1°/« La France sous la menace d’une crise financière… selon Bruno Le Maire ! ».
2°/Et si l’extrémiste était Emmanuel Macron, le va-t’en guerre ?
3°/La BCE surveille les marchés selon Christine Lagarde
4°/Avancées sociales. Quand François Mitterrand dénonçait l’excuse du « c’est trop cher » !
5°/La Nouvelle-Zélande fait marche arrière sur la transition et revient aux énergies fossiles !
1°/« La France sous la menace d’une crise financière… selon Bruno Le Maire ! ». L’édito de Charles SANNAT
par Charles Sannat | 18 Juin 2024 | A la une, Bourse et marchés financiers
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Les cons ça osent tout et c’est même à ça qu’on les reconnait… Cette célèbre réplique du film les tontons flingueurs qui date tout de même de 1963 n’a jamais été aussi cruellement d’actualité.
En effet pour notre vedette fluviale de Bercy, Bruno Le Maire la France est « sous la menace d’une crise financière, en cas de victoire du Rassemblement national, comme du Front populaire aux législatives prévues dans quinze jours », prévient il avec sagacité, préscience et vision de l’avenir !
Il faut dire qu’il est brillant notre Bruno…
Sous son règne la dette de la France est passée de 2.000 milliards d’euros à 3.200 milliards et chaque mois qui passe, nos finances trépassent !
Mais, si cela va mal dans un avenir proche, ce ne sera pas sa faute… mais celle de ses successeurs !
A d’autres !
Bien évidemment le programme du « Front Populaire » nous conduit tout droit au fonds monétaire et à sa tutelle.
Il ne pourra jamais être mis en œuvre. Il est soit suicidaire soit mensonger.
Dans les deux cas le « Je rase Gratis » est stupide, de même que la « grenade dégoupillée avec ravissement » par le Mozart du Palais est stupide.
Entre autres Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. Faut-il prendre cet avertissement au sérieux ?
Le Rassemblement National a déjà mis beaucoup d’eau dans son vin économique, ce qui fait passer le Front Populaire pour encore plus démagogique et le desservira vraissemblablement dans cette campagne électorale éclair.
La peur du scénario à la Liz Truss ?
Souvenez-vous ce qu’il s’est passé au Royaume-Uni en 2022. Liz Truss, éphémère Première ministre britannique.
Liz Truss n’est pas communiste.
Liz Truss n’est pas anticapitaliste.
Liz Truss est encore moins staliniste ou léniniste.
Liz Truss n’est pas mélenchoniste.
Liz Truss est membre du parti conservateur britannique !
Elle arrive au poste de première mini-stress en proposant des baisses massives d’impôts (bien de droite) mais sans prévoir de nouvelles recettes !
Résultat, même de droite, les marchés règlent son cas en 49 jours.
Oui 49 jours entre son baise-main à la reine et son départ du 10 Downing Street. La reine, elle meurt deux jours seulement après l’avoir nommée.
En quelques jours, les taux britanniques s’envolent.
La monnaie anglaise, la livre sterling s’effondre.
La Banque d’Angleterre est obligée d’intervenir massivement pour éviter l’effondrement et il faudra la démission de Liz Truss pour ramener le calme.
Maintenant que nous nous sommes rappelé cet instant Liz Truss la conservatrice (de droite) qui a totalement raté son approche économique… passons à la France.
Vous imaginez un seul instant l’effet d’une victoire du Front Populaire sur les marchés ?
Cela ne va pas durer 49 jours mais 48 heures !
48 heures avant la débâcle devant les marchés et la signature de l’armistice en rase campagne
Ce mercredi, la Commission européenne devrait à nouveau placer la France en procédure de déficit excessif.
Ce qui signifie une surveillance des finances accrue par Bruxelles et donc un défi de taille pour le futur gouvernement.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
2°/Et si l’extrémiste était Emmanuel Macron, le va-t’en guerre ?
par Charles Sannat | 18 Juin 2024 | Grille article, Guerre
Les joueurs de foot parlent des « zêxtrêmes »… grand bien leur fasse.
Vous savez tout le bien (c’est du second degré) que je pense du programme économique du Front Populaire qui est une folie douce.
Pour autant, ce petit montage vidéo, assez cruel, permet d’avoir tout de même une vision plus nuancée de ces « zêtrêmistes » qui nous menacent.
En effet, par certains côtés, et notamment en ce qui concerne la guerre en Ukraine et contre la Russie, l’extrémisme n’est pas là où on l’attend.
En ce qui concerne le problème israélo-palestinien, et si on laisse de côté les outrances inadmissibles d’une certaine partie de la gauche française, il n’en reste pas moins qu’il est important de tout faire pour ramener la paix que ce soit au Moyen-Orient ou à l’Est de l’Europe et ne pas avoir l’ambition de le faire c’est justement de l’extrémisme de guerre. Nombreux sont les Israéliens à ne pas soutenir le 1er ministre d’Israël.
Macron, sur ce type de sujet montre un bellicisme qui n’a rien de modéré.
Rien.
Macron est aussi dans une forme d’extrémisme et de jusqu’auboutisme particulièrement dangereux, et encore plus directement pour l’ensemble de la population française quand on parle du risque de guerre avec la Russie.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/et-si-lextremiste-etait-emmanuel-macron-le-va-ten-guerre/
3°/La BCE surveille les marchés selon Christine Lagarde
par Charles Sannat | 18 Juin 2024 | Banques Centrales
« La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré lundi que l’institution suivait de près la situation sur les marchés financiers, alors que la dette souveraine de la France est sous pression suite à la convocation d’élections législatives anticipées.
« Nous sommes attentifs au bon fonctionnement des marchés financiers », a-t-elle dit lors d’une visite au siège de la start-up française Pasqal à Massy, dans l’Essonne.
Cinq responsables de l’institution ont dit à Reuters que la BCE n’avait pas l’intention de discuter d’un recours à son programme d’achat d’obligations d’urgence pour venir en aide à la France.
La présidente a également réitéré les efforts de l’institution pour ramener l’inflation à son objectif de 2 %.
« Aujourd’hui en tant que présidente de la BCE j’ai pour objectif de ramener l’inflation à 2 %. Ça peut paraître trivial quand on regarde les enjeux politiques actuelles (…) Si on laisse partir cet inflation alors qu’on est en train de le maîtriser et qu’on a commencé ce troisième étape du chemin de la politique monétaire, c’est totalement contre-productif », a-t-elle dit. »
PEPP paré ?
Le PEPP c’est le « pandemic emergency purchase programme » qui fait parti du APP qui est le « asset purchase programme » (programme d’achat d’actifs en bon français) ! A vos souhaits !!
Bon en gros c’est la BCE qui rachète les actifs dont les marchés ne veulent plus (du genre obligations d’Etats bien surendettés) ou à un prix prohibitif.
La BCE « imprime » de l’argent qu’elle n’a pas pour acheter des actifs généralement des titres de dettes ou des actifs détenus par les banques pour éviter soit la faillite des banques et donc une crise bancaire, soit la faillite des Etats et donc une crise des dettes souveraines.
Bien évidemment la BCE ne va pas commencer par dire comme le front populaire « on rase gratis »… même si à la fin, elle finira par raser gratis.
A force de raser gratis, l’argent ne vaut plus rien.
C’est un principe vieux comme le monde…
En réalité il n’y a rien de « gratis »… sauf les promesses des politiciens qui n’engagent que les pauvres bougres qui y croient.
Charles SANNAT
https://insolentiae.com/la-bce-surveille-les-marches-selon-christine-lagarde/
4°/Avancées sociales. Quand François Mitterrand dénonçait l’excuse du « c’est trop cher » !
par Charles Sannat | 18 Juin 2024 | Grille article, Politique et économie
Voilà qui ne nous rajeunit pas mais qui est une vidéo d’utilité publique pour plusieurs raisons.
D’abord, l’éternel débat autour des avancées sociales se poursuit et c’est bien normal. Les plus jeunes générations peuvent donc voir qu’il est vieux comme le monde, l’histoire des luttes sociales, ou encore comme la politique de notre pays !
Ensuite, nous avons désormais un peu de recul et les contextes sont à chaque fois différents. Pourtant dans tous les exemples que cite l’ancien président français, il ne faut pas oublier une petite subtilité ! A l’époque, à toutes ces époques même la France disposait de la totalité de sa souveraineté.
Nous faisions notre droit, aujourd’hui écrit par des directives européennes, nous battions monnaie avec la Banque de France, une souveraineté aujourd’hui confiée à la BCE et donc à l’Europe, et puis, nous avions des frontières avec des droits de douane, avec des protectionnismes qui venaient réguler toute concurrence extérieure. Mieux, nous étions en guerre contre l’Allemagne régulièrement… pas acheteur de grosses BMW et autres superbes Mercedes.
Les avancées sociales que nous pouvions faire seuls à une époque, ne sont plus possibles dans les mêmes conditions aujourd’hui. Je ne vous dis pas qu’elles sont impossibles ou pas souhaitables ! Je vous dis qu’il faut un contexte cohérent pour les rendre crédibles.
Nous ne pouvons pas faire aujourd’hui sans l’Europe, sans la mondialisation et sans nos partenaires… sauf, à sortir de l’Union Européenne et à retrouver notre propre monnaie.
A termes, je pense que l’Euro est une erreur qu’il nous faudra réparer et que ce sera douloureux, mais nous pouvons tenter à tout le moins de faire les choses progressivement et avec intelligence.
Il ne s’agit pas d’opposer mais de dire que si je crois fermement que l’économie est au service des gens, pour qu’elle le soit réellement, il faut agir avec beaucoup de bon sens et de raison, les bons sentiments ne faisant jamais les bonnes politiques !
Pour partager le gâteau, encore faut-il en faire cuire régulièrement, parce qu’une fois le gâteau partagé, il ne reste plus que la misère et les pénuries. On arrive toujours au bout d’un gâteau ! C’est pour cela que la véritable réflexion ne doit jamais porter sur la manière de partager, mais sur la meilleure façon de créer.
D’abord on cuisine, ensuite on a quelque chose à manger.
Il ne faut pas se tromper dans le sens des choses.
Charles SANNAT
5°/La Nouvelle-Zélande fait marche arrière sur la transition et revient aux énergies fossiles !
par Charles Sannat | 18 Juin 2024 | Energie
Pour la Nouvelle-Zélande, « le gaz est essentiel »
« Coup de tonnerre il y a quelques jours. Le gouvernement néo-zélandais a annoncé sa volonté de lever une interdiction sur les explorations pétrolière et gazière en vigueur depuis 2018. Parce que, selon lui, cette interdiction, au-delà de seulement mettre un terme aux possibilités d’identification de nouvelles ressources, a eu pour effet de réduire les investissements dans le développement des gisements connus. Des investissements pourtant jugés nécessaires au maintien des niveaux actuels de consommation d’énergies fossiles en Nouvelle-Zélande. Et sans lesquels le gouvernement s’attend à ce que le pays soit confronté bientôt à un problème de sécurité d’approvisionnement. « Le gaz est essentiel pour maintenir nos lumières allumées et notre économie en marche, en particulier pendant les pics de demande d’électricité et lorsque la production diminue en raison de sources plus intermittentes comme l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique », explique Shane Jones, le ministre des Ressources.
La proposition sera présentée au Parlement dans le courant du second semestre 2024. S’y ajoutera, pour compléter les dispositions prises par le Crown Minerals Act pour restaurer la confiance des industriels des énergies fossiles, une simplification des formalités administratives pour ouvrir droit à des projets dans toute la Nouvelle-Zélande. Et l’idée a été accueillie à bras ouverts par les industriels. « Nous nous félicitons d’un retour à des cadres politiques sensés et pragmatiques qui gèrent équitablement le secteur pétrolier et gazier en amont au bénéfice de tous les Néo-Zélandais. »
La transition doit être supportable et supportée !
Je suis sidéré par l’absence de bon sens, de pondération et de calme de ceux qui dirigent.
Vouloir la transition vers une économie décarbonée est sans doute une bonne idée. Je dis sans doute, parce qu’il serait souhaitable de pouvoir aussi poser les alternatives et avoir droit à un véritable débat. Ici la transition est imposée avec une grande violence. Elle est dite « indiscutable ».
D’expérience, quand on regarde la triste histoire de l’humanité, ce qui ne se « discute pas » se termine toujours par des massacres, des pogroms et autres tueries de masses.
Quand cela ne se discute pas, on est dans de l’idéologie pure et cela en est d’ailleurs un marqueur et un signal d’alerte.
Il faut donc nuancer les analyses, laisser des portes ouvertes à des approches multiples, vouloir rester souples et flexibles sur les façons d’atteindre des objectifs qui doivent rester toujours… atteignables.
Une transition insupportable ne pourra pas aboutir à autre chose qu’un échec.
C’est toujours le cas. Quand on veut trop, on termine avec rien.
La sagesse populaire affirme que « le mieux est l’ennemi du bien ».
Ce n’est pas nouveau, mais nos classes politiques actuelles sont d’une affligeante médiocrité.
Charles SANNAT
Source ici
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »
Sans a priori 