Sans à priori : Une piqûre de rappel pour lutter contre la « russophobie »

Cultiver la russophobie semble actuellement être de bon ton dans l’opinion française. Cette russophobie est, à dire vrai, largement suscitée ou entretenue par la doxa que diffuse un pouvoir totalement inféodé à l’Otan.
De ce fait un regard bienveillant sur la Russie l’emporte désormais sur leurs préventions passées à l’encontre d’une Russie bolchevisée.
Les médias relevant de la gauche bobo/caviar ne sont pas les derniers à exprimer leur haine de la Russie et leur approbation enthousiaste des menées otaniennes étayées par une désinformation de masse systématisée.
Dans un tel contexte, oser prendre la défense de la Russie relève presque de l’innocence.
Je citerai donc simplement ici un extrait du dernier ouvrage de Sylvain Tesson , « Berezina », qui me semble traduire de manière assez juste à la fois le sentiment qu’ont les Français du peuple russe et celui qu’ont les Russes de leur situation dans le contexte géopolitique actuel.
» […) Ô, nous aimions ces Russes. Chez nous, l’opinion commune les méprisait. La presse les tenait, au mieux, pour des brutes à cheveux plats, incapables d’apprécier les mœurs aimables des peuplades du Caucase ou les subtilités de la social- démocratie et, au pire, pour un ramassis de Semi-Asiates aux yeux bleus méritant amplement la brutalité des satrapes sous le joug desquels ils s’alcoolisaient au cognac arménien pendant que leurs femmes rêvaient de tapiner à Nice.
Ils sortaient de soixante dix ans de joug soviétique. Ils avaient subi dix années d’anarchie eltsinienne. Aujourd’hui, ils se revanchaient du siècle rouge, revenaient à grands pas sur l’échiquier mondial. Ils disaient des choses que nous jugions affreuses : ils étaient fiers de leur histoire, ils se sentaient pousser des idées patriotiques, ils plébiscitaient leur président, souhaitaient résister à l’hégémonie de l’OTAN et opposaient l’idée de l’eurasisme aux effets très sensibles de l’euro-atlantisme. En outre ils ne pensaient pas que la Russie avait vocation à s’impatroniser dans les marches de l’ex-URSS »
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A propos de Poutine, de la Russie et de l’Occident, MARIANNE2 présentait ainsi un article de Mathieu Slama (8 août 2015):
Selon l’analyste Mathieu Slama, ce qui se joue entre Vladimir Poutine et les dirigeants européens, ne se situe pas simplement autour de la question ukrainienne mais au niveau des idées, « sur quelque chose de bien plus fondamental et décisif ». Deux visions du monde qui s’entrechoquent,
- la démocratie libérale et universaliste » côté européen
- et « la nation souveraine et traditionaliste, de l’autre « , côté Poutine.
Slama écrivait (extrait) :
[….] On peut reprocher beaucoup de choses à Vladimir Poutine, mais il y a une chose qu’il est difficile de lui contester, c’est son intelligence et l’imprégnation qu’il a de la culture et de l’âme russes. D’un côté la démocratie libérale et universaliste ; De l’autre, la nation souveraine et traditionaliste. En cela, nous dit Hubert Védrine dans le dernier numéro du magazine Society consacré à Poutine, il se distingue très nettement de ses homologues européens : « C’est un gars [sic] très méditatif, qui a énormément lu. Vous ne pouvez pas dire ça d’un dirigeant européen aujourd’hui. Il y a une densité chez Poutine qui n’existe plus chez les hommes politiques« .
» u zinu » rédigeait le commentaire suivant :
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1. Bel universalisme en effet que celui de l’Occident. Il n’est que de considérer les conquêtes coloniales des pays européens et les répressions qui ont accompagné les diverses luttes de libération nationale des peuples jugulés.
- 2. Si l’on prend comme référence première la nation qui est l’archétype ou le prototype du « monde occidental », les dernières manifestations concrètes de ses idéaux en Irak et au Moyen Orient ne plaident pas excessivement en faveur d’une exportation des « valeurs » de la démocratie libérale et universaliste.
- 3. S’agissant de la Russie, lorsqu’un pays se sent menacé d’encerclement, ou pire, par une coalition militaire, il paraît assez logique de voir ses dirigeants faire appel à des notions patriotiques et « souverainistes ». Ce fut, me semble-t-il, le cas de la France lors de la dernière guerre.
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4. Védrine, convenons en, c’était autre chose que le petit marquis Fabius. Lorsque j’aperçois dans quelque lucarne ce Gribouille suffisant et prétentieux, je ne puis m’empêcher de me remémorer son humiliation face à Chirac (qui n’est pourtant pas de mes idoles) lors d’un débat resté célèbre.
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COMMENTAIRE POSTE DANS AGORAVOX le 21/08/15 à la suite de la publication de ce billet
[…] synthèse […] de toutes les préventions qui prévalent pour dénigrer la Russie, non qu’elle ait jamais été sans reproche, notamment dans les errements qui ont suivi la chute de Gorbatchev et le calamiteux intermède Eltsine, mais enfin, malgré le peu de sympathie que j’éprouve pour Poutine qui me fait penser par de multiples côtés aux esbroufiques Sarkozades qui ont tant été moquées.
Mais reconnaissons à Poutine d’avoir rétabli la Russie dans son rang, de lui avoir rendu sa fierté et ce rétablissement d’un grand pays qui était en train de sombrer est justement à l’origine de cette Russophobie organisée par les médias [….]
Assez paradoxalement tant que la Russie fut un objet de risée, elle bénéficiait de préjugés très favorables dans la presse : c’était quasi le grand rêve gaullien d’un territoire apaisé de l’Atlantique à l’Oural qui prenait enfin corps, avec la Russie comme éternel homme convalescent de l’Europe, sympathique mais impotent..
On acheva de démembrer pour le grand bien de toutes les victimes de la guerre civile la Yougoslavie et l’élargissement de l’UE vers l’Est ( et maintenant toute honte bue de l’Otan ) se fit dans un esprit d’humiliation de l’ancienne puissance soviétique.
La solidarité était surtout truffée d’arrière-pensées nauséeuses.
L’Ukraine donnée en pâture aux néo-nazis est le point d’orgue de cette dérive où la Russie redevient l’ennemi dès lors qu’elle refuse de se coucher.

Je reproduirai tout simplement ici, sans commentaire, un article paru dans AGORAVOX sous la plume du contributeur « VICTOR »
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Poutine le diable ou Russie mon amour ?
Actuellement, dans les cercles de la bien-pensance atlantique, c’est plutôt Russie grand méchant loup…Son président est affublé de tous les défauts, considéré comme un infâme dictateur liberticide et sanguinaire. Et la Russie présentée comme un pays de brutes illettrées et alcooliques représentant une terrible menace pour l’Europe et le monde. Réalité ? Ou propagande ?
Toutes les informations dont nous abreuvent les merdias à la solde des marchands de canon et de béton nous sont présentées, systématiquement, sous un angle antirusse. Que ce soit pour l’Ukraine, la Syrie, ou encore la situation économique de ce pays, ses rapports avec le monde.
Cette russophobie n’est pas nouvelle. Chez les Français, elle date évidemment de la pâtée prise par Napoléon. Pour les Anglais, elle vient de la rivalité impérialiste britannique de domination de l’Asie qui s’est heurtée à la puissance russe. Pour les Allemands elle vient de leur prétention « d’espace vital à l’Est » ayant sombré dans la terrible défaite hitlérienne. Quant aux Etazuniens, ils se sont retournés contre leur allié antinazi dès la guerre gagnée (surtout par les Russes !). Depuis, leur stratégie consiste à encercler le territoire russe par des bases militaires hostiles dans des pays à la remorque de l’Otan. Et leur politique tend à être toujours antagoniste de ce pays, à tenter de casser ses initiatives, à l’humilier et à tenter de le piller autant que faire se peut.
La russophobie étazunienne prend deux aspects :
- – une forme idéologique autour de la soi-disant défense de la démocratie et des droits de l’homme ;
- – une rivalité géopolitique car ils ne supportent pas que d’autres puissances osent contester leur « hégémonie » et font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire passer la Russie pour une puissance hostile à l’Europe. Ce qu’elle n’est pas.
Et nous, Européens veules, serviles et puants d’ingratitude, nous nous faisons les complices de toutes les forfaitures des Etats-Unis sous prétexte « qu’ils nous ont sauvés en 45 », oubliant que c’est l’URSS – c’est-à-dire les Russes – qui ont le plus donné de vies pour délivrer le monde du monstre nazie…
Pourtant, la Russie est évidemment européenne. De Gaulle ne parlait-il pas de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural » ? Elle est européenne par la géographie, par la population, par la (les) religion(s), par la civilisation, par l’histoire. Que représentent les Etazuniens, « passés directement de la barbarie à la décadence en oubliant la civilisation », par rapport à cette grande nation qui a donné au monde les écrivains Pouchkine, Tolstoï, Dostoïevski, mais aussi les musiciens Borodine, Rimski-Korsakov, Moussorgski, Rachmaninov, Tchaïkovski, mais encore Mendeleïev, génie de la physique qui a réalisé la classification des éléments de la nature, etc., etc. et – cerise sur le vatrouchka – le pays qui a envoyé le premier homme dans l’espace et le seul actuellement capable de ravitailler la station internationale orbitale !
C’est une civilisation jumelle, imbriquée depuis toujours à la nôtre. Ils connaissent nos penseurs, nos artistes, nos idées. Ils ont parlé français dans les hautes sphères pendant deux siècles. Et que savons-nous d’eux ?
Ce sont des terres infinies, de l’Arctique au Pacifique, de la Sibérie à la Mer Noire. C’est une mosaïque de peuples mêlant les blonds vikings des terres du froid aux yeux obliques des steppes d’Asie. Et nous les méprisons ?
Vous imaginez la puissance d’une entité Europe-Russie de Lisbonne à Vladivostok ? Un bloc continu, possédant toutes les matières premières voulues, fort d’une population de 700 millions de personnes éduquées, dynamiques, fruit de la filiation civilisationnelle allant d’Athènes, Rome et Byzance à la Renaissance, aux Lumières, à la Science moderne, aux Droits de l’Homme, à la Liberté. Le cœur, la quintessence de la civilisation occidentale. La Russie de devrait-elle pas être invité à la réalisation de ce grand dessein ? La Russie manque à l’Europe comme l’Europe manque à la Russie. Si on ne l’y invite pas, c’est par lâcheté, veulerie, vassalité, servitude volontaire envers ces Etats-Unis lointains, méprisants et nuisibles prédateurs du globe.
En fait, nous leur en voulons d’être ce que nous ne sommes plus : un pays fier, conscient de sa force. Un pays qui croit encore à l’instruction, au savoir, en ses institutions. Qui croit en son destin quand nous confions le nôtre aux cours de la Bourse et aux banquiers de Wall Street, de Francfort et de la City.
Nous nous coupons de notre destin pour obéir aux injonctions de ces grands « démocrates » qui font Guantanamo, qui assassinent par drones aux quatre coins du monde, qui embastillent sans procès, qui assassinent légalement leur propre peuple, qui par de sordides guerres jamais gagnées ont semé l’enfer sur terre de Kaboul à Bagdad, qui pillent le monde à l’aide de leur dollar. Qui nous espionnent, nous épient et nous méprisent.
Mais non. Le méchant c’est Poutine. La menace, c’est la Russie.
Aux fous !
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par (son site) http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/
vendredi 23 octobre 2015
Paru dans AGORAVOX
Poutine-mania chez les « arabes » du « printemps arabe »
« Les Américains ont pu détecter de l’eau sur Mars,
mais ils ne parviennent pas à repérer les installations de l’E.I »
Vladimir Poutine
Depuis que Poutine a repris la main en Syrie, les réseaux sociaux bruissent de commentaires de toutes sortes pensant que la donne du fumeux printemps arabe est en train de changer. Certains s’enthousiasment et d’autres leur reprochent leur Poutine-mania, rappelant le despotisme de Vladimir Poutine et ses exactions en Tchétchénie !
L’ « extrémisme » islamiste : un « produit » occidental
Faut-il rappeler les erreurs des occidentaux qui découvraient soudainement que le Shah d’Iran était un dictateur qui torturait et embastillait ses opposants alors qu’en réalité ils lui en voulaient d’avoir triplé le prix du baril de pétrole provoquant le 1er choc pétrolier de 1973 qui a mis à mal toute l’économie de l’Occident ?
Sous prétexte de droit de l’homme, ils ont lâché le Shah et ont permis l’arrivée de Khomeiny au pouvoir en février 1979 dans l’espoir qu’il sera plus raisonnable que le Shah. Non seulement il ne l’a pas été mais en plus ils ont vu s’installer un islamisme chiite des plus rétrogrades, dont les premières victimes sont les iraniennes ; qui 35 ans après ne savent pas à quels saints se vouer pour recouvrer leurs libertés d’avant la « révolution » !
Qui se soucie du devenir des iraniens et plus particulièrement des iraniennes soumises à la chariâa, corpus de lois faites par les hommes contre les femmes ?
Qu’ont-ils fait les occidentaux pour ces victimes ? Rien ! Que sont devenus leurs combats pour les droits de l’homme en Iran ? Pas grande chose !
Par ailleurs, qui a introduit le wahhabisme, l’autre islamisme sunnite, en Afghanistan, au Pakistan ; les transformant en exportateurs de « jihadistes » ?
Pourtant, c’était toujours au nom des droits de l’homme que les américains sous prétexte de préserver ces pays du communisme envahissant de l’URSS, ont crée al Al-Qaïda et formé son chef Oussama Ben Laden !
La pseudo-guerre au terrorisme
Boualem Sansal disait : » Le monde arabe passe sans difficulté de Lénine à Allah, en vertu d’une vieille tradition tribale, puisque après tout il s’agit toujours d’obéir à un chef et de faire allégeance aux lois du clan. Les américains ont favorisé ce transfert des intelligences locales d’une bondieuserie dans l’autre, pensant ainsi empêcher l’emprise de Moscou sur le monde arabe : favoriser Scylla dans l’espoir de piéger Charybde est une tentation à laquelle ces grands rusés cèdent depuis des lustres avec le succès que l’on sait, un peu partout sur la planète » !
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les américains ont déclaré la guerre aux terroristes … ceux-là même qu’ils ont soutenus en Afghanistan contre les soviétiques ; et à nouveau les pays occidentaux se sont alignés derrière eux pour faire la guerre au terrorisme, qui est devenue un alibi pour contrôler l’or noir des pays « arabo-musulmans » !
De deux choses l’une :
– l’Occident est naïf pour suivre les américains dans leur phobie maladive du communisme et leur guerre obsessionnelle contre cette idéologie totalitaire aussi bien en interne (maccarthysme), qu’en externe dans leur guerre ouverte contre tout État communiste ; admettant jusque la réactivation du wahhabisme, ce mauvais islam comme nous dit Obama dans son discours du Caire !
– Ou tous savent ce qu’ils font, les droits de l’homme n’étant qu’un alibi !
L’islam extrémiste des pétro-monarques « amis » des occidentaux
Le plus étonnant c’est l’inconscience des occidentaux qui n’ont pas retenu la leçon iranienne. Ils ont aidé les islamistes à prendre le pouvoir, qui pour les remercier se sont retournés contre l’oncle Sam.
Or ceux-la mêmes qui ont soutenu l’islamisme chiite en Iran, sont en train de soutenir l’islamisme sunnite de leurs amis petromonarques pour le répandre dans tous les pays du « printemps arabe » et au-delà ; jusque chez eux en Occident ! Mais tôt ou tard les occidentaux dégusteront à leur tour l’islamisme « modéré » de leurs amis, que leur vantent tant leurs responsables politiques.
On nous invoque la barbarie de Poutine. Et que dire de la barbarie des américains ?
- Faut-il rappeler les bombes atomiques sur Hiroshima et sur Nagasaki ?
- Faut-il rappeler la guerre totale d’extermination au napalm des vietnamiens ?
Les peuples depuis la nuit des temps sont à la merci des puissants du moment :
- Ce fut le cas de la puissante Carthage,
- puis de l’immense empire romain.
- Puis sont venus les empires coloniaux : celui des conquistadors espagnol et portugais d’abord ;
- puis plus tard celui des français et des anglais … qui chaque fois ont redessiné les frontières et les pays.
Les derniers en date, ce sont les EU et l’empire soviétique qui ont émergé à la faveur des deux dernières guerres mondiales. Si la durée des empires se calculaient en siècles, depuis le 20éme siècle leur durée de vie n’excède pas les 100 ans ; le dernier en date étant l’empire soviétique qui s’est effondré au bout de 70 ans. Serions-nous les spectateur d’un nouvel ordre mondial avec une nouvelle redistribution des cartes ?
La mascarade américaine
Nous sommes à l’évidence à la veille d’une nouvelle redistribution des cartes avec une nouvelle reconfiguration du Moyen Orient et plus largement celle du monde « arabo-musulman ». L’intention des américains devient de plus en plus claire depuis qu’ils ont stoppé la progression du communisme soviétique en Afghanistan et depuis la chute du mur de Berlin.
- Or depuis le chaos en Irak, puis en Libye et maintenant en Syrie, les peuples du fumeux printemps arabe en ont raz le bol de la mascarade américaine qui, sous couvert d’installer la démocratie et de faire respecter les droits de l’homme chez les « arabes », sèment le chaos créateur de nouveaux pays pour en redessiner les frontières établies par les empires coloniaux français et anglais.
D’autant que les américains sont acoquinés avec des pétromonarques dont le régime est tout sauf démocratique et qui s’assoient sur les droits de l’homme dont ils ne revendiquent la présidence de l’organisation au sein de l’ONU, que pour mieux narguer le cupide Occident !
Poutine dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit
Les américains ne dupent plus grand monde et surement pas Poutine. L’opération russe en Syrie révèle, pour ceux qui en douteraient encore, les véritables commanditaires du terrorisme dans le monde. Ce qui explique » l’inefficacité » d’Obama à en finir avec Daech … puisqu’il l’a crée ; comme ceux qui l’ont précédé avaient créé Al Qaïda et protégé son chef Ben Laden.
- On n’impose pas la paix à coup de bombe, dit Obama à Poutine ! Mais il semble oublier que les EU veulent imposer la démocratie à coup de bombe en Irak, ou par le biais du terrorisme en Libye et en Syrie. Une fois de plus Poutine révèle l’hypocrisie américaine.
Si Obama ment en s’abritant derrière les droits de l’homme, la démocratie, la liberté … pour cacher les ambitions des américains ; Poutine, lui, joue carte sur table pour ses ambitions. Il dit ce qu’il pense et pense ce qu’il dit. Il est plus franc et suit ce qu’il dit. Tandis que le président américain est un menteur en série, à qui on ne peut pas faire confiance, car il dit une chose et en fait une autre écrit Stephen Lendman dans son article « Poutine parle franchement, Obama dit des hypocrisies ».
Cependant les deux sont dangereux parce que les deux pratiquent la voyoucratie et le terrorisme d’État.
Les empires coloniaux français et anglais avaient établi les actuelles frontières et créé les pays « arabes » en mettant fin à l’empire ottoman. Or beaucoup de ces pays se sont révélés souvent après leur indépendance, riches en or noir. Ce qui attise les convoitises des nouvelles puissances.
Poutine et Obama vont-ils à leur tour redessiner le Moyen Orient ?
A quelle sauce seront mangées les pétromonarchies créées de toutes pièces par les anglais ?
- Or on sait la haine de Poutine envers les pétromonarques qui ont fourni Ben Laden qui a mis en échec l’armée rouge en Afghanistan, grâce à sa fameuse al Qaïda qu’avait instrumentalisée les américains ! Prendra-t-il sa revanche sur les pétromonarques ?
Si les peuples victimes de l’impérialisme américain s’enthousiasment pour Vladimir Poutine, c’est qu’ils voient en lui l’unique homme qui ose déjouer leurs funestes projets. Ils ne sont pas dupes pour autant de son intervention tardive en Syrie, mais ils sont contents que quelqu’un ose défier Obama et dénoncer ses alibis d’armes chimiques, d’armes bactériologiques, et autres armes nucléaires, qui ne sont que des prétextes pour déclencher les guerres là où les intérêts stratégiques des USA l’exigent !
Qui le leur reprocherait ? Surement pas les européens dont les responsables politiques jouent les suivistes derrière les américains ! Mais quel choix ont-ils entre la peste et le choléra ?
Si un peuple veut vivre libre…
Il ne s’agit ni d’antiaméricanisme primaire ni d’anti-Russie primaire non plus. Ni Obama ni Poutine ne se soucient de démocratie et encore moins de droits de l’homme chez les « arabes » ! Les deux intervenant dans le monde « arabe », uniquement pour leurs propres intérêts … comme l’ont fait d’autres puissances avant eux.
Mais alors fallait-il laisser les américains poursuivre leur mascarade de lutte contre le terrorisme qu’en sous-main ils instrumentalisent avec la complicité des traîtres pétromonarques, pour semer le chaos dans le monde « arabo-musulman » (Afghanistan, Pakistan, Irak, Soudan, Somalie, Libye, Syrie … ) ?
- Que Poutine soit entré dans la danse, cela permet au moins au monde de voir la réalité de l’impérialisme américain qui se cache derrière des valeurs que l’Occident a bradées et qui ne dupent plus personne : droits de l’homme et démocratie.
Seuls sauvent leur pays de l’hégémonie des puissants, les peuples qui refusent l’aliénation. Et comme dit le poète tunisien Abou El Kacem Echabbi : » Si un peuple veut vivre libre, il trouvera en lui la force pour accomplir son destin » !
Rachid Barnat
Commentaire » u zinu » adressé à l’auteur :
SOURCE/ http://www.wmaker.net/u-zinu/DE-LA-RUSSOPHOBIE-D-ETAT-A-LA-RUSSOPHOBIE-MEDIATIQUE_a836.html
