TROIS ARTICLES DE MICHEL COLLON SUR L’ANALYSE DES DEFAITES DES GAUCHES TANT EN FRANCE QU’AU VENEZUELA
ARTICLE N°1 DU 10.12.2015
Deux défaites, mais…
Ce lundi matin, un goût amer dans la bouche. On vient d’encaisser deux défaites sérieuses : un parti fasciste fait 30% en France et l’extrême droite revient au pouvoir au Venezuela.
Y aurait-il un lien entre les deux ? Nous allons le voir. En tout cas, c’est l’heure des bilans et examens de conscience pour chacun de nous. En avons-nous fait assez et surtout avons-nous été assez efficaces ?
En France d’abord. Est-ce l’extrême droite qui a gagné ou la gauche qui a perdu ? Nous pensons que la montée du FN a été favorisée par le PS. Pour trois raisons que nous allons expliquer.
Bien sûr, il faut d’abord préciser ce qu’est « la gauche ». En théorie, c’est simple : elle défend les travailleurs (de partout) contre le 1% des ultra-riches. Mais peut-on encore appeler « gauche » un PS qui fait la même politique néolibérale que la droite ? Non.
- C’est Delors (PS) qui a présidé la Commission européenne et son virage néolibéral de 1985 à 1994.
- C’est Lamy (PS) qui a libéralisé les mouvements de capitaux en Europe.
- C’est Camdessus (PS) qui a présidé le FMI destructeur du tiers monde de 1987 à 2000.
- C’est Strauss-Kahn (PS) qui a poursuivi le travail néolibéral au FMI jusqu’en 2011.
- C’est Aubry (PS) et Moscovici (PS) qui ont dit « apprécier les qualités » de la néolibérale Lagarde, nommée au FMI après DSK.
- C’est Attali (PS) qui a orchestré sous Mitterrand la privatisation des banques publiques françaises avec les conséquences bien connues pour nos portefeuilles.
- Ce sont les divers commissaires PS qui ont mis en place la politique néolibérale de l’UE détruisant les salaires, les retraites et la Sécu.
- C’est Hollande (PS) qui, en campagne électorale (et craignant la montée de Mélenchon), déclara solennellement au Bourget :
« Mon ennemi principal est le monde de la finance ».
Avant de dire exactement le contraire quelques semaines plus tard à la presse et au monde des affaires britanniques :
« La gauche a été au gouvernement pendant quinze années, au cours desquelles nous avons libéralisé l’économie et ouvert le marché à la finance et aux privatisations. Il n’y a pas à avoir peur ».
Dans les faits, depuis trente ans, le PS détruit les protections sociales, il creuse l’écart entre les fortunes et les revenus (1).
Évidemment, avec une telle politique, difficile de garder longtemps les votes des travailleurs. Hollande et ses amis en étaient conscients dès 1985 : « Il ne s’agit plus à la fin du 20ème siècle d’assurer la représentation politique de la classe ouvrière. » Et aussi : « Ce n’est pas par calcul ou par malignité que la gauche a accepté de laisser fermer les entreprises ou d’entamer le pouvoir d’achat des Français. C’est par lucidité. Refuser ces évolutions et c’en aurait été fait de la perspective d’une gestion régulière du pays par la gauche » (2) . Donc, c’était bien « par calcul » : vous préfériez rester au pouvoir avec les patrons que résister avec les travailleurs ! Voilà pour la première responsabilité du PS dans la montée du FN.
Ensuite, peut-on appeler « gauche » un PS qui mène au Moyen-Orient et en Afrique les mêmes guerres de pillage colonial que la droite, sous prétexte que c’est l’intérêt de la France ? Mensonge : les seules à en bénéficier, ce sont les grosses sociétés, pétrolières et autres. C’est le 1% qui profite de la guerre tandis que les autres paient cher les bombardiers et les porte-avions. Sans parler des retombées terroristes qu’on vient de voir. Toutes les guerres sont économiques et là aussi le PS fait exactement comme la droite pour « rester au pouvoir ».
Enfin, peut-on encore appeler « gauche » un PS qui se prosterne devant Israël et défile à Paris avec Netanyahou « pour la liberté d’expression » ? Cela sous prétexte qu’Israël serait « la seule démocratie du Moyen-Orient ». Mensonge encore, c’est juste un flic de quartier chargé de surveiller le pétrole et d’agresser les Arabes. Peut-on appeler « gauche » un PS qui cautionne des tirades « Le Coran, c’est de la merde », qui tolère les violences racistes et qui répand lui aussi l’islamophobie ?
Pour ces trois raisons, même si Sarkozy est également responsable, c’est bien avant tout la trahison du PS qui a fait la promo du FN. En refusant de défendre les travailleurs, il a perdu son électorat et permis à Le Pen d’embrouiller les esprits avec sa démagogie pseudo-sociale. Pourtant, il suffit de lire le programme des mesures proposées par le FN pour constater que c’est un parti pro-patrons et anti-travailleurs. En refusant de résister aux stratégies guerrières de Washington, le PS a permis à Le Pen de se présenter en parti de la paix alors que son véritable programme défend le colonialisme français et donc les guerres qui vont avec. En répandant l’islamophobie, le PS a donné du crédit aux discours anti-immigrés du FN.
Quel lien avec la défaite au Venezuela ? Nous le verrons dans le prochain article…
(1) Voir l’excellent “La violence des riches” (Chronique d’une immense casse sociale), de Michel Pinçon et Monique Pinço-Charlot, Zones, 2013. Particulièrement le bilan impitoyable de Hollande au chapitre 3.
(2) Ouvrage collectif “La gauche bouge”, Lattès, 1985.
Source : Investig’Action / http://www.michelcollon.info/Deux-defaites-mais.html
ARTICLE N°2 DU 13.12.2015
Deux défaites, mais la résistance continue. Venezuela, un premier bilan
Michel Collon analyse les résultats des dernières élections au Venezuela et l’avenir de ce pays révolutionnaire

La gauche radicale française a-t-elle soutenu comme il faut la révolution chaviste au Venezuela ? Malheureusement, non, à quelques exceptions près : Maurice Lemoine, Jean Ortiz, Romain Migus, Rémy Herrera, Ignacio Ramonet et quelques autres. Mais globalement, il y a eu peu d’intérêt, peu de compréhension de ce qui se jouait là. Et guère de solidarité concrète alors que ce peuple en avait grand besoin, soumis aux attaques incessantes de l’Empire US.
C’est donc aussi l’heure des bilans et examens de conscience : laisserons-nous cet Empire US (et notre Europe complice) saboter et détruire un par un tous les pays qui résistent ? A qui le tour ? Bolivie, Equateur et Nicaragua recevront-ils davantage de soutien ?
La première solidarité sera d’essayer de comprendre cette révolution, ses formidables espoirs et ses points faibles. Sans jouer les prétentieux : le véritable bilan ne peut être établi que par les militants vénézuéliens. Et pour avoir beaucoup visité ce pays, je peux attester que le débat politique y est très vivant.
D’un côté, la révolution a apporté des résultats spectaculaires : éliminant l’analphabétisme, apportant des soins de santé et une éducation à chaque Vénézuélien, qu’il habite dans les quartiers pauvres de Caracas, au fin fond de l’Amazonie ou tout en haut de la Cordillère des Andes. Des progrès impressionnants pour l’alimentation des enfants, l’espérance de vie, la distribution d’eau potable, la connexion à l’égout, la réduction du chômage (hommes et femmes). Quiconque a visité le pays a pu le constater. L’État avait récupéré le contrôle du pétrole et ces revenus servaient non plus à enrichir les riches mais à réduire l’extrême pauvreté : de plus de moitié en dix ans. N’oublions jamais que l’élite qui aujourd’hui jubile à Caracas, c’est elle qui avait maintenu cette extrême pauvreté pendant que le pétrole alimentait ses comptes en banque.
De l’autre côté, la récente victoire électorale de l’opposition montre des points faibles tout aussi importants qui ont bloqué la révolution et provoqué le découragement d’une partie du peuple. Dans mon livre Les 7 Péchés d’Hugo Chavez, j’avais pointé trois faiblesses :
- 1. Le poids économique toujours décisif de la grande bourgeoisie liée aux USA.
- 2. Le poids médiatique toujours décisif de cette même grande bourgeoisie.
- 3. Une nouvelle corruption au sein de la révolution.
Une étude toute récente d’André Crespin, Où en est le Venezuela après dix-sept ans de « socialisme du 21e siècle ? » actualise l’analyse de façon remarquable (Études marxistes, Bruxelles, décembre 2015, p. 77).
1. L’économie. En 2009, nous écrivions : « Le grand défi du Venezuela était de passer d’une économie pétrolière avec redistribution sociale à une économie productive s’appuyant sur plusieurs secteurs. Mais ce ne sera pas facile. Comment créer une mentalité productive qui intègre aussi les valeurs de coopération et de solidarité ? Pas simple après cinq siècles de dépendance coloniale et un siècle d’abondance pétrolière » (Michel Collon, Les 7 péchés d’Hugo Chávez, Investig’action, 2009, p. 278).
Cinq ans plus tard, on est au même point. 43% des calories sont importées, la révolution n’a pas vraiment réussi à relancer une agriculture locale. Le pays ne produit pas, il importe. Et ces importations sont contrôlées par la grande bourgeoisie liée aux USA. Elle en a profité pour spéculer, revendre dans la Colombie voisine et semer la panique aux pénuries.
2. Les médias. Le chapitre 19 de notre livre posait la question « Est-il possible de réaliser une révolution sociale sans et contre les médias ? ». Constatant que les médias privés aux mains des milliardaires dominaient encore largement l’audimat, malgré les efforts pour développer la télé publique, des télés et radios régionales participatives, on avait ce paradoxe : le peuple chaviste (entre 50 et 65% selon les résultats des votes) regardait toujours la télé de ses adversaires et se faisait manipuler par cette télé dont on n’imagine pas ici le degré de manipulation et de violence.
Forcément, ça laisse des traces. En tout cas sur des personnes moins politisées. Ce problème ne pose pas qu’au Venezuela : la télé des riches, qu’elle soit locale ou internationale, diffuse une vision de l’actualité, de l’économie, des relations sociales et des relations humaines en général qui reflète la vision de l’élite et ses intérêts. En période de guerre économique, de pénuries et de paniques organisées, cela démoralise très fort.
3. La corruption au sein même de la révolution. Crespin souligne l’impact négatif de « la boli-bourgeoisie, cette nouvelle classe née de la révolution bolivarienne, installée confortablement dans l’administration du PSUV et qui profite de sa position favorable pour pratiquer corruption et népotisme, joue un rôle actif au sein du parti dont elle veut justement freiner le processus révolutionnaire et transformateur ; elle tire en effet profit de cette situation stagnante » (Études marxistes, Bruxelles, décembre 2015, p. 86).
Là aussi, on se trouve face à un problème qui se pose à toute révolution, et encore plus quand il y a du pétrole, donc beaucoup d’argent en circulation. Les mandataires se proclamant « chavistes » mais pensant davantage à leur portefeuille qu’à celui des citoyens ont causé un tort considérable ! Bloquant des projets importants, n’écoutant pas les doléances populaires et donnant un exemple démoralisant. Ce sera aux Vénézuéliens d’établir le bilan de la lutte contre la corruption. Mais vu que le problème se pose partout, il faut réfléchir à l’intérêt d’un contrôle populaire permanent sur les revenus de tous les mandataires et de toutes les administrations et entreprises. L’informatique le permet.
Faut-il sombrer dans le découragement ? Non. D’abord, l’opposition va devoir gouverner, elle mangera ses promesses, attaquera les acquis sociaux et révélera son véritable visage. Ensuite, Chavez a beaucoup mobilisé et organisé, souligne Crespin : « Chávez comprend bien le défi de taille qu’il doit relever en priorité : l’organisation des masses depuis la base. Quand on a l’ambition de convertir « un État contre-révolutionnaire en un État révolutionnaire, l’implication des masses dans ce processus est indispensable » (Hugo Chávez, discours lors de la prestation de serment du nouveau gouvernement, 8 janvier 2007).
Comités urbains regroupant de 100 à 200 familles, conseils communaux impliqués dans les décisions importantes qui concernent leur quartier, et surtout les misiones installées dans les quartiers pour garantir au peuple santé, alphabétisation, produits subventionnés… » Effectivement Chávez a réussi à impulser une vie démocratique participative au sein de laquelle les bases participent réellement au processus, exercent un véritable contrôle sur les élus et débattent elles-mêmes du problème et des solutions.
C’est cela qui maintient l’espoir. Si l’unité peut être maintenue (Washington essaiera évidemment de soudoyer certains cadres chavistes), si le débat se développe à propos de ces faiblesses, si les militants restent aux côtés de la population quand le nouveau pouvoir se démasquera, alors un retour est possible. Comme au Nicaragua : après une campagne de terrorisme et de panique entretenue, le néo-libéralisme a gagné une élection en 1990, mais les révolutionnaires sandinistes ont réussi à revenir.
Bien sûr l’Empire ne laissera pas faire. Et se reposera la question : que pouvons-nous faire ici pour une solidarité efficace ?
Prochain article : Qu’aurions-nous dû faire ?
Source : françaisrt/Investig’Action /http://www.michelcollon.info/Deux-defaites-mais-la-resistance.html
ARTICLE N°3 DU 07.01.2016
Deux défaites, et que pouvons-nous faire ? (3/3)
Après avoir analysé la défaite électorale du chavisme au Venezuela, il reste à répondre à cette question : que pouvons-nous faire, ici en Europe, pour une solidarité plus efficace avec les peuples luttant pour se libérer ? (Analyse de l’écrivain belge Michel Collon pour RT)

Photo : la nouvelle majorité de droite à l’Assemblée National du Venezuela enlève le portrait d’Hugo Chavez. Source : El Comercio
Serons-nous toujours en retard ? A chaque guerre, le mouvement anti-guerre européen est depuis dix ans aux abonnés absents : pas d’info autonome, pas de critique des média-mensonges et donc même pas une manif. Pareil pour les coups d’État. Car c’est bien ce que vient de subir le Venezuela, un coup d’État camouflé. Je m’explique.
En quelques années, Chavez a fait des miracles dans la lutte contre la pauvreté, pour l’éducation, les soins de santé, la solidarité entre les pays d’Amérique latine. Mais, au lieu de laisser les Vénézuéliens débattre entre eux pour décider de leur sort, Washington a décidé de… décider à leur place. Et cela dès 2001, quand ils compris que ce président était honnête, qu’ils ne pourraient l’acheter et qu’il allait réaliser ses promesses.
Pour contrer cette révolution, les États-Unis ont utilisé toute une panoplie de méthodes de déstabilisation que nous devons connecter et voir comme un ensemble : coup d’État militaire en 2002, tentatives répétées de coups d’État (surtout ces dernières années), sabotage économique en 2003 et surtout ces dernières années, centaines de millions de dollars pour corrompre politiciens, syndicalistes, professeurs, journalistes et autres faiseurs d’opinion afin de manipuler la population et l’opinion internationale (1), menaces militaires et utilisation des milices des narco – trafiquants colombiens, effondrement du cours du pétrole via les amis saoudiens (budget de l’État vénézuélien amputé de plus de moitié), campagne médiatique pour diaboliser Chavez et Maduro… Déstabilisation et sabotage n’ont en fait jamais cessé (2).
On dira sans doute : « Les Vénézuéliens ont tranché ». Eh bien, non. La bataille ne s’est pas jouée entre deux acteurs locaux, à savoir l’élite et les travailleurs (en ajoutant une classe moyenne paniquée par la télé privée et qui ne réfléchit pas). En réalité, cette bataille s’est déroulée entre trois forces, les États-Unis ayant travaillé quatorze années pour décourager et épuiser la population, ce sont eux qui viennent de remporter une manche dans leur guerre non déclarée.
Mais une quatrième force aurait dû intervenir : nous. Nous ici en Europe et aux États-Unis. N’est-ce pas notre rôle puisque nos gouvernants, en notre nom et avec l’argent de nos taxes, font la guerre contre Chavez, Evo Morales, Correa et les autres leaders indépendants ? Pouvons-nous rester complices de leur activité illégale et incessante pour maintenir le pillage par les multinationales et saper la libération des peuples ?
Imagine-t-on un double de tennis avec deux joueurs d’un côté, et un seul de l’autre ? Ici, c’est pareil, un tricheur a faussé la partie. Aux Vénézuéliens de tirer le bilan de leurs points forts et points faibles, en sachant que la partie n’est pas perdue, la lutte continue. Mais à nous ici en Occident d’essayer de neutraliser le tricheur US, ses milliards, sa CIA et ses maffieux. C’est possible en informant efficacement notre population tenue dans l’ignorance, afin qu’elle mette la pression sur nos responsables pour arrêter cette guerre non déclarée.
Depuis un an, notre équipe Investig’Action, basée à Bruxelles, a développé le « Journal Notre Amérique » qui donne chaque mois la parole aux progressistes d’Amérique du Sud écartés par les médias dominants. A présent, nous allons essayer d’informer chaque semaine sur cette bataille du Venezuela. On peut s’attendre à un bras de fer entre Maduro, qui reste président, et le Parlement opposant. En tout cas, nous prendrons nos responsabilités : l’opinion internationale doit être informée, bien et rapidement : Comment les méga-riches de Caracas appliqueront-ils leur véritable programme pour détruire les acquis ? Comment les chavistes organiseront-ils la résistance sur le terrain ? Les Etats-Unis tenteront-ils un coup de force pour briser ces résistances ?
Les médias d’ici ne vous le diront pas. Il y a quelques jours, j’étais à Belgrade, en Serbie. Vous savez, ce pays qui allait être « libéré » par les bombes de l’Otan en 1999, puis par le coup d’Etat de 2000 et on nous promettait solennellement que l’invasion des multinationales occidentales allait apporter la prospérité à tous. Eh bien, sur le terrain, aujourd’hui, à part quelques méga-riches qui se remplissent les poches, la population se débat dans l’angoisse : comment survivre chaque jour avec des salaires et retraites de misère, une Sécurité sociale qui a été détruite et un chômage devenu énorme ? Cela, les médias ne le disent pas. Sur les pays que l’Otan attaque, on parle un peu avant la guerre, beaucoup pendant la guerre, et après pas du tout. Quand le néolibéralisme a tout détruit et que les promesses sont bafouées.
A nous de combler ce manque. A nous d’informer. Essayons de bloquer les guerres, qu’elles soient déclarées ou non. Essayons d’empêcher les coups d’Etat, déclarés ou non. Informons. Beaucoup plus et plus efficacement. Avec Internet, c’est devenu possible. Si on s’organise bien. Chacun de nous, et tous ensemble.
Notes :
(1) Toutes les preuves sur base des propres documents US dans Eva Golinger, Code Chavez – CIA contre Venezuela, Marco Pietteur, Liège, 2005.
(2) Michel Collon, Les 7 Péchés d’Hugo Chavez, Investig’Action, Bruxelles, 2009.
(3) Pour aider Investig’Action, diffuser ou traduire en d’autres langues : http://investigaction.net/-Nous-ecr…
Source : RT français
http://www.michelcollon.info/Deux-defaites-et-que-pouvons-nous.html
