6108 – 10ème forum mondial de l’Eau à Bali …Du 18 au 25 Mai 24 … Aperçu…

1°/10ème Forum mondial de l’eau: La valorisation des ressources hydriques au cœur des débats par Kawtar Firdaous – 16.05.24 – L’Observateur –
2°/10ème forum mondial de l’Eau à Bali – Le 8ème Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau décerné à la FAO – 20 mai 2024 à 8h07 – MAP Express –
3°/Loïc Fauchon – « On ne peut prétendre à la paix et à la prospérité en ignorant l’eau » – par Inès Magoum – 17.05.24 – Afrik21 –


1°/10ème Forum mondial de l’eau: La valorisation des ressources hydriques au cœur des débats par Kawtar Firdaous – 16.05.24 – L’Observateur –


16 Mai 2024 à 14h30 de Kawtar Firdaous
L’Indonésie s’apprête à accueillir, du 18 au 25 mai à Bali, les travaux du 10ème Forum mondial de l’eau, un conclave qui devra se pencher sur une grande variété de sujets ayant trait à l’eau, ressource vitale menacée par les dérèglements climatiques. Moment attendu, le Grand Prix mondial Hassan II de l’eau. 500.000 dollars récompenseront le gagnant.
Le Forum mondial de l’eau est un espace d’échange d’expériences et de débat qui se tient tous les trois ans depuis sa première édition, organisée à Marrakech en 1997. Il constitue aujourd’hui le plus grand rassemblement international consacré aux questions relatives à l’eau.
Placée sous le thème « L’eau pour une prospérité partagée », la dixième édition du Forum est organisée conjointement par le Conseil mondial de l’eau et le gouvernement indonésien et devrait attirer quelque 17.000 participants et 30.000 invités de 172 pays, dont une importante délégation marocaine.


Le Centre de conventions de « Nusa Dua » à Bali accueillera cet événement qui se décline en 350 sessions réunissant des chefs d’État et de gouvernement, des ministres, des dirigeants d’organisations internationales, des hauts fonctionnaires, des universitaires, des entrepreneurs et des représentants de la société civile.
Le point culminant du Forum mondial de l’eau sera la remise du Grand Prix mondial Hassan II de l’eau lors de la cérémonie d’ouverture.
Créée en 2002 en mémoire de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, cette distinction est décernée par le Royaume du Maroc et le Conseil mondial de l’eau. Elle vise à récompenser les actions favorisant la protection et la préservation des ressources en eau, l’amélioration de leur gestion, la réutilisation des eaux usées et la sensibilisation du public aux problèmes liés à cette ressource vitale.
Attribué à une ou plusieurs personnes physiques ou morales de droit public ou privé, le Grand Prix mondial Hassan II de l’eau est remis tous les trois ans, lors de la cérémonie plénière d’ouverture du Forum mondial de l’eau. Le lauréat de cette édition du Forum recevra un chèque de 500 000 dollars américains et bénéficiera d’une reconnaissance et d’une visibilité internationale.
Selon les organisateurs, les activités du Forum « Bali 2024 » seront organisées selon trois processus. Un processus thématique qui abordera les défis de l’eau et proposera des solutions à discuter, un autre politique qui permettra des discussions avec les chefs d’État, les ministres, les parlementaires, les autorités locales et les autorités de bassins, ainsi qu’un processus régional qui a pour objet d’apporter de nouvelles perspectives sur l’eau en se basant sur les besoins locaux.
Cette édition se veut « une plateforme unique où la communauté de l’eau et les décideurs politiques peuvent collaborer et progresser sur le long terme » face aux défis globaux de l’eau.
Dans un message publié sur le site du 10ème Forum mondial de l’eau, le président de la République d’Indonésie – Joko Widodo, a appelé à la convergence des efforts afin de « promouvoir une gestion efficace et intégrée des ressources hydriques » et d’assurer « que l’eau puisse être gérée et utilisée pour la prospérité commune ».
Dans un contexte mondial marqué par les changements climatiques, le dirigeant indonésien plaide pour qu’une attention particulière soit accordée aux efforts de conservation de l’eau, à la disponibilité d’eau propre et d’installations sanitaires, à la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi qu’à l’atténuation des catastrophes naturelles telles que les inondations et les sécheresses.
La présidence indonésienne a, dans cette optique, énoncé six priorités à mettre en avant lors de la dixième édition du Forum, à savoir
  1. « l’eau pour l’Homme et la nature »,
  2. « sécurité et prospérité de l’eau »,
  3. « réduction et gestion des risques de catastrophes »,
  4. « coopération et hydro-diplomatie »,
  5. « financements innovants dans le domaine de l’eau »
  6. « connaissance et innovation ».
De son côté, le président du Conseil mondial de l’eau – Loïc Fauchon, a indiqué que le « Forum de Bali » s’assigne deux objectifs principaux, à savoir « confirmer que l’eau et l’assainissement sont des priorités politiques » et « souligner l’importance d’une alliance parfaite entre l’innovation, les gouvernements et les financements pour apporter de l’eau à des millions de personnes ».
(Avec MAP)

https://lobservateur.info/article/110679/actualites/10eme-forum-mondial-de-leau-la-valorisation-des-ressources-hydriques-au-cur-des-debats


2°/10ème forum mondial de l’Eau à Bali – Le 8ème Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau décerné à la FAO – 20 mai 2024 à 8h07 – MAP Express –

20 mai 2024 à 8h07 – MAP Express –


Bali (Indonésie) – Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, accompagné du ministre de l’Équipement et de l’Eau Nizar Baraka, a procédé, lundi à Bali (Indonésie), à la remise du 8ème Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau, décerné cette année à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Retenue parmi 84 candidatures reçues par le secrétariat du Grand Prix Mondial Hassan II de l’eau, la FAO a reçu un chèque d’une valeur de 500.000 dollars américains lors de la cérémonie d’ouverture de la 10ème édition du Forum mondial de l’Eau, qui se tient jusqu’au 25 mai au Centre de conventions Nusa Dua à Bali, pour son engagement en faveur de “la sécurité des ressources en eau pour la souveraineté alimentaire et le partage de la prospérité “.
Dans une allocution de circonstance, Mr. Akhannouch a indiqué que le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau rend hommage à Feu SM Hassan II pour les actions du défunt Souverain en matière de politique et de développement durable de l’eau, notamment à travers la construction de barrages et de réseaux d’irrigation.
Ce prix rend également hommage à SM le Roi Mohammed VI, qui a engagé un programme ambitieux de l’ordre de 14 milliards de dollars dédié à la durabilité de l’eau, visant le maintien de la construction des barrages d’eau, le transfert d’eau de bassin à bassin et la construction de plusieurs unités de dessalements de l’eau de mer dans de grandes villes marocaines comme Casablanca, Agadir et Tanger, a ajouté le Chef du gouvernement.
Créé en mars 2002, le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau est une initiative conjointe du Conseil mondial de l’Eau et du Royaume du Maroc, en mémoire de Feu Sa Majesté Hassan II et en hommage aux efforts que le défunt Souverain a déployés en faveur du développement de la coopération internationale et de la solidarité pour la gestion durable des ressources en eau et leur préservation.
Le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau est attribué tous les trois ans à l’occasion de chaque édition du Forum en récompense aux initiateurs de projets ayant accompli une importante contribution dans les domaines du développement et de l’utilisation des ressources en eau, au niveau tant scientifique qu’économique, technique, environnemental, social, institutionnel, culturel ou politique.
La FAO, une organisation intergouvernementale des Nations unies, créée en 1945 à Québec et dont le siège se trouve à Rome depuis 1951, a reçu la 8ème édition de ce prestigieux prix en reconnaissance de son engagement envers l’agenda mondial de l’eau et de la sécurité alimentaire, indique un communiqué du ministère de l’Équipement et de l’Eau.
La FAO a également été primée pour ses efforts visant à améliorer la disponibilité de l’eau pour la production agricole et à atteindre la sécurité alimentaire et améliorer les revenus, et en hommage à toutes les initiatives et projets qu’elle a mis en œuvre sur le terrain, ajoute le communiqué.
En outre, cette organisation a été sacrée pour son rôle important dans le soutien technique, politique et stratégique qu’elle apporte à de nombreux pays à travers le monde, face aux défis liés à la sécurité hydrique et alimentaire.
La cérémonie d’ouverture du 10e Forum Mondial de l’Eau a été marquée par la projection d’un film institutionnel sur la politique du Royaume du Maroc en matière de gestion des ressources hydriques, grâce à la politique sage de Feu SM Hassan II et de SM le Roi Mohammed VI.
Mr. Akhannouch, accompagné de Mr. Baraka, préside la délégation officielle marocaine qui participe à la 10ème édition du Forum mondial de l’Eau qui se tient sous le thème “L’eau pour une prospérité partagée”.
La délégation marocaine prenant part à ce Forum est composée de hauts responsables relevant des secteurs ministériels concernés, ainsi que des partenaires institutionnels et des acteurs et experts du secteur de l’eau.

http://www.mapexpress.ma/actualite/monde/10eme-forum-mondial-leau-bali-8eme-grand-prix-mondial-hassan-ii-leau-decerne-fao/


3°/Loïc Fauchon – « On ne peut prétendre à la paix et à la prospérité en ignorant l’eau » – par Inès Magoum – 17.05.24 – Afrik21 –


Par Inès Magoum – 17 mai 2024 – Afrik21
Le 10e Forum mondial de l’eau s’ouvre ce samedi 18 mai 2024 à Bali en Indonésie, sous le thème « L’eau pour une prospérité partagée ». Dans cette interview accordée à Afrik 21, Loïc Fauchon, le président du Conseil mondial de l’eau (CME) qui co-organise cette rencontre internationale avec le pays hôte, revient sur la place de l’eau dans le développement social et économique d’un pays et les défis de ce secteur.

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Inès Magoum : Co-organisée par l’Indonésie et le Conseil mondial de l’eau (CME), la 10e édition du Forum mondial de l’eau se déroule du 18 au 25 mai 2024 à Bali en Indonésie sous le thème « L’eau pour une prospérité partagée ».
Qu’entendez-vous par prospérité partagée ? Et pourquoi établir un lien entre l’eau et la prospérité partagée pour cette édition ?
Loïc Fauchon : Établir un lien fort entre l’eau et la prospérité partagée est crucial, car les inégalités d’accès des populations à une eau propre et sûre, ainsi qu’à l’assainissement pour tous, persistent dans de nombreuses régions du monde.
Pourtant, l’eau est essentielle à tous les aspects fondamentaux de la vie. L’eau est indispensable pour la santé, la nourriture, l’énergie, l’éducation, le développement économique.
Tout le monde souhaite la paix et la prospérité dans le monde. Pour le futur de notre planète. Pour nos enfants qui seront les adultes de demain. Comment y arriver en ignorant l’eau, en la gaspillant ?
La pression démographique, les aléas climatiques, les maladies hydriques, les pollutions sont des facteurs de crise profonde. Nous devons sensibiliser les décideurs politiques, économiques, les consommateurs et les habitants aux enjeux d’un partage équitable de l’eau, de la sécurisation des ressources en eau, d’une consommation sobre et maîtrisée et à la maîtrise des eaux usées. Il en va de l’avenir de notre planète.
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Comment cette prospérité partagée dans le secteur de l’eau peut-elle contribuer à répondre aux défis actuels liés à l’eau et à l’assainissement ?
Investir dans des infrastructures hydrauliques résilientes et durables peut renforcer la capacité des communautés à faire face aux défis liés aux évolutions climatiques et aux événements et désastres extrêmes tels que les sécheresses et les inondations. La gestion intégrée des ressources en eau, à l’échelle des bassins, qui prend en compte les ressources globales et les besoins de tous les usagers peut favoriser une utilisation plus efficace et durable de l’eau.
Le dialogue transfrontalier entre les pays riverains des rivières, lacs et forêts par la mise place de structures de coopération entre nations riveraines, peut également favoriser les bonnes pratiques, ainsi que la protection des captages, la restauration des rivières, la dépollution et l’économie de l’eau. Il y en a bien d’autres (les bonnes pratiques) qui seront exposées lors des 300 sessions du 10e Forum mondial de l’eau de Bali.
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À Bali, ce sont plus de 14.000 participants qui sont attendus dès ce samedi 18 mai, notamment des experts, des décideurs politiques et des représentants de la société civile.
Est-ce que le discours sur une prospérité partagée et pour tous dans le secteur de l’eau sera le même pour tous ou sera-t-il fonction des réalités et du climat de chaque pays ou continent ?
Le Forum mondial de l’eau offre une occasion précieuse d’établir un dialogue entre les différentes régions du monde à travers les sessions thématiques et les conférences politiques. Cela permet aux pays, aux collectivités locales et aux gestionnaires de l’eau de partager les solutions et les meilleures pratiques pour surmonter des défis communs, même s’ils sont confrontés à des réalités différentes.
Lors de ce forum, un espace spécifique sera ouvert aux régions du monde avec plus d’une cinquantaine de réunions spécifiques et de dialogues croisés.
Ainsi, l’Afrique dans sa diversité, la méditerranée, l’Asie-Pacifique (un ensemble géographique constitué de l’Extrême-Orient, du sous-continent indien et de l’Océanie, Ndlr) va se réunir et échanger… Par exemple, les pays méditerranéens peuvent être confrontés à des problèmes de pénurie d’eau et de stress hydrique en raison de leur climat aride, tandis que les nations de l’Asie-Pacifique peuvent être confrontées à des défis liés aux catastrophes naturelles telles que les typhons et les inondations. Ces deux exemples trouveront un écho auprès des représentants des pays africains qui connaissent également, parfois sur un même territoire, ces deux situations critiques, le plus souvent successivement.
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Une bonne gestion de l’eau. Voilà selon vous la clé pour atteindre cette prospérité partagée.
Mais, à quel moment peut-on dire d’un pays qu’il gère bien ses ressources eau ? Et quels sont les préalables ?
La gestion de l’eau repose sur trois piliers : la connaissance, la finance et la gouvernance.
Le premier, la connaissance, repose principalement sur l’innovation :
La sécurité de l’eau doit bénéficier des évolutions techniques et numériques. Aujourd’hui par exemple, le dessalement de l’eau de mer par osmose inverse est mis en œuvre dans plus de 70 pays du monde à un coût acceptable. La réutilisation des eaux usées traitées est également une avancée majeure qui va progressivement se généraliser.
La digitalisation est aussi un grand progrès, car elle permet par exemple aux agriculteurs et aux citoyens de suivre leur consommation au quotidien et de détecter les fuites de réseaux.
Le second pilier est évidemment financier. La situation peut être résumée par « l’eau manque d’argent mais l’argent manque d’eau ».
Comment faire pour éviter cela, pour consacrer plus d’argent à l’accès à l’eau et à l’assainissement ?
En termes de financement, l’eau souffre d’un grand retard par rapport à l’énergie.
Le secteur de l’eau est-il condamné à rester le parent pauvre du financement des infrastructures, face à l’énergie et aux télécommunications ? Quelle injustice !
Cela nous amène au troisième pilier, la gouvernance, qui doit garantir un partage équitable et une transparence totale.
Le temps du centralisme de l’eau est révolu. La gouvernance de l’eau doit être effectivement partagée entre l’État, qui garantit la ressource et contrôle son bon usage. Vient ensuite le rôle des bassins versants, qui organisent le partage des ressources, et entre les usages, en garantissant la qualité par des politiques publiques. Et enfin, il y a le niveau des autorités locales et des citoyens qui assurent le traitement et la distribution ainsi que la tarification en fonction des situations sociales et des usages.
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   Le forum de Bali va durer sept jours. Qu’est-ce qui est prévu durant cette semaine ?
Des séances plénières rassembleront les participants pour discuter des enjeux majeurs de la gestion de l’eau à l’échelle mondiale, mettant en lumière les défis, les opportunités et les meilleures pratiques pour assurer un accès équitable à l’eau et promouvoir une gestion durable des ressources en eau.
Quelque 300 sessions thématiques permettront aux participants de se concentrer sur des sujets spécifiques tels que la sécurité de l’eau, la coopération transfrontalière, l’innovation technologique et le financement durable. Ces discussions approfondies offriront un espace pour explorer les questions complexes et partager des solutions adaptées aux besoins locaux et régionaux.
Mais, le 10Forum mondial de l’eau de Bali sera surtout le lieu des engagements politiques, car nos concitoyens veulent avoir réponses à leurs problèmes.
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À quels types d’engagements devrait-on s’attendre de la part des dirigeants mondiaux pour améliorer efficacement l’accès à l’eau, notamment en Afrique subsaharienne où 418 millions de personnes vivent toujours sans accès à l’eau potable selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ?
Au nom du Conseil mondial de l’eau, nous appelons les dirigeants mondiaux, exécutifs, élus et parlementaires à prendre des engagements concrets pour améliorer efficacement l’accès à l’eau pour tous, notamment, mais pas seulement, en matière de droits individuels et collectifs.
Face à la crise mondiale de l’eau, des actions décisives et coordonnées sont nécessaires pour garantir ce droit fondamental et essentiel à la vie et à la dignité humaine.
Des propos recueillis par Inès Magoum


https://www.afrik21.africa/loic-fauchon-on-ne-peut-pretendre-a-la-paix-et-la-prosperite-en-ignorant-leau/


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