE AU FEU :
ATTAQUES ACIDES :
DURABILITÉ :
La technologie HP2A permet de :
– construire avec une EMPREINTE ÉCOLOGIQUE FAIBLE
– diviser par 3 les ÉMISSIONS DE CO2 par rapport au ciment Portland
– valoriser le SABLE DES DÉSERTS
– créer de nouveaux débouchés à l’EXPORT pour nos industries
– créer de nouvelles filière de la CONSTRUCTION
HP2A vs CIMENT
La technologie française brevetée HP2A retransforme l’argile en pierre, offrant une alternative écologique au ciment Portland
HP2A :
DES SOLUTIONS VERTES
AUX ENJEUX MONDIAUX
La technologie française brevetée HP2A permet, à l’échelle mondiale, de produire des MATERIAUX DE CONSTRUCTION VERTS respectant les critères suivants :
– Des performances techniques égales ou supérieures aux matériaux actuels ;
– Un coût réaliste permettant une vrai alternative économique ;
– Une empreinte écologique faible ou nulle.
HP2A : UNE ALTERNATIVE VERTE AU CIMENT
COMPRESSION :
DÉLAI :
TENUE AU FEU :
ATTAQUES ACIDES :
DURABILITÉ :
La technologie HP2A permet de :
– construire avec une EMPREINTE ÉCOLOGIQUE FAIBLE
– diviser par 3 les ÉMISSIONS DE CO2 par rapport au ciment Portland
– valoriser le SABLE DES DÉSERTS
– créer de nouveaux débouchés à l’EXPORT pour nos industries
– créer de nouvelles filière de la CONSTRUCTION
CONSTRUIRE VERT*
SANS CIMENT
SANS SABLES MARINS
C’est possible avec le brevet HP2A

La technologie HP2A utilise des matériaux naturels, abondants, non issus de la pétrochimie.
Sa consommation en ressources naturelles, calculée à l’aide de l’indice ADP, est très faible. Par rapport au
Ciment Portland, c’est une division par 3.
La technologie HP2A permet d’obtenir des performances mécaniques similaires au ciment Portland mais sur une échelle de temps beaucoup plus courte. Des essais en laboratoires sur deux bétons typiques, l’un réalisé sur une base Portland et l’autre réalisé en utilisant la technologie HP2A, montrent qu’après seulement 5 jours la résistance à la compression, mesurée sur éprouvette standard 80mm, est déjà supérieure à 35 MPa pour le béton HP2A tandis qu’elle est encore inférieure à 20 MPa pour le ciment Portland. Après 28 jours, les deux bétons dépassent tous les deux le seuil des 45 MPa.
* Par CONSTRUIRE VERT, nous entendons :
– des matériaux peu énergivores ;
– l’utilisation de matières premières
naturelles et abondantes ;
– un recyclage à faible coût ;
– un coût de mise œuvre réaliste.
L’objectif étant une diffusion importante et rapide à l’échelle mondiale.
SOURCE/http://www.hp2a-technologies.fr/

